Getaway
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The Good Guide
Un domaine bien engagé, des réminiscences du Splendid et un plongeon par -10°C. De quoi se régaler le temps d'un week-end à Val-d'Isère.
Le village montagnard, qui a accueilli incognito le tournage des Bronzés font du ski (Patrice Leconte, 1979) et qui semblait alors un brin dépassée, continue sa quête de modernité. Domaine engagé, pistes ouvertes jusqu’au mois de mai, restaurants huppés, hôtels de haut vol skis aux pieds… Tout est pensé pour faire de Val-d’Isère la destination privilégiée des amoureux des hauts sommets. Quant aux chalets de luxe, il sortent de neige à la vitesse de l’éclair : Alpine Collection dévoilait en 2023 Silverstone, son nouveau concept hôtelier composé de 2 suites luxueuses et de 4 penthouses très haut de gamme pouvant accueillir jusqu’à 17 personnes.
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Service et convivialité sont les mots d’ordre du Silverstone
Réveil à 8 heures tapantes, histoire d’être, comme tout fou de la glisse qui se respecte, le premier à laisser sa trace sur les pistes fraîchement damées. Le personnel, perché sur la pointe des pieds, a déjà installé sur la grande tablée le petit-déjeuner. Fruits frais, viennoiseries en quantité, oeufs brouillés… Toutes nos envies sont comblées, à part la vue : à 26 830 € minimum la semaine en demi-pension pour 8 personnes, on aurait préféré festoyer face aux cimes immaculées – certaines chambres n’ont même pas de fenêtre.
Le serveur attend les instructions pour les boissons : il est vite congédié. Il est vrai que les Français aiment leur intimité. D’ailleurs, si le concept de chalet avec service fait rage auprès des clients étrangers, les gaulois sont plus frileux à l’idée d’avoir en permanence du personnel derrière eux. Pas de panique, chez Silverstone, celui-ci sait s’adapter et se faire discret.
La spécificité de ces appartements allant de 139 à 425 mètres carrés ? Ils appartiennent à des particuliers et sont gérés par Alpine Collection, qui signe ici une montée en gamme non négligeable. Le groupe gère ainsi le service de chambre, se charge de mettre les biens en location, d’accueillir les vacanciers… Conciergerie, ski-shop, navettes dédiées : tous les services d’une hôtellerie haut de gamme sont réunis dans cet hôtel d’un nouveau genre, la convivialité d’un logement privé en plus.
Chaque chambre possède sa propre salle de bain attenante, certains logements sont également équipés d’un sauna, d’une piscine couvertes sous un plafond d’étoiles et même d’une salle de cinéma. Quant à la décoration, elle est variée, réalisée en collaboration avec les hôtes. Si la plupart ont préféré une ambiance chalet, les propriétaires de la suite n°5 – sans doute la plus mémorable -, un couple de Britanniques basés à L.A., ont mixé l’esprit Palm Spring mid centuary à des moulures parisiennes et des rideaux anglais. Résultat ? Un gloubi-boulga jouissif de rose et de vert d’eau associés à des touches dorées.
Val-d’Isère, domaine des fous de la glisse
Les skieurs les plus téméraires tentent Olympique pour s’échauffer, une noire injectée bien engagée, quand les timides se rendent tout en haut du domaine pour s’aventurer sur des terrains moins escarpés. La journée blanche et le froid polaire (-12°C, tout de même) privent les amoureux des pistes d’un déjeuner en plein air face au soleil. Rendez-vous est pris chez Gigi, ouvert cet hiver à Val-d’Isère par Paris Society au sein de son Refuge de Solaise, deuxième hôtel le plus haut d’Europe. L’intérieur de ce lieu seventies à souhait, dont les précédents opus ont déjà conquis le tout Paris et les habitués de Saint-Tropez, est encore une fois signé Hugo Toro. À 2550 mètres d’altitude, à l’abri derrière les grandes baies vitrées, la vue sur les montagnes enneigées est à tomber.
Pour varier les plaisirs, pourquoi ne pas en profiter pour découvrir le Parc national de la Vannoise de Val d-Isère à VTT ? Sensations fortes garanties : attention tout de même aux dérapages incontrôlés au guidon de ces bolides électriques. Retour au Silverstone à la nuit tombée, affamé, pour se régaler d’un dîner de gourmets.
Si chaque suite est dotée d’une cuisine tout équipée, la demi-pension inclut les plats mijotés par le chef et servis par une brigade d’attentifs experts. Les menus sont validés un mois à l’avance afin d’éviter les fausses notes et de satisfaire tous les palets, et si les convives préfèrent la raclette fumée et les burgers coquins aux ravioles de fois gras et aux linguine truffées, le cuisinier se plie avec plaisir aux exigences de ses invités. Entre chaque repas, (l’établissement ne disposant pas d’espace de restauration commun, tous les repas sont servis en suite), les serveurs se retirent, presque invisibles et dès le ballet des couverts terminé, reviennent débarrasser les assiettes vides.
Quoi de mieux pour achever la soirée qu’une virée dans le jacuzzi, situé sur la terrasse de la suite ? Les peignoirs ultra douillets sont à portée de main en attendant le moment tant redouté où il faudra quitter la chaleur de l’eau à 40°C. Il fait bon vivre au Silverstone, ailleurs mais comme chez soi. « Quand te reverrai-je, pays merveilleux ? » Le plus vite possible.
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