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Sao Paulo se distingue par son esprit créatif et entrepreneurial à toute épreuve, qui la rend indispensable à l’ensemble du Brésil, 2025 - TGL
Sao Paulo se distingue par son esprit créatif et entrepreneurial à toute épreuve, qui la rend indispensable à l’ensemble du Brésil, 2025 - TGL
Marine Mimouni

The Good Guide // Getaway

São Paulo : les meilleures adresses de la rédaction

Getaway

The Good Guide

Maintenant que vous avez appréhendé São Paulo, laissez-vous happer par elle, goûtez-en les spécialités et appréciez cette gourmande mégapole dans sa diversité.

En retrait du littoral, dans un pays tourné vers la mer, São Paulo a dû se forger un destin toute seule. La mégapole, qui jamais ne fut capitale, se distingue par son esprit créatif et entrepreneurial à toute épreuve, qui la rend indispensable à l’ensemble du Brésil. Depuis son industrialisation, il y a un siècle, elle s’est mille fois réinventée, a englobé les influences diverses dans sa culture propre et « dévoré » toutes les populations qui ont foulé son sol. De passage dans la ville brésilienne, The Good Life a listé les plus belles adresses à découvrir.


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Les meilleurs restaurants à São Paulo

1 – A Baianeira – MASP

Dans le MASP, musée iconique de l’avenue Paulista, se trouve le restaurant A Baianeira de la cheffe Manuelle Ferraz, antenne de son restaurant principal du quartier de Barra Funda. La carte y est à peu de choses près la même, proposant des plats de la cuisine des provinces de Bahia et du Minas Gerais. Formidable moqueca de crevettes avec sa sauce onctueuse au lait de coco, escortée de farine de manioc grillée à saupoudrer généreusement sur le plat.

MASP : av. Paulista, 1578, Bela Vista. Restaurant principal : rua Dona Elisa, 117, Barra Funda.


2 – Balaio

C’est au rez-de-chaussée de l’Instituto Moreira Salles, centre culturel accueillant de nombreux événements artistiques, que le chef Rodrigo Oliveira a ouvert Balaio, lequel permet de faire l’expérience de sa cuisine sans avoir à se déplacer dans son restaurant principal, Mocotó, situé dans un quartier excentré. Au menu : des plats sans doute moins traditionnels que ceux de Mocotó, mais qui ont la même générosité et le même ADN de cuisine réconfortante. Avec en bonus une carte de cocktails très attirante.

Balaio : av. Paulista, 2424, Bela Vista. Balaioims.com.br Mocotó : av. Nossa Sra. do Loreto, 1100, Vila Medeiros. Mocoto.com.br

Le chef Rodrigo Oliveira a ouvert le restaurant Balaio.
Le chef Rodrigo Oliveira a ouvert le restaurant Balaio. Nicolas Krief

3 – Metzi

Une cheffe brésilienne, Luana Sabino, qui rencontre à New-York un chef mexicain, Eduardo Nava Ortiz, ça donne Metzi, une parfaite fusion entre des saveurs authentiquement mexicaines et les ingrédients brésiliens. Tout est réussi dans ce menu à l’équilibre parfait, parfois à la limite du gastro, mais sans manières. Avec des sauces et jus particulièrement réussis, complexes et addictifs.

Rua João Moura, 861, Pinheiros.


4 – Bar da Dona Onça

Après avoir réussi à placer le restaurant A Casa do Porco dans le palmarès des 50 Best, la cheffe Janaína Rueda (également nommée Best Female Chef en 2024 par ce même World’s 50 Best) met désormais son exubérante énergie au service du Bar da Dona Onça qu’elle avait ouvert en 2008 au pied de l’iconique building Copan d’Oscar Niemeyer.

C’est désormais un menu fixe qu’elle propose au dîner, avec des écarts entre une cuisine traditionnelle rustique (le ragoût de haricots du Brésil ou le riz du voyageur) et d’autres plats plus créatifs, mais un peu moins intéressants. Même si tout semble formaté (le menu, les chemises léopard en hommage au motif fétiche de la cheffe, le décor laissé dans son jus, le service un peu mécanique), il faut se laisser porter par l’énergie du lieu, qui déborde largement sur la terrasse extérieure.

