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Avec ses faux airs de patate douce, cette racine couramment appelée « poire de terre » possède un goût sucré trompeur : son usage édulcorant cache de multiples vertus.
Originaire d’Amérique du Sud, et en particulier de toute la cordillère des Andes, de l’Equateur au Chili, en passant par l’Argentine, le yacon est une plante herbacée qui pousse à 2 000 mètres d’altitude. Sa tige pourpre, cannelée et très robuste, qui peut atteindre jusqu’à deux mètres de hauteur, porte de larges feuilles triangulaires, comme le tournesol.
D’ailleurs, avec ce dernier, mais également le topinambour, le salsifis, l’endive ou encore l’artichaut, le yacon appartient à la grande famille des astéracées, qui compte aussi des plantes ornementales, comme la marguerite ou le chrysanthème.
Il se cultive assez facilement, même dans les jardins des particuliers. Son tubercule oblong à la peau fine, délicieux, ressemble à une sorte de croisement entre la patate douce, pour son aspect extérieur, et le topinambour, pour la couleur de sa chair. Côté saveur, on est plus proche de la poire ou du melon.
Idéal pour les régimes sans sucre
Presque toute la plante est d’ailleurs comestible. Ainsi, les feuilles, certes légèrement toxiques à hautes doses, sont récoltées pour devenir de la poudre qui sert d’édulcorant, du thé ou du sirop. Ces composants agrémentent plusieurs régimes alimentaires, notamment sans sucre.
Côté cuisine, il peut être consommé cru ou cuit, en carpaccio, en soupe, en salade et en sirop donc. Son goût sucré – et même fruité –, qui s’intensifie avec le temps, s’explique par la présence de prébiotiques, de fructo- oligosaccharides – qui favorisent la prolifération de bactéries probiotiques bénéfiques pour la flore intestinale –, et surtout d’inuline, un glucide de stockage naturel utilisé par les plantes comme réserve d’énergie et pour réguler la résistance au froid.
Un coupe-faim
L’inuline est un sucre certes indigeste, mais qui, une fois ingéré, se traduit par un très faible niveau calorique et par la prévention de l’excès de sucre dans le sang. Cet édulcorant naturel et régulateur de glycémie, un peu comme la stévia, est donc tout aussi intéressant si l’on souhaite perdre du poids qu’en cas de diabète.
Des études sont d’ailleurs régulièrement menées afin de déterminer la capacité du yacon à augmenter la sensibilité à l’insuline dans le corps. Certains chercheurs avancent même que le yacon pourrait aider à favoriser la perte de poids à cause de son côté rassasiant et légèrement laxatif. Le yacon pourrait ainsi fonctionner comme un coupe-faim très peu calorique et naturellement sucré. Une aubaine.
Le yacon, riche en prébiotiques
Quoi qu’il en soit, la présence de prébiotiques aide à restaurer la flore intestinale et à favoriser son développement. Ainsi, l’organisme peut optimiser les niveaux d’absorption des autres aliments et maximiser sa consommation de vitamines et de minéraux.
La digestion dans son ensemble est également améliorée : la constipation s’en trouve réduite et les risques de voir apparaître certains troubles gastro-intestinaux plus graves, comme des ulcères, voire un cancer du côlon, sont aussi diminués.
Mais ce n’est pas tout, les composants du yacon agiraient sur l’ensemble du métabolisme. Ainsi, les fonctions du foie seraient amplifiées par une consommation régulière et les graisses transformées en énergie. La recherche a aussi montré la baisse des taux de triglycérides et de lipoprotéines, c’est-à-dire que le yacon permettrait d’abaisser de manière générale les taux de lipides et de prévenir l’accumulation du mauvais cholestérol.
Les bienfaits du yacon sur la pression artérielle
La présence de potassium, qui est un vasodilatateur naturel, dans le yacon expliquerait également ses bienfaits sur la pression artérielle et plus largement sur le système cardiovasculaire. La consommation régulière de yacon, en cuisine, sous forme de sirop édulcorant ou de thé, permettrait ainsi d’améliorer de manière générale le fonctionnement de l’organisme tout en limitant son apport énergétique, mais en conservant une saveur sucrée.
Attention cependant à ne pas en abuser comme coupe- faim à l’arrivée des beaux jours : le yacon, consommé sans modération, peut causer des désordres digestifs, comme des flatulences, des crampes intestinales ou des diarrhées. Vous êtes prévenus !
Posologie
• En cuisine : utiliser le tubercule cuit comme une pomme de terre, en soupe ou en sucré-salé, ou cru comme une poire ou une pastèque, en jus rafraîchissant ou bien en carpaccio. Sous forme de thé, faire sécher les feuilles avant de les plonger dans l’eau bouillante.
• En gélules : 2 gélules deux fois par jour pendant les repas. Bionaturista, 22 € les 120 gélules.
• En sirop : comme édulcorant, sans toutefois dépasser 40 g de sirop par jour. Sirop bio de yacon, Sol Semilla, 14,90 € les 250 g.
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