- The Good Look>
- Watches>
La maison lance les festivités de son 250e anniversaire avec la Classique Souscription 2025. Une montre inspirée d’un projet de 1794, qui signe ici une nouvelle ère pour la marque.
Les garde-temps Breguet racontent la grande et la petite Histoire. Mais pourquoi fascinent-ils autant ? Vaste question. Talleyrand avait pourtant une réponse toute simple : « Parce que ce diable de Breguet voulait toujours faire autrement que mieux ». Il est vrai que la spectaculaire longévité de la maison doit beaucoup au génie de son fondateur : Abraham-Louis Breguet. Ses nombreuses innovations (la montre automatique dite « perpétuelle », le ressort-timbre, le tourbillon, la clé à cliquet ou le pare-chute) lui ouvrent les portes des cours européennes et favorisent les commandes d’illustres clients. À l’heure de ses 250 ans, place à un chef-d’œuvre de « quiet luxury » (ce « luxe discret » qui devient de plus en plus statutaire) et de design avec la nouvelle Classique Souscription. Une pièce dotée d’une seule aiguille qui n’est pas une édition limitée et qui entre donc en collection courante, proposée à 52 800 euros.
Lire aussi : Breguet Type XX, le chronographe préféré des pilotes de l’air
Un homme d’affaires avisé
Se sentant menacé par la Révolution française, Breguet décide de quitter Paris à l’été 1793 et de fuir en Suisse. Une période féconde sur le plan intellectuel pour l’horloger qui revient à Paris au printemps 1795 avec de nombreux projets en tête. Son objectif ? Reconstruire son entreprise et attirer une nouvelle clientèle. En homme d’affaires avisé, il conceptualise une idée qui germait dans son esprit depuis 1794 lors de son exil forcé en Suisse : celui de la « montre de souscription ». Autrement dit, verser dès la commande un quart du prix (qui était de 600 livres), ce qui permet à Breguet d’organiser sa production et de rémunérer ses artisans en amont. Ce garde-temps de poche, qui signe en réalité les prémices de la production en série, est un succès commercial puisque 700 exemplaires seront vendus entre 1798 et 1805.
Un nouvel âge d’or pour Breguet
Plus de deux siècles après sa création, elle se place désormais au poignet avec la Classique Souscription 2025. « Une montre qui est le trait d’union entre ce que nous souhaitons partager de l’histoire de Breguet et notre volonté de perpétuer cette histoire en mouvement », résume Gregory Kissling, le nouveau président de Breguet depuis octobre 2024. Signe important qu’une nouvelle ère s’ouvre pour la maison : le boîtier de 40 mm est façonné à partir d’un nouvel alliage à la brillance particulière et à la teinte rosée subtile. Il s’agit de l’or Breguet, un métal précieux exclusif à la manufacture composé à 75 % d’or, enrichi d’argent, de cuivre et de palladium pour garantir sa résistance à la décoloration et sa stabilité dans le temps.
On retrouve un cadran épuré en émail « grand feu » blanc. En son centre, l’unique aiguille Breguet à pomme évidée qui renoue avec la tradition du bleuissage « à la flamme ». Le cadran arbore par ailleurs la fameuse signature secrète en lettres anglaises (comme les premières pièces de Souscription) grâce à un pantographe ancien équipé d’une pointe diamantée. « Inventée par Breguet dès 1795, elle est un moyen efficace de lutter contre la contrefaçon qui sévit déjà à l’époque », précise Emmanuel Breguet, à la tête du patrimoine de la maison.
Au dos, on découvre le nouveau calibre manuel VS00 en laiton doré, orné d’un grenaillage spécifique qui est une nouvelle décoration s’inspirant directement des ébauches Breguet de l’époque ainsi que d’un nouveau guillochage « Quai de l’Horloge ». Animé par un seul barillet, ce moteur offre une réserve de marche de quatre jours et intègre un spiral en Nivachron amagnétique. Last but not least, le large rochet qui recouvre le barillet central reprend un texte authentique d’Abraham-Louis Breguet. On peut notamment y lire « la disposition du rouage, l’échappement, le régulateur, sont si à découvert que tout observateur attentif peut juger d’un coup d’œil, sans rien démonter, de l’harmonie du travail ». Un dernier clin d’œil qui ravira de toute évidence les puristes.
Site internet de Breguet
