The Good Business
Cette semaine The Good Life vous dévoile l'histoire du haut dirigeant aux commandes de Bottega Veneta, du maître à penser de la cybercaverne d'Alibaba, du champion mondial du câble, d'un as de la finance et de l'Anglo-Saxon qui veut faire grimper la cote d'HEC. Ils ont tous des têtes bien faites.
L’incroyable trajectoire de Ming-Po Cai, un as de la finance
La cote de ce surdoué de la finance se mesure à l’aune de ce tour de force : avoir réussi à embaucher l’ex-directeur du Trésor français ! CEO fondateur du fonds d’investissement Cathay Capital – 1,3 Md € d’actifs sous gestion investis dans une quarantaine de sociétés ; des bureaux à Shanghai, Pékin, Paris, Munich, New York et San Francisco –, Ming‑Po Cai, 47 ans, a accompli une incroyable odyssée. Né dans un petit village de la province de Fujian, il devient enseignant puis reprend des études à Pékin, où un professeur le repère et l’envoie « voir le monde ». A 20 ans, il débarque à Orléans, s’inscrit en fac de sciences éco, tout en déchiffrant… la langue française. L’étudiant tenace réussit son DEUG. Plus fort encore, ce menu bagage lui suffit à décrocher l’EM Lyon ! Dans le jury, siège le DRH de SEB, qui l’expédiera à Pékin comme stagiaire le mieux payé de la planète. L’infatigable s’en ira ensuite faire fortune dans… le granit funéraire, avant d’empocher un MBA à la China Europe International Business School (CEIBS) et de venir s’éclater dans le capital-investissement. What else ?
Peter Todd, l’Anglo-Saxon qui veut faire grimper la cote d’HEC (@HEC_Montreal)
Pragmatique, direct, carré : tels sont les qualificatifs qui s’arriment à l’imposante carrure de Peter Todd, presque aussi impressionnante que les mensurations qu’il convoite pour HEC ! Originaire de Vancouver, ce Canadien anglophone de 55 ans succède au « dieu Rama », élogieux surnom donné à l’ex-directeur mythique Bernard Ramanantsoa, dont le fait d’armes est d’avoir internationalisé HEC. Peter Todd, lui, veut faire grimper la grande école dans le top 10 mondial des business schools, à armes égales avec ses rivales Harvard, Insead ou La London Business School. Un vrai challenge, pour lequel l’ex-doyen de la faculté de management Desautels, au sein de la prestigieuse université McGill de Montréal, ne lésine pas sur les moyens : recrutement massif de pointures de l’enseignement supérieur à haut salaire, nouvelles infrastructures et stratégie numérique s’inscrivent en lettres capitales sur sa feuille de route, de même que l’impérieuse nécessité d’augmenter le nombre de bourses aux étudiants, les frais de scolarité étant promis à une envolée de 22 %. Lui même d’origine modeste et ancien élève boursier, Peter Todd sait de quoi il parle.