Edifício Copan, av. Ipiranga, 200, CJ 27 e 29, Centro histórico. Bardadonaonca.com

La cheffe Janaína Rueda met désormais son exubérante énergie au service du Bar da Dona Onça qu’elle avait ouvert en 2008 au pied de l’iconique building Copan d’Oscar Niemeyer.
La cheffe Janaína Rueda met désormais son exubérante énergie au service du Bar da Dona Onça qu’elle avait ouvert en 2008 au pied de l’iconique building Copan d’Oscar Niemeyer. Nicolas Krief

5 – Carlos Pizza

Il se dit qu’en dehors de l’Italie, c’est à São Paulo qu’on trouve les meilleures pizzas du monde. En déguster une bonne n’est donc pas difficile, en particulier chez ces quelques valeurs sûres : Leggera, Veridiana, Bráz… Et aussi, chez Carlos Pizza, une ruche bourdonnante où le four à bois tourne à fond. La pizza est ici comme on l’aime, savoureuse, bien cuite, avec des garnitures plutôt classiques Le service, très efficace, répond à une clientèle familiale, en particulier le dimanche soir, laquelle n’hésite pas à faire la queue sachant qu’une table finira par se libérer très vite.

Alameda Tietê, 658, Jardim Paulista. Carlospizza.com.br


6 – D.O.M.

Avant D.O.M. et Alex Atala, la cuisine brésilienne se réduisait, hors de ses frontières, à quelques plats traditionnels, comme la feijoada. Aucun chef brésilien ne s’était encore distingué sur la scène internationale, et on n’avait jamais entendu parler des produits amazoniens, même au Brésil. Vingt-cinq ans plus tard, ces produits sont devenus accessibles à tous, forgeant une identité culinaire dont se sont emparés les chefs de la nouvelle génération.

Pour marquer cet anniversaire, Alex Atala a choisi une nouvelle voie, avec un menu inspiré du biome du Sertão, cette région semi-aride du Nordeste (un million de km2 tout de même). Dans l’assiette, moins de ronds de jambe gastronomiques et plus de marqueurs d’une cuisine familiale : un mocotó (ragoût) de haricots, poisson pirarucu cuit dans une feuille de bananier. Autre découverte dans la découverte, une référence qui échappera à la plupart des visiteurs étrangers : les hommages au poète Ariano Suassuna, dont l’esprit plane sur cette proposition, jusqu’aux commodités où l’on entend des enregistrements de sa voix.

Rua Barão de Capanema, 549, Jardins. Domrestaurante.com.br

Portrait du chef Alex Atala.
Portrait du chef Alex Atala. Nicolas Krief

7 – Dois Trópicos

Pour accéder à la jolie terrasse de Dois Trópicos il faut d’abord franchir l’espace boutique en s’attardant sur les magnifiques objets d’artisanat ici exposés. Surtout des pièces de céramique issues de toutes les provinces du Brésil. Quelques marches à descendre et voici ce café-restaurant où est attablée une clientèle jeune et healthy, puisque le lieu est aussi un centre de yoga. Au menu de cette cantine bio : des pâtes artisanales, des plats mijotés, des salades et de la pure gourmandise, avec de délicieux gâteaux maison.

Rua Mateus Grou, 589, Pinheiros.


8 – Tuju

Tuju (du nom d’un petit oiseau d’Amérique du Sud) est sans doute l’un des meilleurs restaurants gastronomiques de la ville, voire du pays. Après une première ouverture en 2015, couronnée la même année d’une étoile Michelin, (il en a aujourd’hui deux), le chef Ivan Ralston vient de s’installer dans un nouvel espace, un lieu à la hauteur de ses ambitions. Il reçoit ses hôtes sur trois niveaux, pour une expérience en trois temps, déployant tant sur la forme que sur le fond l’étendue de son talent et de celle de son équipe. Laquelle est d’ailleurs au centre de la salle à manger, dans une cuisine ouverte magnifiquement éclairée.

