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« Nulle autre, amour, ne dormira avec mes rêves/Tu iras, nous irons, sur l’eau du temps, ensemble/Et dans l’ombre avec moi nulle autre voyageuse/Que toi, lune et soleil, toujours mon immortelle. » C’est dans sa maison La Chascona, pour Matilde Urrutia, soprano et ultime muse, que Pablo Neruda a écrit ses cent sonnets d’amour (La Centaine d’amour). Tout en haut de la colline qui domine le quartier de Bellavista, on se réapproprie l’univers fantasque des deux amants. Manuscrits et œuvres d’art, tableaux collectés, au travers de pérégrinations de par le monde, auprès d’amis artistes. La décoration, parfois drôle, souvent cocasse, donne à imaginer l’ambiance créative dont s’entourait l’écrivain chilien. Le bar y est tonitruant, mais les bouteilles sont vides. L’hôte des lieux est définitivement absent. On peut acquérir ici, ou dans l’une des nombreuses librairies de la ville, l’un de ses romans, deux peut-être, pour s’immerger à nouveau dans la littérature du poète diplomate.