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Wellness
Brumes, sérums, masques, outils hors de prix : les marques prennent le cheveu à la racine et créent des soins qui rallongent le temps qu'on accorde habituellement sous la douche à sa crinière. Pour le meilleur comme pour le pire.
Comme la mode, le secteur de la beauté évolue par cycles. Après avoir vu le concept de « beauté holistique » (ou « in & out », qui mixe soins de la peau et prise complètements alimentaire) de exploser entre les confinements, le vent tourne et s’engouffre dans nos boucles. Le soin du cheveux explose, en témoigne la récente ligne propulsée par la star internationale Beyoncé mystérieusement nommée Cécred, ou le succès commercial de La Bonne Brosse, une brosse à cheveux vendue… 128 euros. Non contents de proposer des soins du visage et du corps, les spas capillaires s’y mettent aussi, à l’instar d’autres instituts qui ouvrent leurs portes entièrement dédiés aux poils. Analyse d’une tendance sociétale.
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Les soins capillaires : « problème » de société
« On ne sait pas se laver les cheveux, lance Aurélie Derbay, fondatrice du salon de coiffure Kapili, guidant son apprentie de ses mains expertes à travers la chevelure experte d’une cliente. Tu n’as jamais remarqué que tes cheveux restent propres beaucoup longtemps après un passage chez le coiffeur ? » Le pavé est jeté dans la marre du bac à shampouinage. Quand a-t-on cessé de se soucier de ses cheveux ?
« Tout le monde se sert d’un shampooing. Okay. Mais personne ne passe cinq minutes à masser son cuir chevelu pour bien le nettoyer de toutes les impuretés qui s’y accumulent, explique la coiffeuse. L’après-shampooing ? Un client sur deux, voire sur trois en utilisent. Alors le masque… C’est rare ! » Chez Kapili, c’est la marque Davines qui est largement mise en avant, une marque à la fois experte et « clean » qui a réussi, selon la gérante du salon, à « composer un réseau solide de partenaires tout en développant des produits selon les réels besoin des professionnels ». Exit, donc, les Jean-Louis David et Franck Provost un temps plébiscités grâce à leurs apparitions avant le prime time de TF1. Aujourd’hui, le soin pour cheveux est l’affaire de petites marques expertes.
L’une d’entre elles, Flora, vient de s’implanter au niveau -1 de l’hôtel La Réserve, à Paris, au spa Nescens. Cette marque, fondée en 2022 après plus de 18 ans de R&D, par Nikolina Kisic Mamic est l’une des premières à s’être intéressée en France au soin du cheveux plus largement qu’au travers du sempiternel trio shampoing-conditionner-masque à utiliser sous la douche. Pour démocratiser l’utilisation de ses gommage, d’huiles et même soins anti-âge, la marque propose même depuis le début de l’année un soin-massage signature dans une suite du spa Nescens, soit 45 minutes dédiées au soin du cheveu et rien d’autre.
« Il faut soigner le cheveux comme on soigne sa peau, affirme Nikolina Kisic Mamic. Et nous devons agir à quatre niveaux : stimulation du collagène, stimulation des cellules souches, équilibre du microbiome du cuir chevelu et construction/restructuration de la fibre capillaire. La stimulation du collagène est essentielle pour la santé et la densité des cheveux. Il en va de même pour la peau (pour empêcher les rides). Les mêmes principes de soins de la peau devraient donc être appliqués aux soins des cheveux. Après tout, le cuir chevelu est un organe cutané. » La marque Flora propose ainsi une gamme de produits de soins complètes, répondant à ces objectifs, disponible à la vente au spa Nescens à l’hôtel La Réserve et en ligne.
Tout le monde veut sa part du gâteau
Une fois n’est pas coutume : dès lors qu’une tendance éclot, tout le monde veut sa part du gâteau. Ainsi, de Beyoncé à Jeanne Damas, toute les reines de beauté y vont de leurs soins à elles. Si Queen B vient de lancer sa marque Cécred, la Parisienne vient d’inaugurer une collaboration beauté « inside & out » avec Atelier Nubio. Celle-ci est composée de la brume pour cheveux de sa marque, Les Filles En Rouje, et des compléments alimentaires « Une Chevelure de Sirène » d’Atelier Nubio, expert de la beauté holistique à Paris — on s’y retrouve !
D’autres marques, nées de l’engouement pour les soins du visage, s’y mettent aussi, à l’instar des produits cosmétiques bio et vegan On The Wild Side et d’Alaena, marque biarrote dédiée à la beauté naturelle. Phénomène sur Instagram et commercial, La Bonne Brosse, nouvel outil favori de celles qui n’avaient jusqu’alors jamais changé de brosse à cheveux depuis leur entrée dans la vie active, a également surfé sur son succès pour introduire Cair, une marque de produits capillaires au look ultra régressif.
Voir le poil dans son ensemble
« Le soin du poil a longtemps été laissé de côté au profit des grands industriels. Le marché est compliqué, tabou en France. Parler de poil, c’est s’adresser à une clientèle souvent jeune qui ne cherche pas des produits haut de gamme. » Marine Morel, fondatrice de la marque Fauve, a quant à elle choisi une approche plus globale pour sensibiliser ses clientes à l’univers du poil en les séduisant avec ses soins capillaires. Avec sa boutique pignon sur rue dans le Marais et sa marque aux packagings ultra désirables, la jeune entrepreneuse confie que « le cheveu est ma porte d’entrée vers le poil. Mes clientes viennent pour un soin capillaire et repartent conquises par le concept global de la marque et l’envie de pousser plus loin le soin du poil. »
Epilations du corps ou des sourcils, sérum anti-poils incarnés… Le poil a donc trouvé chez Fauve son sanctuaire. Ces soins, tout comme ceux dédiés au cheveux seront bientôt une poignée de nouveautés développées grâce au retour précieux des clients de l’institut, les rapprochant, pourquoi pas, d’une démarche holistique…
Salon Kapili
13 Rue de Paradis, 75010 Paris
Flora
Site internet
Et soins au Spa Nescens, à l’hôtel La Réserve, 42 Av. Gabriel, 75008 Paris.
Studio Fauve
29 Rue des Gravilliers, 75003 Paris