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La sixième édition des Geneva Watch Days s’est tenue début septembre. Ce rendez-vous très attendu, notamment par les indépendants, a regroupé une soixantaine de maisons horlogères qui exposaient à Genève, dans des hôtels de luxe ou à leurs boutiques.
Lancé en 2020, sous l’impulsion notamment de Jean-Christophe Babin, PDG de Bvlgari, et de Georges Kern, président de Breitling, les Geneva Watch Days rencontrent un vrai succès. La sixième édition s’est tenue à Genève, début septembre. À ses débuts, cet évènement accueillait une dizaine de marques. Aujourd’hui, il est devenu le rendez-vous horloger incontournable de l’automne, avec plus de 65 manufactures présentes, en majeure partie des indépendantes, où découvrir les plus belles nouveautés montres du moment.
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Ce salon ouvert au public et gratuit a encore une fois consacré la créativité, l’originalité et la diversité. Sur place, on croise les marques de la branche horlogère de LVMH (Bulgari, TAG, Zenith, Daniel Roth, Hublot…), des enseignes connues comme Breitling, Frédérique Constant ou Alpina (groupe Citizen) et beaucoup d’indépendants créatifs : MB&F, H. Moser & Cie, Amida, Urwerk… Elles reçoivent dans les suites de divers hôtels de luxe, le long du lac ou à leurs boutiques. Les deux géants Swatch Group et Richemont brillent, quant à eux, par leur absence. Voici nos nouveautés préférées.
Les 7 nouveautés montres qu’il retenir voir au Geneva Watch Days
Trilobe 32
Grande année pour cette petite marque française ! Fermement parisiens, ses cofondateurs Volcy Bloch et Gautier Massonneau (directeur de la création) entendent que leurs montres le soient aussi de plus en plus. C’est pourquoi ils se sont installés au 32 d’une grande avenue parisienne, dans le quartier de l’Opéra (nous n’en saurons pas plus, pour des raisons de sécurité). Là, ils ont recentré toute la conception/fabrication de leurs montres au sein d’une manufacture naissante.
Leur dernière collection se nomme 32, en clin d’œil à cette adresse. Un nom simple que l’on retient. Il s’agit d’une belle montre sport-chic en acier, à bracelet intégré très tendance. Deux cadrans, l’un gris, l’autre bleu, sont proposés. Ils conservent l’original affichage excentré par disques rotatifs, emblème de Trilobe. La 32 adopte le calibre automatique X-Nihilo, premier mouvement pensé, dessiné, usiné, décoré et assemblé in situ. Le passage au tout parisien arrive à point, à l’heure où Trump accable de 39 % de droits de douane les produits suisses.
Prix sur demande
TAG Heuer Monaco Flyback Chronograph TH-Carbonspring
La Monaco, montre carrée de TAG Heuer, est légendaire pour avoir été portée par Steve McQueen dans le film Le Mans (1970). Cette icône revient dans une version full carbone ultramoderne. Surtout, elle dispose d’un spiral en carbone. Grande première horlogère ! Ce matériau léger et résistant a la particularité de résister au magnétisme, ce qui augure d’une très bonne régularité. Le cadran, gravé d’une spirale à la forme hypnotique, rappelle ce nouveau ressort révolutionnaire. Cette Monaco très moderne d’aspect sera proposée en série limitée à 50 exemplaires en décembre prochain.
17 700 euros
Konstantin Chaykin East Panda Titane
Cet horloger russe indépendant installé à Moscou a décidé de faire sourire le secteur horloger. Il développe des collections initiées en 2017, aux cadrans travaillés comme des visages. Première d’entre elles, la montre Joker a connu un saisissant succès. Elle a été complétée par une pièce Minions et une autre Minotaure. Konstantin Chaykin déborde toujours autant de créativité. Cette année, il lance la collection East comprenant cinq animaux populaires en Asie. Aux Geneva Watch Days, c’est le Panda qui entame ce bestiaire rigolo. Il sera suivi des Tigre, Loup, Singe et Faucon. La montre Panda se pare d’un boîtier de 40 mm en titane, agrémenté de cornes supérieures façon oreilles, en fibre de carbone. Le cadran, composé de 13 éléments, reproduit la gueule d’un panda câlin. L’œil droit indique les heures et l’œil gauche les minutes. La petite langue rouge affiche les phases de lune. La couronne de remontage émigre à 6 heures. Enfin, les lettres P-A-N-D-A sont inscrites sur la lunette.
