Horlogerie
Dernière création signée Ulysse Nardin, la Blast Moonstruck, en céramique noire et titane DLC, s’avère aussi surprenante en l’observant de face que de profil.
Avec sa complication dite « astronomique », la Blast Moonstruck d’Ulysse Nardin, au cadran aussi spectaculaire que la géométrie de ses lignes, a plusieurs fonctions : indiquer l’heure en tout lieu du monde, mais aussi suivre la course du Soleil et de la Lune.
Depuis la nuit des temps, l’astre lunaire a toujours suscité le mystère, nourri l’imaginaire et inspiré bien des légendes. Dans la mythologie grecque, Séléné était la déesse de la Lune, nommée Luna par les Romains. Chez les Mayas, des prêtres-astronomes cherchaient des signes parmi les cieux et considéraient que les mouvements du Soleil et de la Lune étaient guidés par les dieux. En Chine, ce sont les cycles de lunaison qui servirent de base pour établir un calendrier. De nos jours encore, les phases de lune influent notre vie quotidienne par de multiples aspects. Notamment quand il s’agit d’expliquer des sautes d’humeur, jardiner ou aller à la pêche aux moments les plus propices ! On ne s’étonnera donc pas d’apprendre que des horlogers éprouvèrent très vite l’envie d’ajouter sur le cadran de leurs montres des informations concernant le satellite naturel de la Terre. C’est l’Anglais Thomas Mudge qui joua les pionniers durant la seconde moitié du XVIIIe siècle.
Une complication plus poétique qu’utilitaire
Aujourd’hui, l’affichage de la phase de Lune vient souvent compléter les montres à quantième indiquant le jour, la date et le mois. Dans ce registre, les horlogers actuels réussissent des miracles et parviennent à concevoir des mécanismes n’obligeant que très rarement à effectuer des corrections. Car un cycle de Lune ne dure que 29 jours et demi environ, imposant un réajustement de temps à autre. Mais la magie est au rendez-vous de la technique, et, si beaucoup de montres mécaniques de ce type nécessitent un petit réglage tous les trois ans, il existe des modèles de très haute complexité ne nécessitant une mise à jour de la phase de lune qu’un fois par siècle. Voire tous les deux millions d’années !
Certes, notre mode de vie actuel fait de la phase de lune une complication plus poétique qu’utilitaire. Mais celle-ci offre aux maisons horlogères un champ d’expression esthétique autant que technique.
Ulysse Nardin Blast Moonstruck, l’héritière des montres astronomiques
Preuve en est avec la dernière création signée Ulysse Nardin, baptisée Blast Moonstruck. Cette nouvelle pièce de 45 mm de diamètre, en céramique noire et titane DLC, s’avère aussi surprenante en l’observant de face que de profil : un dôme de verre bombé émerge en effet de la glace protégeant le cadran. Ce dernier offre, quant à lui, un véritable spectacle et prouve que la montre n’est pas chargée uniquement de fournir des indications temporelles.
De fait, si la Blast Moonstruck d’Ulysse Nardin remplit la fonction heure universelle, elle affiche également le cycle des lunaisons, celui des marées, et reproduit le mouvement apparent du Soleil autour du globe, tel qu’on l’observe depuis la Terre.
En proposant cet étonnant modèle considéré comme l’héritier des montres astronomiques créées il y a près de quarante ans par Ludwig Oechslin, à la fois historien, archéologue, philosophe, astronome, ingénieur et horloger, les responsables d’Ulysse Nardin avaient un objectif en tête : « Mettre en mouvement les éléments primordiaux de la mécanique céleste visible, afin d’aider à appréhender l’univers qui nous entoure. »
C’est un mouvement automatique, le calibre 106, qui gère l’ensemble des affichages lorsque la montre est portée au poignet. Mais un écrin spécial peut prendre le relais grâce à un remontoir intégré permettant de conserver les informations calendaires dans toute leur justesse. « Enfermer le temps est l’art des horlogers. Le libérer celui des philosophes. Quelque part, la Blast Moonstruck libère l’esprit, tout simplement », conclut Ludwig Oechslin.