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Depuis une dizaine d’années, les sauternes font leur révolution. Beaucoup plus digestes et moins sucrés, ils se font terriblement séduisants. Juste avant les fêtes, The Good Life a sélectionné ses favoris à moins de 50 euros.
Quand on vous dit Sauternes, au mieux cela ne vous dit rien et, au pire, cela vous rappelle ces fins de repas interminables où l’on sortait une bouteille d’un vin beaucoup trop sucré pour accompagner un dessert tout aussi sucré ? Oubliez tout ça. Le sauternes a fait sa révolution sous l’impulsion de l’œnologue Denis Dubourdieu De quoi oublier tous ces desserts médiocres qui les accompagnaient et les servir tout au long d’un repas. En plus, ces crus classés en 1855 sont d’un rapport qualité-prix imbattable. The Good Life vous propose une sélection de grands crus classés… à moins de 50 euros pour transformer votre poulet-frites du dimanche en repas de fête !
Château Coutet 2006. Situé à Barsac, ce 1er Grand cru classé s’ouvre tout en discrétion sur des notes d’épices douces, de miel et de vanille, voire légèrement cacaotées, soutenues par des zestes d’agrumes et de l’abricot sec. Une finesse qui se retrouve en bouche avec un vin plus en délicatesse qu’en puissance, porté par une belle fraîcheur minérale. Pourquoi ne pas le déguster avec un plateau de fromages affinés, type comté ou roquefort ?
Château de Myrat 2010. Cette propriété familiale de 22 ha propose ici l’archétype du barsac, tout en équilibre. Ce millésime développe au nez des notes d’agrumes, d’abricot, de prune très aromatiques. La bouche, pure et complexe, combine fraîcheur, vitalité et densité. Un 2010 qui peut patienter de longues années en cave ou s’apprécier dès maintenant avec un poulet au curry ou une côte de veau braisée.
Château Caillou 2015. Ce 100 % sémillon, second cru classé de Barsac, appartient à la même famille depuis le début du XXe siècle. Bien que dans sa prime jeunesse, ce millésime est déjà très généreux, avec des notes sur les fruits exotiques (ananas) et les agrumes, avec une touche de fumé, et une bouche fraîche et plaisante, avec une finale persistante. Un bon compagnon pour un plateau d’huîtres et quelques saucisses (pourquoi pas des crépinettes truffées ?), comme à Bordeaux.
Château Rayne-Vigneau 2003. Ce domaine de Sauternes, 1er cru classé, s’attache à produire des vins d’une grande complexité et ce millésime en est la pure expression. Tout en opulence, le nez est très intense avec des notes de marmelade et de fruits exotiques. La bouche, très ample, montre du confit avec une longueur en bouche extraordinaire. Appréciez-le avec un foie gras mi-cuit.
Château Lamothe 2014. Un sauternes tout en parfums. Dès le premier nez, les notes de fruits confits, de miel et pain brioché s’expriment tandis qu’au palais ce sont des arômes réglissés et anisés qui prennent le pas. Un millésime dense et frais, d’une belle complexité et très onctueux qui accompagnera idéalement une belle volaille rôtie.
Château La Tour blanche 2013. Premier cru classé en 1855, le château La Tour Blanche a été légué à l’Etat qui en fait une école de la viticulture et de la vinification. Installée au cœur de Sauternes, cette école produit un très joli vin, avec un nez légèrement vanillé. En bouche, l’attaque est soyeuse et mielleuse. Charmant, fin et complexe, ce sauternes poursuit sur des notes épicées qui rajoutent de la vivacité avant une finale longue et douce. Le parfait compagnon pour un goûter d’hiver avec des cannelés au retour d’une longue balade.
Château Filhot 2009. Connu pour produire des vins frais et fins, le château Filhot, second cru classé de Sauternes, signe dans ce millésime un sauternes puissant, opulent, concentré sans être lourd grâce à une belle fraîcheur. Le palais met en valeur une intrigante expression aromatique passant de notes grillées et vanillées à des nuances de fruits exotiques et d’orange confite. Sa richesse lui permettra d’être associé à des plats exotiques, comme un poisson à la thaï ou un Tigre qui pleure.
Château de Malle 2011. Si les vendanges ont été précoces cette année-là, le millésime n’en est pas moins superbe pour ce second cru classé, situé à Preignac, une des cinq communes de l’appellation sauternes. Encore sur la jeunesse, ce 2011 offre un nez fruité, très pur (abricot confit, agrumes, poire), finissant sur des notes de fleurs blanches. En bouche, on retrouve des notes de miel, de fruits mûrs exotiques avec une pointe d’acidité qui apporte de la tension. A tester avec un magret rôti aux pêches.
Clos Haut-Peyraguey 2015. La propriété est la plus petite des 1ers Grands crus classés de Sauternes avec 8,5 ha d’un seul tenant dans un clos. Ce millésime, d’une singularité aromatique et d’une belle concentration, séduit d’emblée avec ses notes de verveine, citron confit et mandarine. La bouche, bien équilibrée et très fraîche, reste sur la verveine avec une finale qui s’étire en longueur, sans s’appesantir. A déguster avec un dessert peu sucré, comme une tarte fine aux poires.
Château Doisy-Daëne 2013. Le château, second cru classé de Barsac, produit des vins au style particulier, privilégiant le fruit, l’équilibre et la délicatesse des saveurs. Très frais, ce millésime explore les notes d’agrumes, de fruits (pomme, abricot, fruit de la passion) et d’herbe séchée. En bouche, c’est la race qui s’exprime avec un bel équilibre entre douceur et arômes (miel, fleur d’oranger, amande). Sa puissance aromatique affrontera avec délice un petit gibier à plumes rôti.
Château Lafaurie-Peyraguey 2013. Si le château a été récemment transformé en hôtel Relais & Château, la propriété remonte au XVIe siècle et a été classée Premier cru. Pour ce millésime, la bouteille s’orne d’une reproduction d’une œuvre de Lalique, autre propriété de Sylvio Denz qui a racheté le domaine en 2013. Particulièrement riche et élégant, ce premier millésime du nouveau propriétaire est à la fois crémeux et gracieux avec des notes de pamplemousse et une pointe de poivre. Finesse et fraîcheur dominent, avec une grande subtilité avant une finale longue et gourmande. Pourquoi ne pas l’accompagner tout simplement d’un carpaccio de coquilles saint-jacques ?
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