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Si son nom évoque davantage un objet ou un rituel érotique, la verge d’or est en fait une plante très répandue sur la façade atlantique et connue pour ses effets… sur la sphère urinaire.
La verge d’or, de son nom latin Solidago, est une herbe vivace de la famille des astéracées qui mesure entre 70 centimètres et un mètre de haut. Il existe environ 125 espèces de verges d’or qui occupent divers habitats : sous-bois, rivages, sommets exposés des montagnes, champs sablonneux, bords de route, forêts, etc.
Aussi appelée solidage ou solidago, cette plante est très commune en Europe et dans tout l’hémisphère Nord tempéré. En France, elle est particulièrement présente au sud des Landes.
La verge d’or, un ballet de plumeaux dorés
Plante peu exigeante, la verge d’or présente des tiges rouge violacé, dont les feuilles dentées et les hampes rameuses portent des capitules floraux jaunes d’or, comme des plumeaux, qui donnent son nom à la plante.
Ses fruits sont des akènes jaunâtres surmontés d’une aigrette de poils qui facilitent leur envol, à maturité. Solide, rustique et supportant bien la sécheresse, elle fleurit en grande quantité vers la fin de l’été, et ce sont ses parties aériennes, fleurs, feuilles et tiges, qui sont utilisées en phytothérapie.
« Je consolide »
En Europe, dès le Moyen Âge, la verge d’or était utilisée dans le traitement des affections pulmonaires et des rhumes, car elle était considérée comme une plante tonique pectorale, sudorifique et stimulante.
Il semblerait que les tribus amérindiennes d’Amérique du Nord s’en servaient depuis longtemps déjà pour traiter les maux de gorge et de dents, les fièvres, les douleurs pectorales et les piqûres d’insectes. On rapporte même que certaines tribus en consommaient les graines, mais peu d’experts en font mention.
De saveur âpre, légèrement astringente, elle aurait un effet bénéfique sur la guérison des plaies. C’est d’ailleurs ce qui aurait conduit Carl von Linné, le père de la terminologie binomiale latine, à lui donner ce nom scientifique, Solidago signifiant « je consolide » ou « je rends entier ». Son nom populaire de verge d’or est en revanche d’origine inconnue et sujet à interprétations.
Venir à bout des affections rénales avec la verge d’or
Riche en flavonoïdes, en saponines, en tanins et en acides caféique, salicylique et chlorogénique, la verge d’or est donc utilisée depuis des siècles pour ses différentes propriétés. Si la plante n’a pas d’usage culinaire véritablement connu en raison de son goût fortement désagréable, en Amérique du Nord, son miel est l’un des plus communs, sa saveur se rapprochant du miel de trèfle ou de sarrasin.
On pense d’ailleurs qu’une partie des principes actifs de la plante peut s’y trouver et jouer un rôle dans l’organisme. Considérée comme stimulante, sudorifique, tonique, carminative, apéritive et pectorale, la verge d’or est traditionnellement conseillée pour soigner les rhumes, les affections pulmonaires, les troubles de l’appareil respiratoire et gastro-intestinaux.
En Allemagne, on utilise même fréquemment la verge d’or dans le traitement des varices, en raison de la grande quantité de flavonoïdes de type vitamine P qu’elle contient. Mais ce sont surtout pour ses propriétés astringentes, antioxydantes et diurétiques que la verge d’or est largement utilisée pour traiter les affections rénales dans leur ensemble : calculs rénaux et biliaires, inflammations et irritations des voies urinaires.
Elle entre dans la composition de décoctions et tisanes pour retrouver un bon fonctionnement du système urinaire. Son huile essentielle est aussi largement répandue. En usage externe, l’effet cicatrisant de la verge d’or sous forme de cataplasmes est ainsi mis en avant pour soigner les plaies, les ulcères et de nombreuses infections de la peau.
De plus, la verge d’or aurait également des propriétés anti- inflammatoires qui soulageraient les tensions articulaires ou musculaires. Enfin, même si des études sont encore en cours ou mériteraient d’être menées, la verge d’or pourrait présenter un intérêt pour traiter certains types de cancer. C’est en tout cas ce que laissent supposer les travaux entrepris sur des souris de laboratoire. À suivre, donc.
Posologie :
• En teinture mère : pour un bon fonctionnement du système urinaire, diluer de 20 à 25 gouttes dans une boisson trois fois par jour pendant trois semaines. Extrait de plante fraîche bio de verge d’or, Ladrôme, 7,30 € les 50 ml.
• En huile essentielle : pour une action anti-inflammatoire sur les rhumatismes ou autres inconforts articulaires ou musculaires. Huile essentielle de verge d’or bio, Aroma-Zone, 7,50 € les 5 ml.
• En tisane : pour traiter les troubles urinaires, respiratoires et gastro-intestinaux. Tisane de solidago virgaurea, Louis Herboristerie, 8,90 € les 100 g.
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