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La galerie Lehmann Maupin consacre, jusqu’au 19 mai, une nouvelle exposition à Adriana Varejão, l’une de ses artistes fétiches et une tête de file du marché de l’art contemporain carioca avec Ernesto Neto ou encore Beatriz Milhazes. Sa nouvelle série d’autoportraits à la portée anthropologique croise habilement les stigmates de deux univers référencés de l’histoire des civilisations et de l’art, a priori opposés : les peintures et ornementations corporelles des Amérindiens et les figures géométriques caractéristiques de l’art minimal américain, comme celles de Sol LeWitt. Avec ce même élan pour défier les attributions des pratiques artistiques à leur époque respective et à leurs territoires d’origine, sa série des Mimbres revisite les céramiques azulejos, importées au Brésil par les Portugais au XVIIe siècle, sous un prisme formaliste original de toiles mélangeant et évoquant deux autres influences : le craquelage des céramiques chinoises de la dynastie Song et les peintures fendues de Lucio Fontana.