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The Good Road Trip : En Islande avec l’Enyaq Coupé IV

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The Good Life a pris la direction de l’Islande pour rejoindre l’équipe Skoda le temps d’un surprenant road trip polaire en Enyaq Coupé iV électrique. Récit.

Langue d’origine germanique, quasi-incompréhensible, peuplée de y, de k, de v et d’improbables accents de toutes sortes, l’Islandais n’est parlé qu’en Islande.
Langue d’origine germanique, quasi-incompréhensible, peuplée de y, de k, de v et d’improbables accents de toutes sortes, l’Islandais n’est parlé qu’en Islande. Dominique Fontenat

L’Islande, terrain de jeu d’un road trip électrique

Prix, poids, recharge : le véhicule électrique n’est pas exempt de défauts. Et pourtant, notre Skoda Enyaq Coupé iV s’est révélé bon compagnon de route le temps d’un périple sur les routes du nord de l’Islande. En tout, nous avons roulé trois jours, jamais très loin des côtes de la mer du Groenland, au milieu de la neige, des volcans, des geysers et des cascades. Sur place, le thermomètre affiche deux degrés en-dessous de zéro. Rien d’étonnant à cela : nous sommes à 50 km du cercle polaire, en ces terres d’Islande -étymologiquement, pays de glace. Et le soleil brille, ce qui n’est pas tous les jours le cas (doux euphémisme).

Cette île volcanique 5 fois plus petite que la France est fort peu peuplée : Reykjavik, la capitale compte 200 000 âmes (moins que Le Havre !), ce qui représente grosso modo la moitié de la population totale. En dehors de la ville, on croise peu d’habitations. Vous n’aimez pas les voisins ? Installez-vous en Islande, vous serez tranquilles : les moutons noirs ou blancs sont bien plus nombreux que les Hommes. On y croise aussi quelques chevaux… et c’est à peu près tout. Cette île ressemble à une sorte de désert, un Sahara des neiges. Un Sahara polaire.

 

Enyaq Coupé RS iV, plus familial que sportif

Nous partons de Egilsstadir, une bourgade de 2 000 âmes, au nord-est du pays. Mon Enyaq Coupé iV est un grand SUV de 300 ch à quatre roues motrices qui descend de l’Enyaq iV. Ce gros break familial, première Skoda 100 % électrique, a été lancé en 2020. La nouveauté sur cette version Coupé 5 portes à calandre rétro-éclairée, c’est la partie arrière fastback, dotée d’un hayon bien pratique.

Cette ligne, à la mode actuellement, se veut plus sportive et pourtant, le pavillon reste haut perché (un peu comme sur le Tesla Model Y). De fait, les ingénieurs ont choisi de préserver la garde au toit, malgré la ligne plongeante. Et ça marche : les passagers arrière ont de la place pour loger leur tête. Rien à voir avec la Peugeot 408 dans laquelle les plus de 1,85 m, peine à caser la leur. In fine, la ligne pulpeuse demeure équilibrée et moderne.

Face à la mer du Groenland, une plage volcanique au sable noir. L’Islande se situe à une cinquantaine de kilomètres du cercle polaire.
Face à la mer du Groenland, une plage volcanique au sable noir. L’Islande se situe à une cinquantaine de kilomètres du cercle polaire. Dominique Fontenat

L’Enyaq porte le badge RS, le label sport de Skoda. Il reçoit des jantes de 21 pouces et une couleur… verte, surprenante, assez semblable à la teinte des abondants lichens locaux. Notre auto se fond donc dans le décor, comme camouflée au sein de cette nature époustouflante.

Et se révèle taillé pour l’Islande. La discrétion et l’absence de vibrations de sa mécanique électrique s’adaptent parfaitement à cette île silencieuse. L’auto est plaisante à conduire et moins fatigante qu’une thermique. Elle adhère bien aux routes parfois verglacées grâce à ses 4 roues motrices. Les deux moteurs sont placés chacun sur un essieu. La vitesse maxi largement suffisante, est plafonnée à 180 km/h.

L’arrière fastback accueille un hayon fort pratique. La garde-au-toit est suffisante pour permettre à tous les passagers de loger leur tête.
L’arrière fastback accueille un hayon fort pratique. La garde-au-toit est suffisante pour permettre à tous les passagers de loger leur tête. Dominique Fontenat

Le poids conséquent (2,2 tonnes) de l’Enyaq Coupé iV n’est pas handicapant, vu le rythme de promenade adopté. Les suspensions pilotées garantissent un confort digne du tapis volant d’Aladin. On l’aura compris, ce véhicule est plutôt placide et c’est très bien ainsi. Du coup, les sièges “baquet” avant, semblent un poil superfétatoires. Cette Skoda plus familiale que sportive usurpe un peu son badge RS.

