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Cinq lettres pour un nom, Rolex, suivi de son cortège de symboles véhiculés depuis des lustres. Mais de quoi se font-ils l’écho ? C’est une histoire aussi fascinante qu’un mécanisme de haute horlogerie.
Tout commence à Londres, en 1905. Hans Wilsdorf, jeune entrepreneur allemand visionnaire de 24 ans, fonde, avec son beau-frère Alfred Davis, une entreprise spécialisée dans la distribution de montres, basiquement nommée Wilsdorf & Davis. À cette époque, les montres de poche dominent encore le marché, mais Wilsdorf rêve grand. Il pressent l’avenir des montres-bracelets, plus pratiques, plus modernes. Mais quelle est donc l’histoire derrière le nom Rolex ?
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Les mystères de la Couronne
Pour porter cette ambition, Wilsdorf cherche un nom percutant. « Wilsdorf & Davis » est trop long, trop classique, il sonne trop banque ou cabinet d’avocats pour incarner une révolution horlogère. Il faut quelque chose de court, de mémorable, d’universel.
D’après la légende, l’inspiration lui serait venue lors d’un trajet en omnibus, à Londres. Tandis que le véhicule cahotait sur les pavés, il aurait entendu comme un murmure dans le cliquetis des roues : « Ro-lex, Ro-lex ». Une révélation presque mystique, un mot qui semblait danser dans l’air. Vraie ou pas, cette histoire ajoute une touche de charme à la genèse de la marque.
Mais Wilsdorf n’était pas homme à se fier au seul hasard. Il a toujours affirmé avoir cherché un nom répondant à des critères précis. Le nom « Rolex », avec ses cinq lettres, est court et percutant. Il se prononce facilement dans toutes les langues – un atout crucial pour une marque visant l’international dès ses débuts. Visuellement, il est équilibré, avec une symétrie plaisante à l’œil.
Le mystère du nom Rolex
Wilsdorf voulait aussi que le nom évoque la précision et le luxe, tout en restant assez abstrait pour ne pas limiter ses ambitions. « Rolex » ne signifie rien de concret, et c’est là sa force : il laisse place à l’imagination, à l’élégance, au rêve.
Certains historiens avancent une autre théorie, plus terre à terre. « Rolex » pourrait être un clin d’œil subtil au mot français « horlogerie » – « rol » pour « horloge » et « ex » pour « excellence » ou « exquise ». Une hypothèse séduisante, sachant que Wilsdorf, installé plus tard à Genève, en Suisse, admirait profondément l’artisanat horloger français.
Toutefois, aucune preuve formelle n’étaye cette idée et Wilsdorf n’a jamais confirmé cette piste. Le mystère persiste. Aujourd’hui, plus d’un siècle après sa création, Rolex reste une icône. Hans Wilsdorf, mort en 1960, a laissé derrière lui une marque qui transcende les époques. « Rolex » n’est plus juste un nom : c’est un symbole, une promesse de perfection. Et ce mystère des origines ne fait qu’amplifier son aura.
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