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Le 6 novembre à 13h02, les Ultims (mais pas que) prendront la mer pour la Route du Rhum, édition 2022 ! La 12e édition de la course transatlantique en solitaire, qui relie Saint-Malo à Pointe-à-Pitre en Guadeloupe, s'annonce une fois de plus haute en couleurs et en défis. Depuis le 25 octobre, les visiteurs se pressaient déjà au village éphémère pour admirer les bateaux de la compétition. The Good Life en a profité pour poser quelques questions au skipper Armel Le Cleac'h -surnommé Le Chacal...
Rencontre : Armel Le Cleac’h répond à The Good Life
The Good Life. Armel Le Cleac’h, c’est votre grand retour… On vous surnomme Le Chacal en référence à votre ténacité ! Et c’est un peu la der des der, comme on dit, après l’échec de 2014 et l’accident qui a failli vous coûter la vie en 2018. Êtes-vous nerveux ?
Armel Le Cleac’h. J’espère que ce sera la bonne après deux éditions compliquées pour moi. On revient cette année avec un nouveau bateau. Nouvelle motivation? Oui, j’ai envie de réussir ce pari. On a une belle histoire à écrire avec Banque Populaire et mon équipe parce qu’on a construit un bateau. On a préparé cette Route du Rhum de la meilleure des manières. Et ce serait un rêve qui pour moi, qui se réalise, j’espère dans quelques jours. Ce serait conjurer le sort, même si finalement j’ai fait un peu abstraction de ce qui s’est passé avant. On a tiré beaucoup d’expérience. Je pense qu’on a beaucoup progressé par rapport à ce qui s’est passé en 2018, notamment des changements sur le bateau.
TGL. Le bateau est-il différent de celui de la dernière édition ?
A.L.C. Bien sûr, le bateau est différent en termes de structure. On a pu revoir pas mal de choses et moi aussi dans ma motivation. Le fait d’avoir vécu ça, ça va me donner une motivation supplémentaire. On apprend beaucoup de ces expériences difficiles et on revient encore plus fort et je pense que c’est ce qui va m’aider cette année.
TGL. La pratique en monocoque (comme pour le Vendée Globe, ndlr) vous manque-t-elle ?
A.L.C. Non, le monocoque ne me manque pas parce qu’aujourd’hui, je navigue sur des bateaux fabuleux, les Ultimes. Quand on a goûté à ça, c’est difficile de revenir sur d’autres bateaux, même si j’ai eu la chance de faire un petit peu ces derniers mois et d’ailleurs plusieurs années pendant que le bateau se construisait. J’ai fait un peu de Figaro, j’ai gagné la Solitaire en 2020, mais à l’ultime, ça reste un cran au-dessus. Tout le monde connaît les bateaux. On a la capacité d’aller deux fois à la vitesse du vent, de pouvoir naviguer de façon différente, d’aller très vite. Et ça, c’est fabuleux.
TGL. Quel sera votre plus grand défi cette semaine?
A.L.C. Ce sera déjà de profiter d’un séjour à Saint-Malo pour échanger avec le public et l’ensemble des personnes qui vont venir nous soutenir avant le départ. Et puis après, pendant la course, d’être à fond, de faire honneur à tout le travail qui a été fourni par mon équipe ces dernières semaines. Je suis finalement le dernier étage de la fusée. Je suis pilote du bateau donc ils vont tous débarquer à quelques minutes du départ. Et à moi de terminer cette mission d’arrivée à Pointe à Pitre et, bien sûr en vainqueur.
TGL. Y a-t-il un élément qui vous inquiète plus qu’un autre, à propos duquel vous serez vigilant pendant la course de la Route du Rhum ?
A.L.C. La course demande une concentration extrême. Il faut gérer la vitesse pour gérer les dangers extérieurs. Il faut gérer sa forme physique et son sommeil. Donc tout ça, ce sont des éléments qu’on a travaillés, que j’ai travaillés. Donc à moi de me mettre en adéquation sur la course et que ça se passe bien.
TGL. Nous avons suivi l’affaire du bateau de François Gabart. (François Gabart et son sponsor SVR Lazartigue gagnaient (provisoirement) en justice en juillet dernier le droit d’être au départ de la Route du Rhum après un conflit qui les opposait à la classe Ultim 32/23. Au coeur du litige, le refus par la classe d’accorder à François Gabart un certificat de jauge. Selon elle, le cockpit de SVR, très enfoncé, n’est pas conforme à la règle 3.11 des OSR (règles de sécurité internationales), car il empêcherait le skipper d’avoir une vision périphérique en mer. Expertises, contre-expertises, quelques piques et un passage devant le tribunal judiciaire de Paris plus tard, le skipper dispose d’une dérogation provisoire pour participer à la route du Rhum, ndlr) Avez-vous un commentaire à faire ?
A.L.C. Place au sport. Les bateaux sont tous ici à Saint-Malo. Bien sûr François prendra le départ. On l’a accepté parce qu’il y a une dérogation. Donc ça ne veut pas dire que son bateau est en conformité par rapport à nos règles. Mais on verra ça après la course. Aujourd’hui, place à la course, place au beau spectacle !
Propos recueillis par E.C
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- Le nouveau RX intègre de série le Lexus Safety System+ de troisième génération qui rassemble les meilleurs systèmes de sécurité de Lexus, avec notamment un système pré-collision amélioré et une nouvelle aide à la conduite proactive.
