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Sept hôtels, sept visions du luxe contemporain, où l’expérience prime sur le grand geste, et où chaque détail raconte une histoire.
Six nouveaux hôtels ont ouvert leurs portes à Paris, un autre vient d’inaugurer son tout nouveau décor : l’occasion de les découvrir cet été en attendant patiemment les bords de plage — ou la montagne…
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7 nouveaux hôtels à découvrir à Paris
La Fondation
Avec ses 10 000 m² de sophistication et d’audace, La Fondation s’apprête à électriser le très sage XVIIe arrondissement. Signée Roman & Williams, orchestrée par Terlia, cette résidence hybride mêle hôtel cinq étoiles, brasserie, restaurant en rooftop, piscine semi-olympique, mur d’escalade, bureaux créatifs et jardin suspendu. Un laboratoire d’hospitalité contemporaine, pensé comme un manifeste esthétique et social. Robin Standefer et Stephen Alesch infusent leur modernisme chaleureux dans une succession de pièces à vivre où l’art tutoie l’architecture brute. À l’extérieur, Philippe Chiambaretta joue la carte du brutalisme végétalisé : béton apparent, boiseries graphiques, baies vitrées et rampes sculpturales héritées d’un ancien parking.
À table, le chef Thomas Rossi compose une partition bistronomique. À la brasserie Base, les classiques français se dépoussièrent au gré d’assiettes locales et ensoleillées. Au sommet, le restaurant signature se vit comme un salon suspendu, où l’on déguste en partageant la vue sur les toits. Et pour les initiés, un rooftop à 360° parachève l’expérience avec cuisine métissée et vins choisis.
40-42 rue Legendre, 75017 Paris. Réservations.
Le Boudoir des Muses
Nouveau venu dans le Haut Marais, Le Boudoir des Muses mêle histoire, sensualité et mise en scène. Ce boutique-hôtel du groupe Elegancia occupe un ancien théâtre du XVIIIe siècle, autrefois fermé pour ses mœurs trop libres. Aujourd’hui, le lieu se transforme au travers d’un décor immersif signé Michael Malapert : dès l’entrée, un confessionnal, des tapis serpentins et une lumière tamisée plongent le visiteur dans un univers à part. Sous une immense verrière d’époque, 28 chambres – dont 4 suites – entourent un atrium spectaculaire. Le soir, des artistes en résidence, dirigées par Maud’Amour, animent les lieux entre cabaret, musique et performance. Les chambres, sobres et lumineuses, contrastent avec l’exubérance des parties communes. Deux salons de bains privés, avec piscine ou jacuzzi, prolongent l’expérience dans une atmosphère feutrée.
6 rue de Saintonge, 75003 Paris. Réservations.
L’Hôtel de Sax
Sur la rive gauche, au 55 avenue de Saxe, un nouvel écrin convoque tout le chic du 7ᵉ arrondissement. L’Hôtel SAX Paris, estampillé LXR Hotels & Resorts, joue la carte du raffinement discret dans un immeuble de 1899 à la façade néogothique sculptée comme un roman national. Cariatides, frontons, lion majestueux et monogramme républicain : ici, la pierre parle autant que le style. Face à la Tour Eiffel, le SAX déroule sa partition urbaine : galerie d’art, jardin feutré, deux restaurants, un rooftop vertigineux, un bar à cocktails, un spa et 118 chambres où l’élégance se vit sans ostentation. Entre pouvoir et poésie, ce Paris condensé se glisse entre le Musée Rodin, les Invalides et les vitrines du Bon Marché, son partenaire naturel.
À table, Kinugawa Rive Gauche fait vibrer l’âme nippone dans un décor tactile, entre bois cannelé et bronze patiné. Dans l’assiette, le black cod au miso flirte avec le tartare de thon au caviar, pendant que le rooftop déroule sa vue comme un haïku moderne — Notre-Dame, Montmartre, Panthéon. Le tout infusé d’une hospitalité zen, où chaque geste est un hommage au beau.
55, avenue de Saxe, 75007 Paris. Réservations.
