Horlogerie
Pour célébrer les 10 ans de sa Classic Worldtimer, Frederique Constant propose deux séries limitées de ce best-seller maison. La manufacture en profite pour se lancer dans les NFT horlogers.
La Classic Worldtimer, l’un des grands succès de Frederique Constant, fête ses dix ans. C’est peu à l’échelle de l’horlogerie, secteur multiséculaire, mais c’est beaucoup pour cette manufacture qui aura 35 ans en 2023. À la fin des années 80, les Néerlandais Aletta et Peter Stas font le constat suivant : en Suisse, les pièces hors de prix comme les petites montres bon marché pullulent. En revanche, le créneau « luxe accessible », autour de 2 000 €, est très peu représenté.
En 1988, le couple décide de se lancer sur ce secteur avec sa propre enseigne et un objectif : « Offrir de la belle horlogerie Swiss Made à prix réduit ». Le succès est immédiat et, depuis, la marque crée des montres classiques au rapport qualité/prix imbattable. Rapidement, Frederique Constant choisit de développer ses propres mouvements : 30 calibres au total.
Séries limitées
Pour célébrer les 10 ans de la Classic Worldtimer Manufacture, Frederique Constant lui offre deux séries limitées : l’une, en acier, éditée à 1 888 pièces, l’autre, en or rose 18 carats, fabriquée à 88 exemplaires. Elles reprennent l’élégant boîtier rond classique de 42 mm de la première série de 2012. Leur cadran en relief représente la carte du monde, avec les océans en bleu et les continents en gris. Sur le rehaut sont inscrits les noms de 24 villes du monde correspondant aux 24 fuseaux horaires. L’échelle 24 heures indique les heures de nuit dans sa partie bleu foncé.
Index et aiguilles luminescents apportent une lisibilité optimale, de jour comme de nuit. Enfin, le compteur à 6 heures donne la date. « Nous sommes la seule marque à créer un Worldtimer qui se règle par sa couronne et se passe des disgracieux correcteurs sur la boîte », se félicite Yohan Bizy, directeur général de Templus, qui distribue Frederique Constant en France. Ce dernier insiste aussi sur la montée en gamme de cette marque genevoise. « Avant, nous avions des pièces manufacture en plaqué or. Maintenant, elles sont toutes en or rose 18 carats. »
Frederique Constant, un voyage dans le 3.0 pour la Classic Worldtimer
Si les montres Frederique Constant sont classiques d’apparence, elles n’en demeurent pas moins à la pointe de la technique. Pas étonnant si, aujourd’hui, la maison fait son entrée dans l’univers des NFT. « Pour cet anniversaire, on va créer 50 copies virtuelles de la Classic Worldtimer en acier, en actifs numériques, au sein d’un contrat édité dans la blockchain (NFT). Cinq d’entre elles seront réservées aux 5 premiers acheteurs en ligne. Les autres acheteurs participeront à un tirage au sort le 4 octobre prochain, leur permettant de remporter l’une des 45 restantes », résume Yohan Bizy.
Cédés conjointement en cas de revente, la montre physique et son NFT sont liés par un numéro. C’est le studio Rarecubes, à Genève, qui se charge de créer ses avatars. D’autres projets de ce type sont dans les cartons de la marque qui espère toucher la clientèle des amateurs de cryptomonnaie. La Classic Worldtimer Manufacture, destinée à l’origine à mesurer le temps terrestre, entame à présent un voyage dans le monde virtuel 3.0.
Frederique Constant en quelques dates
• 1988 : fondation de Frederique Constant par le couple néerlandais, Aletta et Peter Stas.
• 1992 : lancement de la première montre à Hong Kong.
• 1997 : déménagement à Genève.
• 2006 : construction de la manufacture actuelle.
• 2012 : première Classic Worldtimer Manufacture.
• 2015 : lancement de l’Horological Smartwatch, première montre connectée Swiss Made.
• 2016 : Frederique Constant rejoint le groupe japonais Citizen.
• 2018 : présentation de la Classic Hybrid Manufacture.
• 2019 : agrandissement de l’usine, qui compte désormais 6 200 m2.
• 2021 : création de la Slimline Monolithic Manufacture, un garde-temps révolutionnaire.
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