Horlogerie
The Good News
Chez Patek Philippe, le lancement d’une nouvelle collection, c’est environ tous les 25 ans. Vous pouvez donc imaginer l’émoi des aficionados quand ils ont découvert, ce 17 octobre de pleine lune, la nouvelle Cubitus, un mélange d’Aquanaut et de Nautilus mais de format carré. The Good Life était à Munich pour la présentation mondiale de cette petite merveille de design et de technicité. Verdict ? Sehr gut.
Plus qu’une énième actualité horlogère, il s’agit d’un événement rarissime. Chez Patek Philippe, les nouvelles collections se dévoilent au compte-gouttes. Les deux derniers lancements mondiaux datent de 1997 avec l’Aquanaut et de 1999 avec la Twenty~4, suivis, dans une moindre mesure, en 2018 par la Twenty~4 Automatique, présentée lors d’une grande soirée à Milan. Le dévoilement de la nouvelle Cubitus de Patek Philippe, lancée en grandes pompes à Munich ce jeudi 17 octobre, en présence de 600 invités VIP triés sur le volet, est donc à marquer parmi les grandes dates de la manufacture genevoise… même si la nouvelle avait fuité il y a quelques jours, suite à une bourde du magazine Fortune. Cette montre de forme – sport-chic dans son esprit et totalement carrée – est aussi (et surtout) le « bébé » de Thierry Stern, l’actuel président de Patek Philippe, qui était pour l’occasion accompagné de son fils Adrien, en « stage de formation ». Un signe fort pour ceux qui croient que la famille Stern songerait à vendre prochainement la poule aux œufs d’or à un grand groupe de luxe…
Lire aussi : Mille et une complications au musée Patek Philippe
La nouvelle Cubitus de Patek Philippe
Alors, cette Cubitus ? On parle ici d’un mélange d’une Aquanaut et d’une Nautilus, mais de forme carrée. Une pièce de 45 mm de diamètre diagonal, très ergonomique au poignet. Avec son boîtier carré aux angles arrondis, d’une géométrie inédite, et son style « sport chic » mariant design affirmé et élégance raffinée, la Cubitus marque une nouvelle étape dans la stratégie de la manufacture, qui cherche à « rajeunir » sa clientèle et à inscrire ses produits dans l’époque.
Les trois premiers modèles dévoilés lors de l’événement ? La Cubitus Grande Date, Jour et Phases de Lune Instantanés, référence 5822P-001 en platine (87 700 €), la Cubitus référence 5821/1AR-001 en acier et or rose (60 800 €), et la Cubitus référence 5821/1A-001 en acier (40 900 €). La référence 5822P-001, avec son nouveau calibre 240 PS CI J LU à remontage automatique, assorti de six demandes de brevets, est la grande star. Toutefois, nous avons un faible pour la version 100 % acier et cadran vert, qui concentre dans ses lignes et sa finesse l’essence stylistique de cette désirable Cubitus.
« J’ai toujours voulu faire une montre carrée, explique Thierry Stern. Et je sais bien que c’est un défi, car 85 % des montres vendues dans le monde sont rondes. Dès le départ, je l’imaginais plutôt sportive que classique. Là, on parle vraiment d’une vision que j’avais il y a plus de 15 ans, mais à chaque fois, on me disait : ce n’est pas le moment, on verra plus tard. Puis, à un moment donné, je suis devenu président, j’ai pris plus de poids et j’ai pu dire : maintenant, je la fais et si quelqu’un n’est pas d’accord, je m’en fiche ! » L’idée est donc née ainsi. Il y a quatre ans, il réunit alors ses équipes pour une séance de création et commence à travailler sur une montre carrée.
Le nom sera Cubitus.
« En fait, ce nom, je l’avais avant de poser le premier coup de crayon, poursuit Thierry Stern. Pourquoi ? Comment ? Franchement, il m’est venu comme ça, parce que dans ma tête, je me disais que Cubitus sonnait bien en français, c’était parfait en anglais, c’était parfait dans toutes les langues ! » Il se plonge alors dans le tableau des développements de mouvements qui va jusqu’en 2039 et trouve le calibre idéal pour cette pièce : une grande date centrale avec phases de lune, jours instantanés et petite seconde.
« Très rapidement, on a tout posé sur papier, et on s’est dit que cette montre avait du potentiel, poursuit Thierry Stern. Nous sommes arrivés à cette taille de 45 mm, de 10 heures à 4 heures. Le mouvement était très plat, et nous avons réduit la boîte pour atteindre une épaisseur de 9,6 mm, ce qui correspondait exactement au code que je souhaitais respecter. Et quand je l’ai mise à mon poignet, j’ai tout de suite senti qu’elle s’y posait parfaitement, donc cette taille n’était pas un problème. » Nous avons eu la chance de l’essayer également, et sans mentir, nous avons ressenti la même émotion. Très rapidement, la collection Cubitus de Patek Philippe devrait s’enrichir de nouvelles déclinaisons. Stay tuned…
Site internet de Patek Philippe.
Lire aussi : Montre : Patek Philippe Nautilus, stop ou encore ?