Cette finition RS, sportive, donne du style à l’Eniaq Coupé iV. Malgré tout, ce gros SUV de plus de 2 tonnes est plus confortable que vraiment sportif.
Cette finition RS, sportive, donne du style à l’Eniaq Coupé iV. Malgré tout, ce gros SUV de plus de 2 tonnes est plus confortable que vraiment sportif. Dominique Fontenat

 

Autonomie en berne : l’Enyaq Coupé iV n’aime pas trop le froid

Contact. Les batteries sont pleines et pourtant, l’ordinateur de bord indique 340 km d’autonomie alors que l’auto est donnée pour 520… Un quart des réserves semble s’être évaporé dans la température glaciale islandaise. Surprenant ! Non, il ne s’agit pas d’un bug informatique : les batteries n’aiment tout simplement pas le froid…

Malgré tout, ces 300 km d’autonomie vont se révéler amplement suffisants pour ce road trip sur des routes où l’on dépasse rarement le 90 km/h. Les bornes de recharge sont en outre ici assez nombreuses et souvent gratuites. Il faut dire que l’île, entre hydroélectricité et géothermie, produit beaucoup plus d’électricité qu’elle n’en consomme : la part d’énergie renouvelable dépasse ainsi les 85% de la consommation totale. Il faut dire que 10% de l’île sont recouverts de glaciers parmi les plus grands d’Europe. Une aide pour la production d’énergie hydraulique qui compte pour un bon quart du total. La géothermie, quant à elle, avoisine les 65%, tandis que les carburants fossiles sont tombés sous la barre des 15%. Pas de pénurie en vue, ici. Rouler à l’électrique prend tout son sens.

Fiche technique : Skoda Eniaq Coupé RS iV

 

  • 2 moteurs électriques : 220 kW (équivalent 300 ch)
  • Batterie : 77 kWh
  • Vitesse limitée : 180 km/h
  • Autonomie : 478 km
  • Transmission intégrale
  • 0 à 100 km/h : 6,5 secondes
  • Couple : 460 Nm
  • Prix : 62 210 euros
Dimensions :
  • Longueur : 4,65 m
  • Largeur : 1,88 m
  • Hauteur : 1,61 m
  • Empattement : 2,77 m
  • Poids : 2370 kg
  • Volume coffre : 570 l

Prix : 62 000 €

L’Islande : espace, silence et solitude

En Islande, le paysage se retrouve comme emmitouflé sous un énorme édredon de neige et de glace. Parfois, la couche de neige plus fine laisse entrevoir quelques noirs rochers. La nature prend alors des airs de pot à la crème stracciatella géant. Enfin, plus près de la mer, une étrange végétation, un brin lunaire, apparaît. Les lichens tour à tour jaunis, verts ou gris, sont accompagnés ça-et-là de menus arbustes de la taille d’un framboisier.

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Et au milieu de tout cela, le silence. Un silence de plomb, remarquable, comme palpable, presqu’angoissant pour un Parisien. Hormis le poisson et le mouton, l’Islande importe tout. Un confrère me le rappelle : « l’Islande n’a pas d’agriculture. Pour que ça pousse il faut de la terre et ici, il n’y a que de la pierre volcanique ».

Ce qui marque, c’est la grandeur et la force des paysages. La solitude implacable et le calme aussi. J’ai aimé tous ces volcans, près de 130, de toutes tailles, qui façonnent l’île. Ils sont particulièrement nombreux autour du majestueux lac Mivatn. Parmi eux, l’Hyverfjal fait penser à une sorte de Colisée des glaces, avec son cratère à l’arrondi parfait.

Le froid régnant sur l’île réduit l’autonomie de l’Eniaq Coupé iV, donnée pour 500 km, de près d’un quart.
Le froid régnant sur l’île réduit l’autonomie de l’Eniaq Coupé iV, donnée pour 500 km, de près d’un quart. Dominique Fontenat

J’ai aussi aimé le charmant petit village de pêcheur de Husavik, avec sa proprette église luthérienne en bois, le bain de mer glacial à la plage de sable anthracite de Dalvik, les impressionnants fjord de Skagafjodur et son interminable tunnel, creusé directement dans la roche volcanique durant les années 60, qui n’a qu’une seule voie. Les autos se font donc face. On se croirait presque dans Duel de Steven Spielberg (1971). Heureusement, des encoches creusées dans la roche permettent de laisser passer les véhicules en sens inverse…

L’heure du départ sonne comme un petit retour à la vie. L’Islande spectaculaire et singulière, emporte le visiteur dans son univers austère, un brin endeuillé. Les plus sensibles vivent cette île saisissante comme une petite mort. Le retour prendrait alors, un air de résurrection…

N.D


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