The Good Business
La Harvard Business Review a publié une étude sur l’économie africaine, soulignant certains manques tout en balayant quelques clichés. Surtout, les Etasuniens listent six secteurs qui, mieux exploités permettraient au continent de doubler ses exportations en 10 ans.
La Harvard Business Review (HBR) a mené son enquête et listé les six secteurs les plus prometteurs de l’économie africaine. La grande distribution et la vente en gros, l’agro-alimentaire, la santé, les services financiers, l’industrie dite « légère » et le bâtiment. Des segments qui connaissent une forte croissance et des marges intéressantes, à mettre en rapport avec des investissement raisonnables. Si les gouvernements et les entreprises locales accéléraient leur mouvement de développement, les pays africains pourraient doubler leurs exportations d’ici 10 ans dans ces domaines, passant de 500 milliards de dollars en 2015 à 930 millions annuels dès 2025.
Un optimisme tempéré par un constat un peu plus alarmant… Car les économistes du Massachusetts constatent le retard de l’Afrique sur sa « cousine » économique, l’Amérique du Sud, que ce soit en nombre d’entreprises (le continent africain n’est qu’à 60 % de ses capacités d’accueil de grandes firmes selon les calculs du HBR) ou les revenus de celles-ci (qui sont deux fois moins importants qu’en Russie, Inde ou Brésil). Une situation illustrée par l’absence d’entreprise africaine dans le Fortune Global 500 qui recense les entreprises les plus lucratives du monde.
Néanmoins, ils balaient le cliché selon lequel il n’y aurait qu’une centaine d’entreprises « milliardaires » en Afrique (en rappelant qu’il en existe plus de 400 qui génèrent 1,2 milliards de milliards de dollars par an). Ils ajoutent même que leur croissance est beaucoup plus rapide qu’ailleurs sur le globe et soulignent la diversité des activités des entreprises africaines, qui vont de l’exploitation des matières premières aux grosses entreprises de transformation cotées.
Les économistes américains se montrent confiants en l’avenir de l’économie africaine, portée par la partie Ouest du continent. Une région qui, contrairement aux pays du Nord de l’Afrique touchés par le printemps arabe et la chute des prix du pétrole, continue de croître. En se basant sur les chiffres depuis 2000 et avec l’avantage d’une population très jeune, une tech qui rattrape son retard et des secteurs à fort potentiel encore peu exploités, l’économie africaine devrait, malgré les crises politiques, conserver une croissance au-dessus des 4 % jusqu’en 2020…
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