The Good Business
Fondée en 1981, Vatel compte aujourd’hui 43 écoles hôtelières dans une trentaine de pays. Dernière implantation en date, au Bahreïn, son premier ancrage au Moyen-Orient.
En octobre, 25 étudiants feront leur rentrée à l’école hôtelière Vatel du Bahreïn, à Manama, la capitale. Pour son 43e établissement, le premier au Moyen-Orient, le groupe français a donc choisi le petit Royaume insulaire, coincé entre le Qatar et l’Arabie Saoudite, repaire d’expats et de businessmen.
Pour Julien Liscouët, Directeur Affaires internationales du Groupe Vatel, c’est un choix logique. « Nous avions consolidé notre présence aux Amériques, en Afrique, en Asie et en Europe, il nous fallait désormais un point d’ancrage au Moyen-Orient et le gouvernement bahreïni travaille et met en œuvre une politique touristique d’affaire et de loisir qualitative avec une grande ambition. »
Accompagner un pays dans le développement de son marché touristique fait également partie de la mission des écoles Vatel. Un challenge, certes, mais aussi l’assurance de faire partie des pionniers et d’être déjà bien installé lorsque la concurrence viendra s’accroître. Le plus grand défi ? « Faire réaliser aux bahreïnis et aux jeunes des Etats voisins, que l’industrie hôtelière et du tourisme représente aujourd’hui 10 % du PIB mondial, un emploi sur 10 dans le monde et des opportunités de carrière intéressantes. »
A Manama, les étudiants de Vatel pourront préparer un Bachelor in International Hospitality, reconnu localement mais aussi en Europe. Puis l’école devrait prochainement créer un cursus supplémentaire, un MBA in International Hospitality. Durant leurs études, les élèves alterneront entre travail et cours, une semaine sur deux, puis devront valider leur diplôme par un stage.
Ainsi, Vatel a signé des contrats avec des hôtels partenaires au Bahreïn, Rotana, Four Seasons, Sofitel, Le Meridien, Intercontinental entre autres. A l’échelle mondiale, Vatel propose à chaque étudiant dans tous les pays où elle est installée, des partenariats avec les plus grands groupes hôteliers, de Hilton à IHG en passant par Hyatt, en plus des acteurs locaux.
Tourisme : Le Bahreïn sur la ligne de départ
Le Royaume de Bahreïn est le premier pays de la région à trouver du pétrole en 1932 ou à accueillir une événement sportif international avec le Grand Prix de Formule 1 en 2004. Pourtant, côté tourisme, il est à la traîne sur ses voisins et ne s’y est mis sérieusement que depuis le début de la décennie. Trop tard ?
Vendredi 14 avril, c’est l’effervescence à l’aéroport international de Bahreïn. Comme tous les ans à la même époque, ce pays du golfe voit débarquer sur ses terres des milliers d’amateurs de Formule 1 qui viennent encourager leurs poulains au circuit de Sakhir, dans le centre du pays. Une scène rare ici, où l’on est plus habitué aux touristes saoudiens et qataris et où les autres étrangers sont des expats (plus de la moitié de la population). Longtemps, le Bahreïn s’est fermé aux visiteurs… Lire la suite de l’article →
L’international au cœur de la philosophie Vatel
Le groupe est présent dans 29 pays et parmi les inaugurations à venir, une seule en France, à Nantes. Du Mexique à l’Île Maurice en passant par la Russie, la saison 2018/2019 s’annonce chargée pour Vatel. « Le développement d’un réseau mondial est important pour nous, explique Julien Liscouët, cela permet aux jeunes de bénéficier d’une formation internationale au niveau local mais aussi, en 2e année, de donner une chance à chaque étudiant de partir en échange dans une autre de nos écoles. »
Ce tissu solide et tentaculaire s’avère tout aussi utile au moment de conquérir de nouvelles terres. Le Directeur Affaires internationales résume : « ce réseau d’écoles est la preuve de la réussite de notre modèle d’enseignement ». Ce savant mélange de théorie académique et d’expériences pratiques intéresse une industrie hôtelière très demandeuse en main-d’œuvre qualifiée, dans ces pays où le tourisme commence à peine à se développer, comme son enseignement.
Malgré tout, Vatel ne renie pas sa francité. L’apprentissage du Français est obligatoire dans les 43 écoles du groupe et Alain Sebban, qui a fondé Vatel – d’après le célèbre intendant de Louis XIV que son dévouement a poussé au suicide à cause d’un retard de livraison – en 1981, assume pleinement son rôle d’exportateur du savoir-faire français auprès de ses 7000 étudiants.
Gageons qu’ils apprennent également à réagir avec plus de sang froid que l’illustre personnage derrière le nom de leur école, lorsque le poisson du jour n’est pas arrivé au moment du coup de feu…
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