Parcours d’un amoureux de Shanghai : Arnaud Belloni

Par Marie Godfrain, le 6 janvier 2017

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L’actuel directeur marketing monde de la marque Citroën, au sein de PSA, est rentré de Shanghai l’an passé, après avoir vécu cinq années dans la mégapole chinoise. Il conserve un souvenir fort, mais mitigé, de cette ville « gigantesque, déroutante, fascinante, tournée vers l’avenir et en mouvement permanent »…

Où vous réfugiiez-vous pour tout oublier ?
J’ai eu beaucoup de mal à déconnecter à Shanghai, car trop d’énergie, trop de ville, trop de stress, trop de pollution, trop de bruit… Prendre l’avion vers les autres capitales d’Asie ou des villes australiennes, Tokyo, Singapour, Séoul, Sydney, Melbourne, était un début de promesse.

Comment vous déconnectiez-vous du quotidien ?
En jouant au tennis. C’est très facile à Shanghai, car chaque résidence possède ses courts, qui ne trouvent pas grâce aux yeux des Chinois.

Une adresse secrète à Shanghai ?
La boutique Wtf*, qui fabrique des fixies (vélos des coursiers new-yorkais) sur mesure et les personnalise, tandis que les clients s’attablent avec un délicieux café italien.

Un restaurant secret à Shanghai ?
La Queue du chiot. Malgré son nom, on n’y déguste pas de chien. Le chef chinois, qui a travaillé en France, propose une cuisine absolument exceptionnelle dans son petit établissement secret perdu au milieu de nulle part, qui compte cinq tables au maximum.

Quelles étaient vos habitudes à Shanghai ?
Le samedi, je faisais l’inventaire des réseaux sociaux pour prendre des nouvelles de la planète et des amis, puis je sortais jouer au tennis. Ensuite, direction Farine, la meilleure boulangerie de la ville, dans l’ancienne concession française. Près de là, je retrouvais ma famille pour un brunch chez Rachel’s. Nous allions parfois faire du shopping déco chez Indigo, avant d’aller sur Skype pour communiquer avec la famille en Europe. La journée se terminait toujours par un dîner entre copains au Cuivre, un resto français à la déco atypique et à la carte délicieuse.

La plus belle vue de Shanghai ?
Celle de mon appartement, à Lujiazui, avec vue depuis le 26e étage sur le Bund, le fleuve et tous les buildings du financial district.

Où avez-vous passé vos dernières vacances ?
Chez moi, en Charente-Maritime, à Saint-Georges-de-Didonne. Un retour aux sources et au silence absolument nécessaire.

Votre musée fétiche à Shanghai ?
Le musée d’art contemporain, la Power Station of Art (@powerstationofart), installé dans l’ancienne centrale électrique à charbon de Shanghai, sur le modèle de la Tate Modern (@tate), à Londres. Je suis également un inconditionnel de la galerie Magda Danysz (@magdagallery).

Qu’aimeriez-vous importer de Shanghai ?
La marque de dimsums Din Tai Fung… au plus vite !

Le dernier projet architectural qui vous a ému là-bas ?
La tour Shanghai. J’habitais juste en face, et j’ai suivi sa construction de 2012 à 2015. L’immeuble grandissait d’un étage par semaine.

Un film ou un livre qui évoque Shanghai ?
L’Empire du soleil, un film de Steven Spielberg de 1987.

Votre quartier fétiche à Shanghai ?
L’ancienne concession française, sans hésitation.

Votre hôtel fétiche ?
The PuLi Hotel and Spa, depuis toujours.

Si Shanghai était une odeur ?
Franchement… Il vaut mieux ne pas répondre !

Comment se déplacer dans Shanghai ?
Avec les répliques de scooters italiens, mais électriques et non homologuées ! Tout le monde s’offre ces petites merveilles qui ne coûtent même pas 500 €.

Une ville alternative à Shanghai dans le monde ?
New York, où l’énergie est beaucoup plus improvisée.

Qu’avez-vous rapporté de là-bas qui ne vous quitte pas ?
Les plaids de Feine Cashmere et des meubles en laque de Chine.

Quelle habitude avez-vous ramenée de là-bas ?
L’usage d’Apple TV. J’y téléchargeais les films et les séries qu’il nous était impossible de voir à Shanghai.

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