Ivan Ralston s’attache à travailler des produits de saison, terme qui n’a au Brésil pas du tout la même signification que sous nos latitudes, l’année étant divisée en deux saisons : sèche ou humide. En cette fin d’automne (pour nous), on parle donc chez Tuju de saison des fleurs, avec, au menu : une saint-jacques accommodée de jus de cresson et yacon, un oursin-betterave, un artichaut-okra ou un canard à la fleur de courgette. Raffiné, délicieux et porté par une sélection de vins enthousiasmante, explorant des cuvées sud-américaines.

Rua Frei Galvão, 135, Jardim Paulistano. Tuju.com.br

Après une première ouverture en 2015, couronnée la même année d’une étoile Michelin, le chef Ivan Ralston vient de s’installer dans un nouvel espace, un lieu à la hauteur de ses ambitions.
Après une première ouverture en 2015, couronnée la même année d’une étoile Michelin, le chef Ivan Ralston vient de s’installer dans un nouvel espace, un lieu à la hauteur de ses ambitions. Nicolas Krief

9 – Ryo Gastronomia

Itaim Bibi, sous-quartier de Pinheiros, offre la plus grande concentration de restaurants japonais à São Paulo. Le reflet d’une immigration qui a débuté au début du xxe  siècle pour former la plus importante communauté hors du Japon. Le chef Edson Yamashita est né à São Paulo de parents qui y sont venus adolescents. Il a transmis à son équipe son savoir-faire précieux, acquis au Japon, où il est parti en formation à l’âge de 15 ans, qui se découvre dans un menu omakase, mais aussi avec des plats à la carte. Les plus curieux accorderont leurs plats à quelque bouteille sud-américaine, dont un intéressant Goutte d’Argent chilien, un sauvignon blanc fermenté avec une levure de saké. Sans être ni le plus nouveau ni le plus branché, son restaurant Ryo Gastronomia demeure une valeur sûre du quartier.

Rua Pedroso Alvarenga, 665, Itaim Bibi.


Les meilleurs bars et cafés à São Paulo

1 – Santana Bar

Coup de cœur pour ce bar, un vrai, qui n’offre presque rien à manger, mais d’excellents cocktails à choisir sur la carte, où font recette les goûts de Vinicius, l’un de ceux qui, aux côtés du fondateur Gabriel Santana, rendent ce lieu si vivant, si peu prétentieux. Et ce, malgré un grand professionnalisme, car les cocktails sont préparés avec une extrême précision. Quelques jours de plus à São Paulo et l’on ferait facilement de sa petite terrasse son QG.

Rua Joaquim Antunes, 1026, Pinheiros.

Un choix d’excellents cocktails à choisir sur la carte du Santana Bar.
Un choix d’excellents cocktails à choisir sur la carte du Santana Bar. Nicolas Krief

2 – Coffee Lab

Bien plus qu’un coffee shop, Coffee Lab est depuis quinze ans la référence du café au Brésil. Plus qu’un simple café, c’est à la fois un centre de formation pour les futurs baristas, un lieu de rencontre pour les geeks du café et un espace convivial pour tous les amateurs. À la carte, les classiques du coffee shop contemporain, un choix de cafés « micro-lots » issus de petites parcelles, mais aussi des « rituels » de dégustation pour s’initier et comparer.

Rua Fradique Coutinho, 1340, Vila Madalena et rua Fernão Dias, 682, Pinheiros. Coffeelab.com.br


3 – Tan-Tan

Avant de devenir l’un des bars les plus réputés de la ville, Tan-Tan était un simple restaurant de nouilles servant des cocktails à ceux qui, au petit comptoir, attendaient leurs plats. Le lieu s’est agrandi, devenu double, avec, d’un côté la cuisine, de l’autre le bar (on y mange autant qu’on y boit des deux côtés). Y sont servis des cocktails impeccables, classés selon leur type : highballs, sours, martinis, bitters, etc. La cuisine qui les accompagne est bien plus raffinée qu’un simple plat de nouilles, en format finger food ou en plats plus substantiels.

