Culture
L’exposition « L’esprit commence et finit au bout des doigts » s’achève ce week-end au Palais de Tokyo. L’occasion de profiter, dans ce bel écrin parisien, du meilleur des métiers d’art français.
C’est une citation de L’idée fixe ou deux Hommes à la mer de Paul Valéry que Laurent Le Bon, curateur, a choisi pour cette expo consacrée aux métiers d’art au Palais de Tokyo : L’esprit commence et finit au bout des doigts. Elle est à voir jusqu’au 10 novembre.
La Fondation Bettencourt Schueller est à l’initiative de cette rétrospective, à l’occasion de son vingtième anniversaire. On y retrouve 150 œuvres, réparties en quatre chapitres. Le premier, Prélude, puise dans la collection de l’Ecole nationale supérieure des Beaux-Arts de Paris, pour offrir un plateau entier sur le thème de la main. Elle est ainsi peinte, dessinée, photographiée, sculptée… Des œuvres qui troublent la frontière entre beaux-arts et métiers d’art.
De la main à l’objet
Ensuite, dans le chapitre Atelier, les mains gagnent un visage. En effet, la Fondation Bettencourt Schueller a demandé à la photographe Sophie Zénon de réaliser les portraits des 105 lauréats du « Prix Liliane Bettencourt pour l’intelligence de la main ». On retrouve également plusieurs de leurs outils en exposition.
Puis, dans la Grande Galerie, ce sont les créations de ces lauréats qui sont à l’honneur. Elles sont mises en scène comme une « parade festive », selon les organisateurs, entres figures géométriques et créations florales. On y retrouve entre autres La Cène, du designer Guillaume Bardet, ou encore Baïnes, un papier peint signé François-Xavier Richard. Tous deux sont d’anciens lauréats dans leurs catégories respectives.
Une grande chef d’orchestre en « guest star » de l’expo
Enfin, on termine par Constellation. En tout, cinq diaporamas qui reprennent les thèmes chers à la Fondation : « valorisation et transmission des savoir-faire d’excellence, innovation, design et soutien à l’entrepreneuriat, métiers d’art et création contemporaine, sensibilisation et éducation, et rayonnement des métiers d’art français à l’étranger ».
Des vidéos mises en musique par la grande chef d’orchestre Laurence Equilbey, elle-même lauréate en chant choral en 1995. Elle a choisi un extrait de l’album Private Domain, sorti en 2009 et qu’elle a coordonné, qui mêle plusieurs disciplines, du classique à l’électro. Un cocktail qui illustre par la même occasion la diversité dans les métiers d’art présentés par l’expo L’esprit commence et finit au bout des doigts.
The Good Life a donc sauté sur l’occasion pour demander « sa » playlist de sons qui l’inspirent à l’une des artistes françaises les plus primées. De rien !
La playlist de Laurence Equilbey pour The Good Life :
L’esprit commence et finit au bout des doigts n’a pas choisi le Palais de Tokyo au hasard. En se lovant dans ce haut-lieu de l’art contemporain parisien, les créations des céramistes, fondeurs, designers, gaufreurs, graveurs et tous les autres, rappellent que dans « métiers d’art », il y a « art ». Et ça fait du bien… Aussi, il s’agit du dernier week-end pour profiter de l’expo, alors courrez-y !
L’esprit commence et finit au bout des doigts
Jusqu’au 10 novembre.
Palais de Tokyo
13 Avenue du Président Wilson (Paris 16).
www.palaisdetokyo.com
Lire aussi
The Good Playlist : Clubs de jazz, le swing made in NYC