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Restons du côté du Palais‑Royal pour nous rendre dans l’une des plus belles adresses de la capitale, chez Guy Martin, chez qui nous n’étions pas allés depuis longtemps, et c’est un tort. Je ne me souvenais plus que la salle XVIIIe était si ravissante ni que les lumières vous avantageaient tant dans ce décor qui a accueilli Sand, Hugo, Aragon, Sartre ou Colette. Et puis, surtout, le Grand Véfour a Guy Martin, qui continue de créer une cuisine de bien‑être à la fois légère, équilibrée, dans le respect des produits, en faisant travailler les meilleurs producteurs. Il faut commander les classiques (parmentier de queue de bœuf aux truffes ou truite aux artichauts). La poitrine de poularde de Bresse rôtie, polenta au poivron et jus de basilic est simplement parfaite ! Il faut absolument prendre le plateau de fromages fermiers, cela fait longtemps que je n’en avais pas vu de tel ! Alors, c’est vrai que la carte est sobre et sans surprise, que le chef semble dérouler son récital, mais être classique n’est pas un pêché, et cela n’est pas encore condamnable ! La cuisine a besoin de jeunes chefs qui boostent et, parallèlement, elle a besoin aussi de chefs plus classiques, la vie est comme ça… Invitez votre moitié au Grand Véfour, vous la convierez dans le plus beau restaurant de Paris, et vous comprendrez que Guy Martin en a encore sous la pédale ! A la carte, comptez 400 € par personne. A signaler, la formule déjeuner à 115 € particulièrement attractive.