Madame Drouot
À deux pas des galeries, des passages couverts et de l’agitation du 9e, un hôtel joue à l’experte en adjudication. Stéphanie Coutas, architecte d’intérieur et galeriste, signe ce lieu comme une vente privée où chaque détail serait un lot rare. Marbres, papiers peints graphiques, bustes néo-classiques et miroirs en sélénite dialoguent avec la même fluidité qu’un commissaire-priseur inspiré. Dès le lobby, le ton est donné : cheminée sur-mesure, arche monumentale en staff, textures raffinées, et cette touche chocolat du papier peint Arte. On entre ici comme dans un salon très parisien, où l’on pourrait débattre de la valeur d’un tissu Casamance ou de la douceur du chêne clair. Les 33 chambres et suites jouent la gamme complète du confort et du décor, du pastel au bleu nuit, avec une hauteur sous plafond qui donne du souffle aux harmonies choisies. Un ascenseur capitonné de cuir ajoute une note décalée — presque théâtrale.
À table, le Café Monsieur conjugue les codes du bistrot avec des banquettes colorées et une ribambelle d’objets qui chuchotent des histoires. Un spa complète l’ensemble, comme un clin d’œil au repos après la vente.
19 Rue Drouot, 75009 Paris. Réservations.
Noucha, l’un des nouveaux hôtels à Paris
Nouvel écrin du groupe Terrot, Noucha s’installe dans un hôtel particulier du XVIe arrondissement, entre mémoire familiale et élégance contemporaine. Hommage à une grand-mère aimée, ce 4 étoiles confidentiel a été réinventé par la décoratrice Jordane Arrivetz comme une maison de famille à l’âme bohème. Dès l’entrée, le café du rez-de-chaussée fait office de cœur vivant : lieu de passage autant que de rendez-vous, il accueille Parisiens et voyageurs autour d’une cuisine simple et saisonnière — brioche au saumon, filet de bœuf, desserts Carl Marletti et brunch dominical à rallonge. À l’étage, 27 chambres, toutes différentes, racontent une histoire à leur manière : matières choisies, atmosphères feutrées, confort travaillé. En complément, une « Maison Parisienne » privatisable propose trois chambres, un salon et une terrasse, comme un repaire pour initiés.
Dernière halte sur les toits : un rooftop végétal où les plantes aromatiques laissent flotter leurs parfums.
66 rue Jean de la Fontaine, 75016 Paris. Réservations.
Elysée Montmartre
Adossé au Trianon, voisin de l’Élysée-Montmartre et veillé par le Sacré-Cœur, un drôle de silence s’invite entre deux riffs. C’est là, sur le boulevard Rochechouart, que l’Élysée Montmartre Hôtel s’impose comme une retraite à contretemps. Seize chambres — dont quatre duplex — conçues comme autant de cabines de calme dans un quartier qui ne dort jamais. Derrière ce projet hybride : le producteur Abel Nahmias et l’architecte Julien Labrousse, duo déjà responsable de la renaissance de lieux mythiques. Ensemble, ils ont façonné un hôtel comme un contrechamp à l’agitation de Pigalle, un havre d’artisanat discret où le bois d’eucalyptus remplace le papier, les rideaux en lin filtrent la rumeur urbaine et les vasques en pierre rosée s’inspirent du wabi-sabi japonais.
78 Bl. Marguerite de Rochechouart, 75018 Paris. Réservations.
Hôtel de Sers
À deux pas des Champs‑Élysées, l’Hôtel de Sers se réinvente sous l’œil précis de l’architecte Thomas Vidalenc, qui harmonise l’histoire haussmannienne du lieu avec une modernité subtile. Métal, pierre et tissus — velours, moquette Toulemonde Bochart — dialoguent en nuances de bleu, or et brun, tissant une atmosphère élégante et feutrée. Les chambres, élégantes et épurées, marient consoles en métal chromé, rideaux en velours et portraits d’époque qui font écho au premier propriétaire de l’hôtel, le Marquis de Sers, dans une palette cohérente où l’on respire le confort discret . Les trois nouvelles, ouvertes sur des terrasses panoramiques sur la Tour Eiffel, offrent un écrin suspendu au‑dessus de Paris.
41 Av. Pierre 1er de Serbie, 75008 Paris. Réservations.
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