18 800 CHF (hors TVA)
Gérald Genta Geneva Répétition Minutes
Les créations de ce grand designer horloger (le plus grand ?) se reconnaissent au premier coup d’œil. Ainsi, cette nouvelle Répétition Minutes rappelle-t-elle la Golden Ellipse de Patek Philippe du même auteur. Gérald Genta fonde une marque à son nom en 1969 à Genève, relancée en 2023. Matthieu Hegi est à la direction artistique. Il s’appuie sur La Fabrique du Temps, la manufacture horlogère de Louis Vuitton.
Cette nouveauté adopte un boîtier de 40 mm en or jaune à la forme presque ronde, très Genta dans l’esprit. « J’ai voulu capturer le génie intuitif et le talent instinctif de ce grand designer », expose Matthieu Hegi. Le mécanisme à Répétition Minutes donne l’heure par des sons. Cette complication est l’une des plus renommées. Sa présence explique en partie le prix… coquet, dira-t-on !
350 000 euros (environ)
Ulysse Nardin Freak x Crystalium
Cette manufacture suisse intégrée et indépendante propose des montres fort innovantes, au design singulier. La collection Freak apparaît en 2001, suivie par la Freak X en 2019. Cette variante Crystalium se passe d’aiguilles et de cadran comme les autres, mais adopte, c’est nouveau, une couronne et un disque des heures rotatif. C’est le mouvement lui-même, sous la forme d’un carrousel orbital volant, qui fait office d’indicateur de l’heure. Une idée totalement inédite !
Le cadran grainé se pare de ruthénium, un métal encore plus rare que le platine. Il s’avère fort robuste et se pare d’une texture chatoyante. Chaque cadran est unique et chacun des 50 exemplaires de cette montre en édition limitée aussi.
43 000 euros
Bulgari Octo Finissimo Lee Ufan Édition Spéciale
Peintre, sculpteur, poète et philosophe, le Sud-Coréen Lee Ufan vit au Japon. Bulgari l’a invité à se pencher sur son Octo Finissimo, saisissante montre sculpturale. La nouveauté s’habille d’un cadran très épuré où tournent juste deux aiguilles et une fort discrète petite aiguille des secondes, excentrée à 7 heures. L’ensemble se couvre d’un dégradé de gris à l’effet fumé vertical mystérieux. Appliqué au cadran, il le transforme en une sorte de miroir, comme le souhaitait Lee Ufan.
Cette Octo de 40 mm demeure toujours aussi fine, avec 5,5 mm d’épaisseur. Cette série limitée à 150 pièces se pare de titane bracelet compris. Le boîtier comme les gros maillons du bracelet sont limés à la main, pour offrir des entailles tour à tour profondes ou superficielles, pour un aspect texturé et brut.
22 000 euros
Oris Big Crown Calibre 113
Cette montre sport est fidèle à l’esprit Oris, souvent joyeux. Son cadran s’habille de vert menthe et de compteurs rose poudré. Des teintes plus proches d’un gelato italien que des standards classiques de l’horlogerie helvète. Cette nouveauté fusionne le boîtier de la montre d’aviateur Big Crown en acier et le calibre 113 manufacture qui offre : réserve de marche de 10 jours et indicateur de réserve de marche non linéaire. Il propose aussi un calendrier d’affaires complet avec affichage du jour, de la date, du mois ainsi que des 52 semaines de l’année. Pratique ! In fine, on obtient une belle pièce au sympathique esprit rétro-sportif.
6 300 euros
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