Culture
Les coups de cœur musicaux classiques de la rédaction en quatre albums. A écouter pour (re)découvrir quelques talents iconiques et un compositeur russe dont les thèmes s'ancrent dans notre mémoire.
La sélection classique de The Good Life du mois de juin
-
Âme slave
A l’exception des Saisons, la musique pour piano de Piotr Ilitch Tchaïkovski est trop peu jouée. Et pourtant, quel charme, quelle tendresse, dans ces pièces brèves, qu’il s’agisse des Saisons, composées en 1875, peu après le célèbre premier concerto pour piano, ou des « scènes d’enfants », auxquelles Elena Bashkirova donne une couleur proche de Schumann. Magnifique.
Tchaïkovski : Les Saisons & Album pour enfants, Elena Bashkirova, Gideon Boss. -
Cordes sensibles
On trouvera sur ce disque l’essentiel de l’œuvre pour violon et piano et pour violon et orchestre de Stravinsky, de la Suite italienne de 1932 composée d’après le ballet Pulcinella, au Concerto pour violon et orchestre, qui lui est contemporain. Sans oublier le Divertimento et les délicieuses berceuses ou chansons russes. Les redoutables difficultés techniques sont ici oubliées, sous l’archet lyrique et poétique de Liana Gourdjia, en très belle compagnie.
Stravinsky : Œuvres pour violon et piano & Concerto pour violon, Liana Gourdjia, violon, Katia Skanavi, piano, Deutsche Radio Philharmonie, Audite. -
Découverte classique
Qui connaît aujourd’hui Sergueï Lyapunov, compositeur né en 1859 et mort en 1924, presque contemporain de Rachmaninov ? A première écoute, ce disque ne paraît offrir qu’un bouquet de pièces virtuoses, mais cette impression est trompeuse. Bien vite, les œuvres proposées par Florian Noack se révèlent très riches, avec des thèmes qui s’ancrent dans notre mémoire. Certaines partitions méritent assurément d’entrer au répertoire des pianistes les plus curieux.
Sergei Lyapunov : Œuvres pour piano, volume 2, Florian Noack, ARS Produktion. -
Piano à quatre mains
Saint-Saëns et Franz Liszt se connaissaient et s’admiraient, et ce disque propose un magnifique chassé-croisé. Les deux compositeurs, immenses pianistes, ont transcrit mutuellement deux de leurs chefs-d’œuvre pour deux pianos, avec brio. Une découverte sous les doigts d’un duo étincelant.
Franz Liszt : Deux Sonates pour deux pianos, Ludmila Berlinskaya et Arthur Ancelle, Melodya.