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The Good Guide
Le Mas de Chabran, Les Bains Gardians, l'île Degaby... De passage en Provence, où dormir et manger ? Suivez le guide.
Au pays de Pagnol et de Giono, l’été sent bon l’apéro et les siestes à l’ombre, les parties de pétanque et les tablées animées. Voici notre sélection d’hôtels et de restaurants éphémères ou étoilés à (re)découvrir en famille ou entre amis.
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Où dormir et manger en Provence cet été ?
Le Mas de Castillone, Paradou (Bouches-du-Rhône)
C’est une belle success story qui se déroule en Provence. Après les mas de Chabran et Estello, les bastides de Fléchon et de Calabrun, Alain et Liliana Meylan dévoilent une nouvelle adresse cet été. Le Mas de Castillone, sublime bâtisse typique de la région, s’est vue transformée grâce au goût sur de Liliana et au savoir-faire de Alain, l’architecte, en sublime résidence privée. Le Mas de Castillone n’est pas un hôtel : il s’agit d’une résidence à louer dans son ensemble. — F.L.G.
La Casa Abeille, La Ciotat (Bouches-du-Rhône)
La Maison de famille porte bien son nom. Cette collection d’hébergements, de Venise à la Normandie, est une histoire de famille et, plus précisément, de femmes. La nouvelle adresse, Casa Abeille, est dans le « dintre » comme on dit ici, au cœur de La Ciotat, dans un hôtel particulier du XVIIIe siècle. Les trois appartements aux beaux volumes, faits de design et de vintage, portent haut les couleurs douces, mais osées. De leur fenêtre, on voit le port et ses pointus (bateaux de pêcheurs).
Gérés par Camille Lhomme, ces espaces, avec ou sans cuisine, ont été décorés par sa mère (propriétaire) et ses sœurs, Marine, architecte d’intérieur (Studio Quel Pot) et Ariane (à la tête du projet d’artisanat Pi‑Project). Quant à la benjamine, Jeanne, à l’aise avec les chiffres, elle œuvre avec Camille. Famille, je vous aime ! — B.D.
L’île Degaby, Marseille (Bouches-du-Rhône)
Ancien fortin construit sous Louis XIV, cet îlot est bien connu des Marseillais. Pourtant, peu d’entre eux en avaient franchi le porche jusqu’à cette année. Il est désormais accessible à tous les bons vivants, avec son bar et son restaurant éphémères (jusqu’à mi‑octobre).
Le chef Sébastien Dugast (passé par le Petit Nice, puis le Môle, où il seconde Gérald Passedat) y travaille une cuisine de terroir où la Méditerranée est reine. L’île vise à être autonome grâce à des panneaux photovoltaïques dont le surplus d’énergie devrait assurer la désalinisation de l’eau de mer. Réservation obligatoire, puis transfert de quinze minutes en bateau depuis le quai du Mucem. — B.D.
Les Bains Gardians, Saintes-Maries-de-la-Mer (Bouches-du-Rhône)
Haut lieu des nuits parisiennes des années 80‑90, Les Bains Douches ont fait danser tout le gotha – de R.E.M. à Prince, en passant par Gainsbourg, Coluche et Naomi Campbell.
En 2015, ses soirées glissaient dans de beaux draps, la célèbre boîte de nuit étant devenue un hôtel 5 étoiles. Sous l’impulsion de son propriétaire et directeur artistique, Jean‑Pierre Marois, Les Bains emmènent aujourd’hui le beau monde se déconnecter dans le ciel du sud. Au cœur du parc régional naturel de Camargue, au milieu des flamants roses et des hérons, les 67 chambres, dont 48 cabanes de gardian, invitent à ralentir le rythme. Au programme : sieste et piscine, balade à cheval, tennis, spa et, bien sûr, concerts gipsy et DJ‑sets… — B.D.
Capelongue, Bonnieux (Vaucluse)
Acquis en 2021 par le groupe Beaumier, l’hôtel ouvrait un an plus tard avec 16 chambres. Les travaux terminés, il en compte désormais 57, où les matériaux d’hier (tommettes au sol, enduit et boiseries chaudes…) se mêlent aux histoires d’aujourd’hui, le tout sous la houlette du cabinet d’architecture Jaune. Lequel a harmonisé les espaces éclatés dans plusieurs bâtisses de diverses époques.
Autres nouveautés : un spa et le restaurant La Bergerie transformé et déplacé. Il n’y a plus qu’à se fondre dans le rythme local : vélo électrique tôt le matin avant que le soleil ne cogne trop fort, spa aux heures trop chaudes pour bouger le doigt, pastis lors d’une partie de pétanque et cinéma sous les étoiles… — B.D.
Le couvent des Minimes, Mane (Alpes-de-Haute-Provence)
Après sa transformation spectaculaire (2021‑2023), ce beau Relais & Châteaux vient de se voir attribuer une étoile au guide Michelin pour sa table gastronomique, Le Feuillée.
Aux fourneaux, le chef Louis Gachet, Meilleur ouvrier de France en 2023, n’hésite pas à convoquer sa Bourgogne natale. On goûtera aussi la cuisine du bistrot Pamparigouste et d’autres « expériences gourmandes » à la Dame Jeanne, la cave du couvent, ou au bar L’Alambic. La visite des lieux serait incomplète si l’on n’y dormait pas dans l’une des élégantes chambres. Les rêves y sont doux et sentent bon la lavande et les tilleuls. — B.D.
Couventdesminimes-hotelspa.com
L’Auberge La Coste, Le Puy-Sainte-Réparade (Bouches-du-Rhône)
Un nouveau lieu de vie vient d’ouvrir ses portes au coeur du domaine du Château La Coste. Entre amis, entre soi : c’est le principe de l’auberge, ancêtre de l’hôtel. Après son palace, la « villa », le domaine le plus artistique de France inaugure l’Auberge La Coste, une nouvelle résidence sensible qui convoque les codes du village provençal. — F.L.G.
chateau-la-coste.com/fr/auberge/
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