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Mardi 26 juillet, le président Muhammadu Buhari a effectué le trajet inaugural du premier train à grande vitesse du Nigéria. Près de 200 kilomètres entre Abuja et Kaduna, à 130 km/h, loin des standards mondiaux, mais un record pour le pays.
Cette nouvelle ligne qui relie la capitale Abuja à Kaduna, environ 200 kilomètres, accueillera sur ses rails un train qui roulera à 130 km/h avec un billet à partir de 1,5 dollars. On est encore loin des standards de la grande vitesse, qui se situent aux alentours de 250 km/h, mais il s’agit d’une évolution notable pour le chemin de fer au Nigéria.
Une petite révolution qui fait la fierté du président Muhammadu Buhari, qui déclarait lors de l’inauguration que « cette ligne offrira une alternative dont on avait besoin entre la capitale et l’état de Kaduna qui a un potentiel énorme pour les secteurs industriels, agricoles et le développement de la main d’œuvre ». Le président du Nigéria qui en a profité pour féliciter son prédécesseur Olusegun Obasanjo, à l’origine du projet.
Let me assure Nigerians that the Govt is going ahead with plans to construct Lagos-Calabar & Kano-Lagos rail lines pic.twitter.com/uN1Z5VTfkD
— Muhammadu Buhari (@MBuhari) July 26, 2016
Cette ligne à grande vitesse, la première d’Afrique de l’Ouest, est le fruit d’une collaboration avec la CCEC, une entreprise chinoise. Le financement de la construction, entre 850 millions et 1 milliard de dollars, a été permis par un prêt d’une banque chinoise, la China Exim Bank.
Ce n’est que le début
La coopération sino-nigériane n’était qu’un aperçu du grand projet du Nigéria pour son chemin de fer. Pionnier du domaine dans les années 60, le pays a laissé tomber petit à petit son réseau ferroviaire. Aujourd’hui, l’ambition du Nigéria est énorme : en 2014, le gouvernement a signé avec la China Railway Construction Corporation un contrat de 12 milliards de dollars, pour une ligne entre Lagos (la plus grande ville du pays) et Calabar près de la frontière camerounaise.
Le pays le plus peuplé d’Afrique, tête de gondole de l’économie du continent ne s’arrêtera pas là. Le projet est de rénover et moderniser 3500 kilomètres de rails, pour relier toutes les capitales fédérales…