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Montres et horlogerie

Rado,
l'horloger à l'ADN 100 % design

Rado fête ses 100 ans cette année ! La modeste fabrique Schlup & Co., fondée par trois frères, est devenue une entreprise au rayonnement international qui consacre l’innovation et le design. Collaborations, avancées technologiques ou soutiens à la jeune création, la marque suisse se positionne en avance sur son temps.

Avec une production annuelle qui ­dépasse aisément le demi-million de montres, Rado (@rado) est une marque horlogère de premier plan. L’enseigne s’installe peu à peu comme l’un des piliers du groupe Swatch, dans le sillage de Longines et d’Omega. Un produit Rado, à mi-chemin entre un accessoire de mode et une montre de luxe, ne ressemble à ­aucun autre… D’où un statut à part parmi les poids lourds du secteur. Car si la marque célèbre son ­centenaire cette année, c’est bien ­l’apparition de ses premières montres, associant design ­novateur avec matériaux high-tech, qui marque l’avènement de sa renommée, à l’aube des ­années 60.

C’est en 1962 que Rado présente son nouveau modèle « Diastar », emblème d’un look futuriste et novateur, très sixties.
C’est en 1962 que Rado présente son nouveau modèle « Diastar », emblème d’un look futuriste et novateur, très sixties. DR

En 1962, Rado lance la DiaStar, un nom qui fait référence au diamant, l’un des minéraux les plus durs. Cet objet au look futuriste est, de fait, la première montre inrayable. Pour parvenir à cet exploit technique, Rado a utilisé deux matériaux jusqu’alors inédits en horlogerie : le métal dur et le verre saphir. C’est le début d’une longue saga d’innovations techniques. Rado fait alors de la recherche sur les matériaux de pointe l’une de ses priorités, avec deux principaux objectifs : dureté et durabilité. Une quête marquée par une étape importante, en 1986, avec le premier bracelet de montre en céramique. Quatre ans plus tard, Rado ­dévoile la Ceramica, dont le boîtier, également en céramique, deviendra le matériau signature de la marque. La Ceramica innove par son design, monolithique et épuré. Bracelet et cadran se fondent l’un dans l’autre pour former une montre-bijou, parfaitement dans la veine minimaliste des années 90.

Les prix internationaux de design commencent à pleuvoir

A ce jour, Rado en a reçu plus de trente. Rien qu’en 2016, la marque a reçu un Red Dot Award en ­Allemagne pour sa True Open Heart, tandis que l’HyperChrome Ultralight remportait deux Good Design Awards aux États-Unis et en Australie. La Ceramica est devenue, en vingt ans, l’une des icônes de l’horlogerie moderne. Mais une icône, aussi intemporelle soit-elle, peut avoir besoin d’un léger lifting. Avec le retour annoncé de la tendance minimaliste dans les magazines de mode, le timing était parfait pour redonner un coup de jeune au best-seller de Rado. L’opération délicate fut finalement confiée à un expert d’envergure internationale : le designer allemand Konstantin Grcic.

Le designer allemand Konstantin Grcic porte à son poignet une nouvelle « Ceramica », aux index blancs, éditée à 701 exemplaires.
Le designer allemand Konstantin Grcic porte à son poignet une nouvelle « Ceramica », aux index blancs, éditée à 701 exemplaires. DR

Ce n’est pas la première collaboration de Rado avec un designer de ­renom. En 2009, le Britannique Jasper Morrison domptait, à son tour, la céramique pour créer la r5.5, avec un beau succès à la clé. Comme lui, Konstantin Grcic est un designer touche-à-tout qui exerce ses talents aussi bien auprès d’éditeurs de mobilier que d’industriels. Élevé de Vico Magistretti, l’un des grands noms du design italien d’après-guerre, Konstantin Grcic est le chantre d’un style radical et épuré. L’une de ses œuvres les plus célèbres, la lampe nomade May Day, est entrée dans la prestigieuse collection du MoMA, à New York. Mais, même pour un designer aussi prolifique, travailler sur une montre-bracelet est un réel challenge.

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