Rua Fradique Coutinho, 153, Pinheiros. Tantan.com.br

Le Tan-Tan s’est agrandi, devenu double, avec, d’un côté la cuisine, de l’autre le bar.
Le Tan-Tan s’est agrandi, devenu double, avec, d’un côté la cuisine, de l’autre le bar. Nicolas Krief

4 – Fábrica de Dengo

Énorme réussite que celle des chocolats Dengo qui, sur la base de la fabrication d’un chocolat 100 % brésilien et 100 % éthique, ont ouvert depuis leur création, en 2017, une quarantaine de boutiques au Brésil (et une à Paris). À São Paulo se trouve le flagship de la marque, un lieu pédagogique (minifabrique de tablettes personnalisables), autant que gastronomique, avec, sur trois étages, un café, un bar et un restaurant. Et, bien entendu, une grande boutique où sont disponibles tous les produits Dengo. Difficile d’en sortir sans un sachet de pépites de noix de coco ou de noix de cajou enrobées de chocolat.

Av. Brig. Faria Lima, 196, Pinheiros


Les meilleurs hôtels à São Paulo

1 – Hotel Unique

Unique, il l’est avant tout par son architecture signée Ruy Ohtake, l’un des maîtres de l’architecture contemporaine paulista (disparu en 2021). Un bâtiment iconique en forme d’arche inversée, de coque de bateau ou de tranche de melon disent certains. À l’intérieur, on est stupéfait par l’ampleur des volumes du lobby, ouvert sur toute la hauteur des six étages. Inauguré en 2002, l’hôtel est en train de rénover l’intégralité de ses chambres dans un esprit de luxe tranquille où dominent des tons de beige et blanc, des formes soulignées par un rétroéclairage et des salles de bains largement ouvertes sur les chambres. Au sommet, la piscine en rooftop habillée de rouge garde tout son pouvoir d’attraction.

Av. Brigadeiro Luís Antônio, 4700, Jardim Paulista. Hotelunique.com

La bâtiment architectural de l’hôtel Unique.
La bâtiment architectural de l’hôtel Unique. Nicolas Krief

2 – Canopy by Hilton

Dans le registre des hôtels plus abordables, il n’existe que peu ou pas d’hôtels-boutiques. Il faut se tourner vers les grandes enseignes. Ouvert en 2021, le point fort de cet hôtel est sans doute ses chambres plus que sa restauration et ses espaces communs (pas de piscine) : elles sont vastes, fonctionnelles et pourvues de salles de bains généreuses.

Rua Saint Hilaire, 40, Jardim Paulista. Hilton.com


3 – Pulso Hotel Faria Lima

Le Pulso est l’un des derniers nés de l’hôtellerie de luxe, réalisé par le Studio Arthur Casas, pointure de l’architecture brésilienne. Situé au pied d’un immeuble résidentiel, l’hôtel est protégé par un écran de végétation et une façade composée de lames de bois faisant office de brise-soleil.

Le lobby, meublé des plus belles pièces du design brésilien, s’ouvre sur un jardin intérieur et une murale monumentale en braille de l’artiste Nuno Ramos. Difficile de s’extraire de cet îlot de sérénité qui abrite un bar avec une carte de cocktails imaginée par Gabriel Santana, un restaurant, un café-pâtisserie et une piscine intérieure tout aussi paisible. Particulièrement bien conçues, les chambres offrent tout ce qu’il faut de confort et de fonctionnalités attendues dans cette catégorie d’établissement.

Rua Henrique Monteiro, 154, Pinheiros. Pulsohotel.com

Le Pulso est l’un des derniers nés de l’hôtellerie de luxe, réalisé par le Studio Arthur Casas, pointure de l’architecture brésilienne.
Le Pulso est l’un des derniers nés de l’hôtellerie de luxe, réalisé par le Studio Arthur Casas, pointure de l’architecture brésilienne. Nicolas Krief

4 – Rosewood São Paulo

Hors norme, ambitieux, impressionnant… tous ces adjectifs conviennent à ce projet qui dépasse celui de la simple hospitalité. Le Rosewood est la pierre angulaire d’un complexe bien plus vaste, celui de la réhabilitation d’un îlot entier de la ville, ancien dispensaire, situé aux abords de l’avenue Paulista.

