The Good Business
Pour MINI, les start‑up sont assurément les meilleurs acteurs de la ville durable de demain. La preuve avec son programme URBAN‑X, lancé à New York en 2016.
Derrière le titre officiel de Specialist Business Innovation Strategy MINI de Sarah Schappert se cache une millennial multitalents. Recrutée précisément par MINI pour son profil hybride, son aisance technologique, sa sensibilité au développement durable et enfin son enthousiasme de start-upeuse.
Un profil hybride aux multitalents
Après des études d’informatique et d’histoire de l’art, cette jeune Allemande a participé à la création d’URBAN‑X. Elle avait, au préalable, cofondé, en 2014, Das Münchner Kindl, un blog sur Munich (toujours actif, même si ce n’est plus elle qui l’anime). On y lit sans conteste le regard passionné et curieux qu’elle porte sur la vi(ll)e urbaine et ses évolutions. Un an plus tard, elle collaborait au lancement d’une application permettant le paiement par téléphone. « C’était trop tôt pour le marché », reconnaît-elle avec une franchise comme on aimerait en rencontrer plus souvent. Si l’application n’existe plus, elle illustre néanmoins bien l’affinité naturelle de Sarah avec la culture start-up. Un profil donc idéal pour MINI (groupe BMW). Il lui a proposé, en 2016, d’intégrer son équipe stratégie et marketing, dirigée par Esther Bahne.
Ses débuts chez MINI
Sarah a immédiatement planché sur le projet A/D/O. Elle se consacre depuis un an et demi maintenant exclusivement, à URBAN‑X. Pour mémoire, A/D/O est ce hub collaboratif financé par MINI qui a ouvert ses portes à New York, à Greenpoint, dans Brooklyn, début 2017. Il tire son nom des initiales du studio historique d’Alec Issigonis, le créateur de la Mini : Amalgamated Drawing Office. Bel exemple de stratégie marketing disruptive, dont elle est convaincue. « MINI est bien plus qu’une marque de mobilité et même de lifestyle, c’est une marque urbaine. » CQFD. Sur 2 200 m2, pas une seule voiture donc, mais des designers qui louent un studio, un restaurant japonais, Rule of Thirds, qui vient d’être entièrement réaménagé par le studio de design Love Is Enough, des résidences d’artistes et une de ses raisons d’être les plus directement en phase avec la culture d’innovation indissociable de MINI : l’accélérateur de start-up URBAN‑X.
URBAN-X : la culture de l’innovation
La mission d’URBAN‑X, né du partenariat de MINI avec la société de capital-risque américaine Urban US ? Epauler et coacher de façon immersive. Pendant cinq mois, deux fois par an, 20 start-up sélectionnées pour leurs projets permettant de réimaginer la vie urbaine en fluidifiant l’interaction des habitants et des villes. Cela va de la mobilité à la gestion des déchets, en passant par l’architecture, l’urbanisme, le gaspillage alimentaire ou les énergies renouvelables. A ce jour, 51 jeunes entreprises ont pu décoller plus haut grâce à URBAN‑X. Parmi elles, la française Qucit. Installée à Bègles, près de Bordeaux. Qucit développe, notamment, des algorithmes de prédiction des flux et de la demande des services mobilité à destination des opérateurs de transport.
Accompagner les start-up dans leur développement
De l’autre côté de l’Atlantique, URBAN‑X continue de dérouler, chaque semestre, en vingt semaines, un programme apportant aux start-up sélectionnées un support technique et ingénierie, informatique, logistique, mais aussi branding et marketing. L’objectif ? Les aider à passer de l’idée au prototype et les préparer à l’exercice de la levée de fonds. C’est le moment clé du devenir de toute start-up qui se respecte. Chez URBAN‑X, le moment crucial du pitch de potentiels investisseurs s’appelle le Demo Day. Covid‑19 oblige « le Demo Day prévu pour le 21 avril se tiendra de façon virtuelle », précise Sarah Schappert. Ce qui ne devrait pas vraiment perturber ces divers groupes de digital natives par excellence incubés chez URBAN‑X.
FAIRE Paris : Imaginer les villes de demain
Il y a deux ans, Sarah a également participé avec enthousiasme à la première édition de cet autre challenge de start-up pour réimaginer la ville durable qu’est FAIRE Paris, organisé par le pavillon de l’Arsenal et soutenu par MINI France. « Lorsqu’on aborde le sujet du réchauffement climatique, il faut reconnaître que même si MINI, en tant que marque automobile lance une voiture électrique, ce n’est pas suffisant. C’est pourquoi je suis vraiment d’autant plus fière de travailler avec de jeunes gens très smart qui rendront le monde meilleur dans le futur », conclut Sarah Schappert.