The Good Business
Lieu d’hybridation entre social et business, le Liberté Living Lab fait figure d’OVNI dans le paysage des startups françaises. En plein cœur de Paris, le site de 2 000 m2 héberge 200 résidents pluridisciplinaires avec un objectif commun : innover en faveur de l’intérêt général. Reportage dans le premier hub de la Civic Tech en France.
Offrir un espace physique aux jeunes entrepreneurs et ONG qui innovent technologiquement pour le bien commun, voici l’objectif avancé par Marylène Vicari et Jérôme Richez, fondateurs du premier Liberté Living Lab de France. De l’art digital de Bright à la question du chômage en France que promet de régler Paul Duan dont Le Monde tirait récemment le portrait, les 200 résidents de la Civic Tech s’inscrivent tous dans une même logique : mettre à profit leurs compétences mathématiques et informatiques pour servir l’intérêt général. « Le big data n’est pas destiné qu’à Uber ou Meetic, déclarait en juillet 2015 Paul Duan. Il peut être utilisé pour faire le bien à grande échelle, avec des investissements minimes. » Exemple avec la start-up Impala, qui entend mettre le big data au service de l’orientation scolaire des jeunes lycéens. Après avoir traversé le calvaire de l’orientation post-bac, les trois fondateurs ont décidé de donner de leur temps et de leur talent pour aiguiller les jeunes dans leur quête d’avenir, en se basant sur l’analyse de données statistiques.
Pas question de rentabilité pour le moment, au sein du « Living Lab » la plupart des initiatives (startups et ONG) sont hébergées gracieusement. Seuls les résidents issus de grands groupes s’acquittent d’un loyer. Ceux-ci trouvent en contrepartie, la matière grise qui les aidera dans leurs transformations numériques et les confrontera aux problèmes sociaux-économiques mis en lumière par leurs coworkers.
Une belle initiative qui devrait rapidement s’étendre en France, à suivre …