De multiples talents, dont Philippe Starck et Jean Nouvel, ont été mis à contribution pour faire de la Cidade Matarazzo un hub créatif réunissant un hôtel, des résidences, un Soho House, une église, un espace d’exposition et un centre consacré à l’économie verte. Partout des œuvres d’art, principalement brésiliennes, créées spécifiquement pour cette cité dans la cité, voire réalisées in situ. Incontournable donc, pour un séjour dans une des chambres luxueuses truffées de références culturelles, un verre au bar, un déjeuner en terrasse… Une journée n’y suffirait pas.

Rua Itapeva, 435, Bela Vista. Rosewoodhotels.com

Le Rosewood est la pierre angulaire d’un complexe bien plus vaste, celui de la réhabilitation d’un îlot entier de la ville, ancien dispensaire, situé aux abords de l’avenue Paulista.
Le Rosewood est la pierre angulaire d’un complexe bien plus vaste, celui de la réhabilitation d’un îlot entier de la ville, ancien dispensaire, situé aux abords de l’avenue Paulista. Nicolas Krief

Les meilleurs musées à São Paulo

1 – Casa Bradesco

Inauguré en septembre 2024, Casa Bradesco est le cœur culturel du complexe Cidade Matarazzo, avec en guise d’exposition inaugurale des œuvres d’Anish Kapoor, dont une pièce monumentale réalisée sur mesure. Inflammation (présentée jusqu’au 15 janvier) réunit une vingtaine d’œuvres autour du concept du sang et de la chair, faisant le lien avec le passé du lieu, ancien hôpital. Impressionnant tant sur le fond que sur la forme… et la couleur.

Alameda Rio Claro, 190, Bela Vista. Billets via l’application Mata App.


2 – Casa Zalszupin

Une maison discrète, planquée dans un quartier résidentiel, qui fut celle de l’architecte Jorge Zalszupin de 1962 à sa mort, en 2020. Né en Pologne, arrivé au Brésil en 1949 après un séjour en France, c’est avant tout pour son mobilier, largement utilisé dans les bâtiments d’Oscar Niemeyer, qu’il possède une réputation mondiale.

Sa marque, L’Atelier, est considérée comme une référence du modernisme brésilien. Ouverte au public en 2021, sa maison, tout aussi moderniste, abrite certaines de ses pièces, mais aussi des expositions. Elle a le charme de ces maisons d’artistes dont on découvre l’intimité : l’atelier et sa table de travail, la salle de bains carrelée de jaune, la chambre et son papier fleuri…

Rua Dr. Antônio Carlos de Assunção, 138, Jardim America. Inscription obligatoire sur le site pour une visite : Casazalszupin.com

La Casa Zalszupin est une maison discrète, planquée dans un quartier résidentiel, qui fut celle de l’architecte Jorge Zalszupin de 1962 à sa mort, en 2020.
La Casa Zalszupin est une maison discrète, planquée dans un quartier résidentiel, qui fut celle de l’architecte Jorge Zalszupin de 1962 à sa mort, en 2020. Nicolas Krief

3 – MAM

Temporairement fermé pour cause de rénovation de la marquise du parc d’Ibirapuera, sous laquelle il est situé (réouverture prévue début 2025), le musée d’Art moderne (MAM) a été fondé en 1948 par Ciccillo Matarazzo, également initiateur de la Biennale d’art de Sao Paulo. Ce n’est qu’en 1969 qu’il a emménagé dans l’œuvre de Niemeyer, adaptée pour l’occasion par l’architecte Lina Bo Bardi.

