Culture
Quelles découvertes que ces merveilleuses mélodies suédoises proposées par la mezzo‑soprano Marine Chagnon et la pianiste Joséphine Ambroselli ! Si le nom de Wilhelm Stenhammar est familier à quelques amateurs, qui connaît Ture Rangström, Bo Linde et la dizaine d’autres compositeurs du tournant des xixe et xxe siècles ici interprétés ?
The Good Life a rencontré deux virtuoses de la musique classique : Marine Chagnon et Joséphine Ambroselli. Tour à tour les artistes racontent l’histoire qui se cache derrière leur nouvel album, Ljus, mélodies suédoises. Pour conclure cette interview, la rédaction a préparé une playlist de 9 titres classiques entrant en symbiose avec l’univers du duo artistique.
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Que signifie le titre de ce disque classique ?
M. C. : En suédois, ljus signifie « lumière ». Nous voulions évoquer cette lumière scandinave si particulière. Français, mes parents se sont connus à Stockholm. Pour cela, je tenais à ce que mon premier disque évoque la Suède, pays avec lequel ils ont toujours gardé un lien. Certains de mes souvenirs d’enfance sont liés au chant choral, aux chœurs d’enfants qu’on écoutait à Noël.
J. A. : Je me suis prise de passion pour ce répertoire après avoir, il y a quelques années, interprété une œuvre pour chœur et piano de Stenhammar : Varnatt. Le coup de foudre a été immédiat.
Comment avez‑vous travaillé la prononciation ?
M. C. : J’ai eu beaucoup d’appréhensions, au début, car je ne parle pas le suédois. Joséphine et moi avons pris un coach, Tobias Westman. Je l’avais connu à l’académie de l’opéra de Paris ; grâce à lui, j’ai eu la surprise de trouver rapidement une connexion avec cette langue.
J. A. : J’ai aussi travaillé avec Tobias Westman. Ma passion pour le chant est venue de la poésie et de la littérature. Je considère qu’un(e) pianiste est un écrin pour le chanteur, qui est comme un diamant. Nous sommes là pour mettre le bijou en valeur, pour qu’il puisse résonner à l’intérieur du son que nous créons au piano. Au piano, je suis chaque inflexion de la voix. Je travaille tout le temps en chantant !
Vous avez pris aussi conseil auprès de grands interprètes suédois classique, en particulier la mezzo‑soprano Anne‑Sofie von Otter et le pianiste Bengt Forsberg…
M. C. : Nous ne les connaissions pas personnellement, mais nous avons eu le culot de les contacter par l’intermédiaire de personnes qui les connaissaient. Cette rencontre s’imposait. De surcroît, Anne‑Sofie von Otter est la musicienne qui m’a donné envie de chanter.
J. A. : Beaucoup de partitions que nous souhaitions interpréter étaient introuvables. Nous avons fait beaucoup de recherches et avons eu de la chance ! Un jour, Bengt Forsberg nous a remis un énorme sac rempli de partitions !
L’écriture de certaines de ces mélodies évoque Richard Strauss, ou Brahms…
M. C. : Dans ces mélodies, il y a un rapport à la nature, à la nostalgie, qui est propre à ces compositeurs suédois. Mais sans conteste, Stenhammar nous fait penser à Brahms. Je rêve d’interpréter ces deux compositeurs en concert.
Découvrir l’album classique Ljus, mélodies suédoises de Marine Chagnon et Joséphine Ambroselli. Mirare.fr
Retrouvez la playlist exclusive de Frédéric Hutman pour The Good Life « The Good Life #55 – Good Playlist Classique » juste ici :
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