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L'hôtel Normandy
L'hôtel Normandy à Deauville.
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The Good News // Culture

Quand Perrotin s’invite à Deauville : l’art contemporain en villégiature

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La galerie Perrotin, temple de l’art contemporain international, s’offre une échappée belle à Deauville. Du 12 avril au 4 mai 2025, elle investit l’Hôtel Barrière Le Normandy avec une exposition signée Iván Argote, artiste dont le travail frondeur dissèque nos rapports au pouvoir, aux récits historiques et aux symboles. Une résidence temporaire qui réinterprète le mariage du luxe et de la culture, dans un décor où le velours ciselé des canapés rencontre la patine du bronze et la lumière des feuilles d’or.

Dans les couloirs feutrés du Normandy, les sculptures monumentales d’Ivan Argote dialoguent avec l’architecture néonormande. L’artiste, connu pour ses détournements du patrimoine et son approche critique des structures institutionnelles, y insuffle une poésie subversive. Ses œuvres, oscillant entre interventions urbaines et réinterprétations sculpturales, s’ancrent ici dans un espace où le classicisme de la villégiature normande s’efface au profit d’une lecture plus contemporaine du monde. Le choix de Deauville pour cette nouvelle exposition de la galerie Perrotin ne doit rien au hasard.

Ivan Argote.
Ivan Argote. Claire Dorn

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Dans cette enclave du raffinement balnéaire, l’hôtel Normandy, où la culture et l’art de vivre fusionnent sous l’œil bienveillant des planches centenaires, l’art contemporain s’implante pour un court instant. Barrière, propriétaire des lieux, orchestre cette rencontre avec la galerie Perrotin en maître d’hôtel de l’excellence et de l’audace, réaffirmant son rôle de passeur culturel. L’expérience s’étend au-delà du lobby, des salons, du bar et des extérieurs où s’exhibe l’art : Perrotin Kids, initiative éducative de la galerie, investit Le Petit VIP du Normandy pour initier les plus jeunes aux mystères de la création contemporaine.

Cette délocalisation ponctuelle de Perrotin à Deauville illustre un mouvement plus vaste : celui des galeries qui s’extraient du carcan muséal pour infuser l’art au sein de nouveaux espaces. Après tout, si l’art est un langage, pourquoi ne pas lui offrir d’autres scènes où se réinventer ? À Deauville, il prend ses quartiers entre flots iodés et boiseries sculptées, offrant un dialogue inédit entre patrimoine et avant-garde.


La galerie Perrotin dans les murs de l’hôtel Normandy, à Deauville
12 avril au 4 mai 2025
Site internet


 

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