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The Good Airport : Macao, la folle envolée
The Good Airport : Macao, la folle envolée
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The Good Business

The Good Airport : Macao, la folle envolée

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Inauguré en 1995, l’Aéroport International de Macao est passé en vingt ans de 43 000 passagers annuels à près de 6 millions. Une croissance exponentielle qui a forcé l’ancienne enclave portugaise à moderniser son unique aéroport…

En approchant ce bâtiment subtilement incurvé, on découvre l’inscription « Aeroporto Internacional de Macau » qui rappelle que la construction de l’aéroport a été initiée par les colons portugais. Mais il est surtout réputé pour sa piste interminable, construite sur la mer, dont la longueur équivaut à la moitié de celle de ce micro-état !  Au moment de la construction, en 1995, quatre ans avant la rétrocession à la Chine, les maîtres d’œuvre ont vu les choses en grand en prévoyant une capacité d’accueil de 6 millions de passagers annuels, pour beaucoup des touristes attirés par les casinos locaux.

Une capacité gigantesque pour une agglomération d’un demi-million d’habitants dont la réputation n’était plus à faire (Orson Welles l’a qualifié de « ville la plus pervertie du monde »). Les débuts sont poussifs, mais l’aéroport dépasse bientôt le million de passagers par an et il bat même un record en 2015 avec près de 6 millions de voyageurs. A Macao, le ballet des jets est incessant et millimétré sur une piste de 3 kilomètres qui paraît flotter dans la baie, comme beaucoup d’infrastructures de la région. C’est aussi cette spécificité qui illustre l’ancrage de l’aéroport dans l’architecture locale, faisant écho aux deux ponts qui relient entre elles les deux presque-îles de Macao, le ponte da Amizade et le ponte de Sai Van.

L’unique piste de l’aéroport, longue comme la moitié de Macao.
L’unique piste de l’aéroport, longue comme la moitié de Macao. Wikimedia

Un pont entre l’orient et l’occident

The Good Airport : Macao, la folle envolée

Si Macao n’est pas qu’un Las Vegas chinois, sa position de centre névralgique du jeu en Asie participe grandement à l’essor de son tourisme, donc à la multiplication du nombre de visiteurs. Si les joueurs ne sont souvent que de passage, la direction de l’aéroport a tenu à apporter un peu de la culture de Macao dans son terminal. Bien qu’éculée, la formule « pont entre l’Orient et l’Occident » prend ici tout son sens. Le nom de l’aéroport est en portugais, mais surtout, on y admire une grande mosaïque inspirée des azulejos. Pour le côté oriental, la direction précise que « de temps en temps, sont organisées des activités pour promouvoir la culture de la région. Le but est de faire découvrir notre cuisine et nos traditions, mais aussi de faire la promotion d’événements locaux comme le Grand Prix ou le Dragon Boat Festival. » Autrement dit, un aéroport moderne, très européanisé, mais où sont aussi organisés des événements locaux. Le tout au milieu des baies vitrées habillées de stickers façon vitraux qui retracent l’histoire de la cité.

Une mosaïque directement inspirée des azulejos portugais traverse la petite aérogare.
Une mosaïque directement inspirée des azulejos portugais traverse la petite aérogare. Macau Airport

L’aéroport de Macao a donc atteint ses limites, c’est pour cela que Mott Macdonald a été missionné le mois dernier pour superviser sa rénovation. Ce cabinet d’architecture britannique s’occupera de rénover la piste et il n’a pas été choisi au hasard… Avec ses projets écolo axés sur les énergies renouvelables, il pourra donner une nouvelle image et rafraîchir un aéroport au charme désuet qui commence à pâtir de son engorgement.

Atterrissage à Macao

 

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