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The Good Books : la rentrée en quelques bonnes pages !
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Horlogerie

The Good Books : la rentrée en quelques bonnes pages !

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Du capitalisme à la permaculture, d’un Pulitzer à un premier roman… C’est la rentrée littéraire de The Good Life !

La rentrée littéraire de The Good Life en trois Good Books :

 


  • Choc de cultures

C’est son tout premier roman, et il est publié par Gallimard, dans la Blanche ! Un coup de maître pour ce qui aurait pu n’être qu’un coup d’essai. Paul-Henry Bizon, fidèle contributeur de The Good Life (depuis le tout premier numéro), télescope dans La Louve deux univers – celui d’un idéaliste et celui d’un requin –, deux convictions – celle d’un écoresponsable et celle d’un ego-irresponsable –, deux credo – celui du devoir et celui du pouvoir. Paul-Henry Bizon nous pousse, nous lecteurs, sans ménagement, d’un monde à l’autre, nous entraîne dans des dîners mondains et très parisiens où la cruauté succède à la tendresse, la méchanceté à la perversion, dans la campagne angevine où l’utopie résiste au snobisme. Sans aucune objectivité, j’ai aimé. S. B.

La Louve, Paul-Henry Bizon, Gallimard, 256 p., 20 €.

La Louve par Paul-Henry Bizon, disponible ici.
La Louve par Paul-Henry Bizon, disponible ici. DR

 

  • Des situations concrètes

Compliquée, l’économie ? Foutaises ! En s’éloignant un peu des propos d’experts et en revenant aux fondamentaux, on s’aperçoit que c’est plus simple qu’il n’y paraît. C’est à peu près ce que raconte, avec l’esprit de sel qui convient, l’économiste canadien Jim Stanford, dans son Petit cours d’autodéfense en économie, qui vient d’être traduit en français. L’auteur y explique les implications concrètes du capitalisme dans la vie de tous les jours : la concurrence, l’emploi, l’environnement, la productivité, le système monétaire, l’Etat et la mondialisation. Cet abc très pédagogique décrypte les codes économiques en vigueur afin d’offrir au lecteur des synthèses claires permettant de démêler le vrai du faux. Commentaires critiques à l’appui, il fait le tour des risques et des faiblesses d’une économie qui ne serait tournée que vers elle-même. S’appuyant sur les situations concrètes des relations entre les entreprises, les banques, les personnels, l’auteur propose également des réformes pour aller vers ce qu’il appelle « une économie durable à haut niveau d’investissement ». Y. de K.

Petit cours d’autodéfense en économie – L’Abc du capitalisme, Jim Stanford, Montréal, Lux, 496 p., 20 €.

Petit cours d’autodéfense en économie de Jim Stanford, illustrations de Charb, disponible ici.
Petit cours d’autodéfense en économie de Jim Stanford, illustrations de Charb, disponible ici. DR

 

  • Une pause bénéfique

Surtout, ne vous plaignez pas si vos invités arrivent en retard au rendez-vous. Remerciez-les, ils vous rendent service ! C’est la leçon que tire Thomas L. Friedman de ses expériences personnelles d’attente au café ou au restaurant. Quelques minutes de liberté qui lui fournissent l’occasion d’observer les gens, de faire des rencontres, de s’amuser à écouter ce qui se dit à la table voisine, de mettre à jour ses connaissances, de réfléchir… Bref, de refaire le monde au quotidien.

Matière à ouvrage qui incite ce triple lauréat du prix Pulitzer à prendre du recul sur sa vie trépidante de journaliste au New York Times. Face au trop-plein d’informations du monde actuel, les connaissances ne sont utiles que si elles donnent matière à penser, souligne-t-il. Il est parfois bon de s’arrêter, d’écouter, de regarder, d’être attentif. C’est grâce à ces pauses bénéfiques que Thomas L. Friedman nous invite à examiner sereinement en quoi nous vivons une révolution inédite. L’ouvrage décrit avec force détails les trois grandes transformations qui ont un impact sur le futur de la planète en ce début de troisième millénaire : la révolution technologique, le changement climatique et la mondialisation des marchés.

Ces trois accélérations se déroulent en même temps. « C’est comme un cyclone », écrit-il. La terre s’emballe ! On est capable de passer en 3 secondes de 0 à 100 km. Pour le meilleur et pour le pire. La raison de cette accélération est la fameuse loi de Moore. Tous les deux ans, la puissance des ordinateurs double. Et cela se vérifie toujours. Pour Thomas L. Friedman, qui est aussi l’auteur du best-seller La Terre est plate, le point de départ de cette métamorphose, comparable à celle de Gutenberg avec l’imprimerie, est l’année 2007. Cette année-là n’est pas seulement celle de l’iPhone. C’est également celle du big data, ces masses de données rendues accessibles grâce à une start-up appelée Hadoop.

Au même moment, Facebook s’ouvre à tous les individus – plus seulement aux étudiants. Puis Twitter s’internationalise et Google lance Android. Airbnb vient de naître et Amazon commercialise la Kindle. Au début de cette année folle, Internet dépasse le milliard d’utilisateurs. Parallèlement s’amorce la révolution de l’énergie propre, avec le boom des LED, de l’éolien et du solaire. Enfin, le séquençage de l’ADN, profitant de l’explosion de la puissance de calcul, devient abordable pour tous.

C’est toute cette « machinerie » que raconte Friedman dans Merci d’être en retard. Le cloud, Uber, les nanos, les robots… La machinerie est prise de vertige. L’enjeu, pour pouvoir en capter l’énergie, sans dommages pour les humains, est de rester dans l’œil du cyclone. « Tout est une question d’équilibre : je veux être au courant de ces flux, mais je refuse qu’ils dominent la part d’humanité en moi. J’apprends par le contact humain. Les données se partagent aussi face à face », explique-t-il.

C’est ainsi en prenant le temps de la réflexion, sans céder à la panique, que les technologies de la vitesse pourront être maîtrisées, pour le meilleur. Car, comme le note Friedman, « jamais autant de gens se sont sentis seuls. Plus le monde nous demande de nous connecter, plus il nous faut nous enraciner dans un terreau de confiance. » Y. de K.

Merci d’être en retard – Survivre dans le monde de demain, Thomas L. Friedman, éditions Saint-Simon, 350 p., 22,80 €.

Merci d’être en retard de Thomas L. Friedman, disponible ici.
Merci d’être en retard de Thomas L. Friedman, disponible ici. DR

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