Le MAM est une institution majeure pour la diffusion de l’art moderne et contemporain du Brésil. Tous les deux ans, il organise une vaste exposition panorama de l’art brésilien qui, cette année (jusqu’au 26 janvier), a trouvé refuge au musée d’Art contemporain de l’université de Sao Paulo (MAC USP) voisin.

MAM : parque Ibirapuera, Porte 3. mam.org.br MAC USP : av. Pedro Álvares Cabral, 130, Vila Mariana. Mac.usp.br


4 – MASP

Situé au centre de la Paulista, ce bâtiment emblématique a été, depuis sa construction, en 1958, témoin de l’activité de la plus célèbre avenue de São Paulo, piétonnière tous les dimanches, point de ralliement d’une foule populaire qui la parcourt au son de toutes les musiques qui s’y jouent live, lors des défilés et autres manifestations. Témoin aussi de la fortune d’un homme : Assis Chateaubriand, grand collectionneur, qui a fondé ce musée en 1947, puis inauguré en 1968, cet iconique bâtiment conçu par la grande architecte Lina Bo Bardi.

À l’intérieur est présentée de façon permanente une partie de la collection, des œuvres d’artistes majeurs de l’art européen et brésilien disposées selon un accrochage innovant. Elles flottent au-dessus du sol dans une grande salle sans cloisons, en prise directe les unes avec les autres, selon un parcours, certes chronologique, mais dans lequel le visiteur déambule à sa guise. En 2025 ouvrira la nouvelle extension du musée, une tour de 14 étages jouxtant le bâtiment actuel.

Av. Paulista, 1578, Bela Vista. Masp.org.br

Situé au centre de la Paulista, le bâtiment emblématique du MASP a été, depuis sa construction, en 1958, témoin de l’activité de la plus célèbre avenue de São Paulo.
Situé au centre de la Paulista, le bâtiment emblématique du MASP a été, depuis sa construction, en 1958, témoin de l’activité de la plus célèbre avenue de São Paulo. Nicolas Krief

5 – MUBE

Les amoureux du brutalisme pauliste seront ravis par ce lieu consacré à la sculpture et à l’écologie, construit au début des années 90 par Paulo Mendes da Rocha. Une vaste place publique traversée d’un toit flottant pour s’abriter du soleil, un jardin, un plan d’eau et un espace d’exposition en sous-sol. Un lieu qui sans la mobilisation des résidents du quartier serait devenu un centre commercial. L’exposition en cours,  intitulée Mupotyra, explore l’archéologie amazonienne.

Rua Alemanha, 221, Jardim Europa. Mube.space


6 – Museu Afro Brasil

Fondé en 2004 à partir de la collection de l’artiste Emanoel Araujo, qui en a été le directeur et le curateur (décédé en 2022), ce musée, situé dans le parc d’Ibirapuera, réunit plus de 6 000 pièces consacrées à l’histoire afro-américaine. L’exposition permanente permet grâce à des sculptures, peintures, photographies, des textiles et objets du quotidien ou rituels, de s’immerger dans une culture essentielle dans l’histoire du Brésil. La beauté et la créativité frôlent de près le tragique dans un parcours mêlant les époques et les disciplines.

Parque Ibirapuera, Porte 10, Vila Mariana. Museuafrobrasil.org.br

Le Museu Afro Brasil, situé dans le parc d’Ibirapuera, réunit plus de 6 000 pièces consacrées à l’histoire afro-américaine.
Le Museu Afro Brasil, situé dans le parc d’Ibirapuera, réunit plus de 6 000 pièces consacrées à l’histoire afro-américaine. Nicolas Krief

7 – Pinacoteca de São Paulo

Fondé en 1905, c’est le plus ancien musée de la ville. Si la collection permanente, enrichie au fil du temps de dons privés et d’acquisitions de l’État, se concentre essentiellement sur l’art brésilien des XIXe et XXe  siècles, les expositions temporaires présentent quant à elles les œuvres d’artistes contemporains, en particulier dans l’annexe, la Pina Contemporânea, inaugurée en 2023, à deux pas du musée principal.

Praça da Luz, 2, Luz. 


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