Culture
La jeune chanteuse londonienne a défendu son premier album, sorti cet été, sur la scène du Pitchfork Festival à Paris. The Good Life a pu échanger quelques mots avec cette artiste qui casse les barrières entre RnB, soul et pop.
Devotion, son premier album, est sorti au mois d’août dernier. Tirzah y a mis toutes ses influences, « de D’Angelo à Al Green« , qu’elle a mixé avec celles de son amie et productrice de toujours, Mica Levi, alias Micachu, plus pop, voire électro. « Travailler avec des gens inspirés par d’autres univers, cela permet de s’ouvrir, de produire des morceaux que l’on aurait pas pensé créer de cette façon » confirme l’artiste londonienne. La recette semble fonctionner. Ce cocktail et sa voix soul ont conquis les critiques, qui voient en elle le symbole d’une nouvelle scène britannique libérée de codes ancestraux, et le public, comme son compteur de vues sur Youtube semble le prouver.
Les thèmes abordés par Tirzah sur Devotion tournent toujours, ou presque, autour de l’amour, qu’il soit heureux (rarement) ou non (plus souvent). A chaque fois, la production est idéale, l’atmosphère cohérente. « Mica travaille ses instrumentales, puis j’écris des textes qui collent à l’ambiance générale du morceau, explique la trentenaire, avec le plus souvent des répétitions, des loops entêtants qui accentuent différentes émotions. »
Après deux ans de travail dans son studio du sud de Londres, cinq ans après son premier EP, Tirzah défend son album sur scène depuis l’été et vient de passer par le Pitchfork Festival de Paris. Apparemment moins intimidée par une foule hurlante qu’au téléphone avec les journalistes, elle avoue sa préférence pour le morceau qui a donné son nom à l’album, « le plus efficace en live » et qu’elle partage avec Coby Sey, artiste hip-hop alternatif.
Tirzah sur scène devient Tirzah Mastin à la ville, lorsqu’elle travaille comme designer dans une imprimerie, ou qu’elle s’occupe de sa toute petite fille. « C’est un équilibre naturel, mon entourage m’épaule pour que je continue à chanter, mais je ne me vois pas devenir artiste à 100 %, confie cette diplômée du London College of Fashion, mon travail et ma vie de famille sont essentiels. »
Ce qui ne l’empêche pas d’enchaîner plusieurs dates, au Royaume-Uni et à l’étranger, à Utrecht et le Village Underground à Londres, et travailler, déjà, à l’écriture de son prochain album. Elle ironise : « c’est un long processus, autant commencer le plus tôt possible ! » Qu’elle se rassure, Devotion est assez complexe pour nous tenir en haleine jusque là !
Le best-of de Tirzah par The Good Life :
Retrouvez l’univers musical de The Good Life sur Spotify : @thegoodlifemagazine
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