Culture
A New York, le promoteur derrière la tour de Viñoly sur Park Avenue a déposé une demande d’autorisation pour un projet encore plus fou, la Tower Fifth…
Sur les premiers rendus 3D, difficile de comprendre pourquoi la Tower Fifth fait autant parler d’elle. Classique, en verre et acier, sans charme particulier, sans excentricité apparente, ni détails innovants. Puis, quand on prend du recul et qu’elle se dessine dans la skyline new-yorkaise, ça saute aux yeux ! Ce super gratte-ciel prend tout le monde de haut et deviendra, s’il sort un jour de terre, le plus haut de la ville par son plafond grâce à ses 474 mètres, le second par sa taille totale, derrière le One World Trade Center.
L’homme derrière ce nouveau monstre dans la capitale mondiale des buildings surdimensionnés n’est autre que Harry Macklowe, le promoteur à l’origine d’une autre tour récente à New York et déjà iconique, la 432 Park Avenue de l’architecte Rafael Viñoly. Cette fois, il a embauché le cabinet Gensler, à qui l’on doit la Shanghai Tower, deuxième building le plus haut du monde.
Macklowe vient tout juste de déposer son dossier au City Planning et celui-ci devra encore recevoir l’aval de la communauté. De la ville donc, mais aussi de ses voisins, notamment la Cathédrale St Patrick, un autre des monuments les plus célèbres de la ville.
Et c’est là où le bât le blesse. Les quelque 120 000 m² sur 96 étages de la Tower Fifth, sur la 5e avenue entre les 51e et 52e rues ainsi que son allure très proche de celle de la 432 Park Avenue ne plaisent pas à tout le monde, en pleine frénésie de très hautes constructions à New York (Jean Nouvel, Christian de Portzamparc, tous les architectes qui participent à la transformation de Hudson Yards, les nouvelles tours du NoMad…).
Pour sa défense, la Fifth Tower a des arguments. Son lobby, ouvert et lumineux, promet de ne pas ruiner la vue, ni la perspective, sur la cathédrale, et sa « peau », innovante et écologique, devrait réduire son impact écologique. Enfin, la tour proposera l’un des meilleurs observatoires de la ville, dans le premier des trois « blocs » qui constituent son sommet.
De quoi convaincre les New-Yorkais d’accepter une nouvelle barre sur leur skyline, la plus célèbre de la planète ? Sur les forums et les réseaux sociaux, les avis sont partagés… Mais le budget, qui dépasse certainement le milliard de dollars, devrait peser dans la balance au moment des discussions avec la ville. Réponse dans le courant de l’année.
Lire aussi
The Good Exhibition : Mapplethorpe en grand format au Guggenheim (New York)
La Compagnie ajoute une liaison New York-Nice à son catalogue !
New York : nos good spots dans le NoMad, quartier vibrant
New York : le quartier du NoMad savoure sa renaissance