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Assez des foules, des parasols plantés en rangs serrés et des cocktails tièdes servis dans des verres en plastique. Où partirons-nous loin des sentiers battus en 2026 ?
L’époque réclame autre chose : de l’espace, du silence, de la singularité. Voyager n’est plus une course à la checklist, c’est un art de l’échappée. On en a marre de se coller les uns aux autres, de suivre les mêmes itinéraires que ceux croisés sur Instagram la veille. 2026 sera l’année du décentrement, celle où l’on s’autorise à explorer différemment — sans chercher la beauté là où elle est attendue, peut-être sans wifi, sans algorithme. Un retour à la curiosité vraie : partir pour mieux s’éloigner. Voici 5 idées de vacances pas si communes à adopter pour 2026.
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Quelles sont les destinations de vacances à privilégier en 2026 pour sortir des sentiers battus ?
Dans la continuité de cette envie d’ailleurs autrement, Expedia dévoile sa liste des destinations de vacances pour 2026 — un classement nourri par les données de millions de voyageurs et par un indicateur inédit : le Smart Travel Health Check. Inspiré du cadre du World Travel & Tourism Council, cet outil évalue la capacité d’un lieu à conjuguer authenticité, durabilité et immersion culturelle. Une manière de repenser le tourisme en allégeant la pression sur les hotspots saturés et en valorisant les territoires qui prennent soin de leur patrimoine.
Pour Ariane Gorin, directrice générale d’Expedia Group, il s’agit d’« un changement de cap essentiel : façonner un futur du voyage plus intelligent, plus respectueux, plus local ». Une ambition saluée par le WTTC, qui voit dans cette initiative un modèle de croissance responsable — où l’exploration retrouve enfin son sens premier : celui du respect et de la découverte véritable.
Big Sky, Montana, USA
Ici, le silence tient lieu de paysage : entre Lone Mountain Ranch et les pistes du Big Sky Resort, l’horizon se déploie sans barrières et la nature impose son tempo — loin des stations qui crient. À une courte distance, l’immensité du parc de Yellowstone rappelle que l’on n’est que visiteur, invité à respecter des territoires qui ne demandent rien d’autre que d’être observés. Pour qui cherche l’espace comme seul luxe, Big Sky offre des lodges où l’on se couche tôt pour se lever au chant des alouettes et des sommets.

Okinawa, Japon
Okinawa n’est pas Tokyo : c’est un archipel où les plages (et leurs récifs) dictent la mesure des journées, et où Naha et le château de Shuri restent des repères historiques discrets. Les pensions familiales et maisons d’hôtes côtoient des resorts respectueux des récifs — la mer y est traitée comme un patrimoine à protéger plutôt qu’un décor interchangeable. Là-bas, la lenteur est une culture, et le voyageur apprend vite à prolonger le silence entre deux vagues.
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Sardaigne, Italie
La Sardaigne joue des contrastes : Porto Cervo et la Costa Smeralda restent des points d’ancrage connus, mais c’est en s’enfonçant vers l’intérieur (Cagliari, La Maddalena) que se découvre la Sardaigne vraie — criques désertes, nuraghi et villages où le temps a d’autres priorités. Les hôtels historiques comme le Pitrizza se fondent dans la roche et la végétation, préférant la discrétion au clinquant, et la gastronomie locale célèbre la mer sans l’instrumentaliser. Résultat : une île qui conserve sa rudesse et vous demande, sans façon, de l’observer plutôt que de la consommer.

Les Cotswolds, Royaume-Uni
Des collines de Bath jusqu’aux bourgs de Bourton-on-the-Water, les Cotswolds forment une bande de pierre et de prairies où les cottages et les manoirs se confondent avec le paysage. On y croise des hôtels-boutiques modestes et des auberges historiques qui perpétuent un art de vivre discret : promenades matinales, haies anciennes, marchés locaux ; tout respire la lenteur et la conservation. En somme, un territoire façonné par l’homme mais qui a choisi d’user de retenue — une campagne qui invite au respect et à la marche.

En 2026, direction La Savoie pour les vacances !
Entre Annecy, Chamonix et les alpages oubliés, la Savoie impose une géographie qui force la modestie : lacs, glaciers et villages de pierre se répondent selon des règles anciennes. Les refuges et hôtels d’altitude s’adaptent au relief plutôt que de le dominer, et la culture locale reste ancrée dans la saisonnalité — fromages, forêts, chemins que l’on emprunte à pied. Ici, le calme se mérite et la nature est traitée en partenaire, pas en décor interchangeable.

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