Musique
The Good Culture
De Pink Floyd à Talk Talk, en passant par Björk, The Good Life a concocté un mix de beaux albums à écouter lors de votre périple dans le désert.
Qu’il soit brûlant, glacial, insulaire, paradisiaque ou lunaire, aucun désert ne peut se traverser sans une bande-son appropriée, forcément originale. Périple en huit albums.
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1 – America
America (1971)
« Dans le désert, tu ne peux pas te souvenir de ton nom. » Dès son premier single, A Horse with No Name, le groupe décrochait un tube planétaire, dans la lignée des Byrds ou de Neil Young, qui les propulsait parmi les géants du soft rock des années 70, aux côtés d’Eagles ou de Crosby, Stills and Nash… Harmonies vocales ensoleillées, guitares acoustiques pour feu de camp… l’album réveille la nostalgie des fleurs dans les cheveux et des nuits sur le sable à la belle étoile.
2 – The dark side of the moon
Pink Floyd (1973)
Prêts pour une expédition sur la face cachée de la Lune ? C’est ce que Pink Floyd a imaginé pour vous dans ce qui allait devenir l’un des chefs-d’oeuvre de l’histoire du rock. Le groupe y traduit ses habituelles expérimentations en chansons, dont la dimension atmosphérique atteint une puissance émotionnelle rare pour le prog rock des seventies. Un trip en apesanteur, qui sonne encore futuriste cinquante ans plus tard.
3 – Paris, Texas
Bande originale du film éponyme, Ry Cooder (1984)
Pour ce film de Wim Wenders, Palme d’or du Festival de Cannes en 1984, le guitariste américain Ry Cooder a imaginé un thème devenu légendaire, dont les accords de slide guitar hantent nombre de séquences. Parfois troublée par les voix de Nastassja Kinski et Harry Dean Stanton, sa bande originale constitue l’accompagnement dépouillé idéal pour cette errance sous le soleil de plomb du désert texan. L’un des plus beaux albums à écouter lors de sa traversesé du désert.
4 – Spirit of Eden
Talk Talk (1988)
Si le paradis était un désert, quelle serait la musique de celui-ci ? Tournant le dos aux hits, Mark Hollis a mené des recherches qui aboutissent, ici, à des compositions dans lesquelles Talk Talk délaisse le format pop. Le groupe explore des ambiances où le jazz épouse l’avant-garde, où Hollis chante la perte et la rédemption de sa voix poignante. Loin des foules, il trouve son Graal musical dans un jardin d’Éden dont lui seul possède la clé du portail. L’un des plus beaux albums à écouter lors de sa traversesé du désert.
5 – Vespertine
Björk (2001)
Le désert prend parfois la forme d’une immensité glacée. Après le tourbillon déclenché par son rôle dans Dancer in the Dark, de Lars von Trier, Björk s’enferme chez elle pour composer sur ordinateur, chuchotant ses mots sur des productions minimalistes. L’Islandaise en tire son album, sinon le plus beau, clairement le plus introspectif, le plus apaisé aussi. Bande-son idéale d’un trip au milieu de la banquise et des volcans.
6 – Songs for the Deaf
Queens of the Stone Age (2002)
Quand Josh Homme n’invite pas ses amis dans un studio du désert de Mojave pour sa série de « Desert Sessions », il mène tambour battant les Queens of the Stone Age. Conçu comme un road-trip dans le désert entre Los Angeles et le parc national de Joshua Tree, le 3e album du groupe enchaîne des éclairs de rock brut que présentent des DJ imaginaires de radios FM sur le trajet. Cheveux au vent et cuir noir de rigueur pour se protéger du soleil. L’un des plus beaux albums à écouter lors de sa traversesé du désert.
7 – Aman Iman
Tinariwen (2007)
Après seulement deux semaines passées dans un studio de Bamako, le groupe de musique touareg parvient à une symbiose magique entre blues, rock et musique traditionnelle. Chez Tinariwen, les guitares électriques s’entremêlent et embarquent dans une furie rock’n’roll à la fois primitive et revigorante, qui sert un chant incantatoire. Le titre de l’album signifie « l’eau, c’est la vie » et on ressort effectivement assoiffé de cette heure de transe.
8 – Kerber
Yann Tiersen (2021)
Revenu vivre sur l’île d’Ouessant, le compositeur de la bande originale d’Amélie Poulain s’isole, en 2020, dans son studio d’enregistrement pour concevoir ces sept longues plages instrumentales dont chaque titre correspond à un lieu proche de sa maison du Finistère – soit « la fin de la Terre» , « le bout du monde »… Dans un parfait équilibre entre électronique et acoustique, il livre une oeuvre contemplative, solitaire, battue par les vents et les embruns. L’un des plus beaux albums à écouter lors de sa traversesé du désert.
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