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10 ans, voilà ce qui s’appelle un engagement : le groupe de luxe français et la F1 prennent trajectoire commune pour associer le glamour d’un sport auto toujours plus influent et le prestige de marques fortes. L’occasion de renouer avec un ancrage historique entre les deux univers, notamment avec TAG Heuer.
Chronométrage TAG Heuer pour la course, trophée porté en malle Louis Vuitton et champagne Moët & Chandon pour la célébration : en Formule 1, s’ouvre une décennie sous le signe du groupe LVMH, fruit d’un investissement colossal mûrement réfléchi (on parle d’une centaine de millions d’euros annuels).
Une montée en gamme qui accompagne le prestige passé et l’embellie atteinte par la catégorie reine des sports mécaniques ces dernières années. Reprise par l’empire du sport américain Liberty Media, accompagnée par la série Drive to Survive de Netflix, sa popularité – chez les jeunes et les femmes notamment – s’est vue boostée et son prestige, démultiplié. La sortie du film F1 avec Brad Pitt cet été ne risque pas d’inverser la tendance. Bref, la Formule 1 est un succès mondial et, sur une saison, pas moins de 1,5 milliard de téléspectateurs sont mobilisés pour regarder les exploits de pilotes de plus en plus stylés et hyperactifs sur les réseaux, entre stars et icônes de mode. Autant dire que le méga-investissement du groupe LVMH dans la F1 ne manque pas de logique. Et pour le premier Formula 1 Louis Vuitton Australian Grand Prix, l’implication du groupe français dans la saison 2025 est totale, jusqu’au naming de la course. Elle étrenne aussi les horloges géantes officielles TAG Heuer (qui remplace Rolex) au bord de la piste, sur la pitlane, inspirées de la collection TAG Heuer Formula 1 de 1986. Un grand retour pour célébrer les 75 ans de la F1, matérialisé par un film empreint de légende et d’un « We are back » qui dit surtout : nous sommes de retour à la maison F1…
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TAG Heuer, une histoire de chronométrage
Déjà dans les années 70, une qualification en F1 peut se jouer au centième de seconde. L’occasion pour la maison de Jack Heuer d’exploiter tout son savoir-faire dans le chronométrage sportif, ajoutant une idée marketing nouvelle à l’époque : elle propose dès 1969 au pilote Jo Siffert de porter un modèle Autavia 1163 animé du mouvement Calibre 11, un chronographe automatique révolutionnaire à l’époque. En complément, le logo Heuer prend place sur sa Formule 1 Rob Walker Lotus 49B et sa combinaison, une première pour une marque hors fournisseurs automobiles. Puis en 1971, Heuer sponsorise l’équipe Ferrari, mettant à sa disposition un nouvel appareil ultra précis baptisé Le Mans Centigraph.
En 1979, c’est avec McLaren que l’horloger s’associe pour un partenariat de long terme, qui verra en 1985 Heuer racheté par le groupe Techniques d’Avant-Garde, propriétaire de l’écurie. L’entreprise prend alors son nouveau nom, TAG Heuer, et son nouveau logo apparaît sur la MP4/2C qui remportera le championnat du monde des pilotes avec Alain Prost en 1986. C’est alors que la toute première montre TAG Heuer Formula 1 Chronograph est lancée, étrennant ce fameux logo. En 1992, TAG Heuer devient pour une première période le chronométreur officiel de la Formule 1.

Parmi les pilotes, Ayrton Senna restera particulièrement fidèle à la marque (notamment avec la S/EL Chronograph) et, depuis sa disparition, un partenariat avec la Fondation Senna prolonge cet héritage au travers de nombreux modèles.
En 2016, la période McLaren prend fin et TAG Heuer rejoint l’écurie Red Bull. La toute dernière montre F1 de TAG Heuer est le Formula 1 Chronograph x Oracle Red Bull Racing (5 350 €), célébrant leur long partenariat. Quatre autres modèles de montres de la collection F1 sont proposés en parallèle, perpétuant une tradition qui ne pourra que se renforcer au cours des dix années à venir.
Les autres marques du groupe ne sont pas en reste
Louis Vuitton est aussi dans la course et sublime son savoir-faire de malletier dans la création de Trophy Trunks d’exception créés sur mesure pour chaque Grand Prix dans les ateliers historiques de la marque à Asnières. Ils arborent naturellement la toile Monogram, ici ornée d’un « V » de la victoire reprenant l’emblématique drapeau à damier. Pour le GP d’ouverture de la saison à Melbourne, qui porte le nom de Louis Vuitton, le « V » était customisé aux couleurs de l’Australie.
Enfin, associé pendant de longues années à la Formule 1, Moët & Chandon marque le retour du champagne sur le podium après le pétillant italien Ferrari Trento, accompagnant les émotions des pilotes et de leurs équipes dans ce moment unique. De quoi porter un toast pour la marque qui redevient Champagne officiel de la F1 et, déjà, exprimer un petit regret : il manque tout de même un Grand Prix de France au calendrier pour célébrer cette entrée tous azimuts du groupe de luxe français dans cette discipline à l’aura mondiale.

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