The Good Business
Dans le cadre d’un redéploiement de ses activités, Total a annoncé ce matin vouloir investir 950 millions d'euros pour racheter Saft, le plus grand fabricant de batteries français.
Montée en puissance du pétrole de schiste, baisse des réserves, développement des énergies alternatives… La crise pétrolière semble durable. Un contexte qui contraint Total à modifier sa stratégie et investir dans le stockage d’électricité, secteur ô combien prometteur. Ce matin, le géant a engagé près d’un milliard d’euros dans le cadre d’une OPA, avec l’accord unanime du conseil de surveillance de Saft.
Cinq ans après les panneaux solaires et l’investissement dans Sun Power, Total continue sa mutation hors pétrole. Mi-avril, Patrick Pouyanné, PDG de Total, annonçait avec fierté la naissance à l’automne d’une nouvelle filiale baptisée Gas renewables and power, comprenez : « Nous allons faire autre chose que du pétrole. » Une nécessité à l’heure où l’or noir connaît des heures sombres. Dans ce contexte, investir dans le stockage d’électricité est l’assurance de pouvoir fournir une énergie potentiellement inépuisable. Patrick Pouyanné l’assurait aux Echos le mois dernier : « Le XXIe siècle sera électrique. » A moyen terme, Total prévoit d’investir un demi-milliard d’euros par an dans les énergies renouvelables.
Il n’y a pas que Total qui trouve son compte dans cette opération. Les prix du pétrole en baisse constante ont logiquement égratigné les bénéfices de Saft, divisés par trois l’année dernière. Le rachat du groupe va lui permettre de se développer, le but étant de surfer sur la croissance des pays émergents et de leurs besoins dans les domaines de la communication et des transports. Peu importent les résultats financiers décevants de Saft, Patrick Pouyanné est confiant : sa stratégie d’investissements se positionne sur le très long terme…
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