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The Good Guide
Un canoë suspendu à l'entrée et des trophées de chasse en pagaille : ce repère pour Davy Crockett des temps modernes dévoile ses nouveaux atours. Visite guidée.
Le jazz qui résonne dans les rues de Megève conduit les curieux jusqu’au Lodge Park, l’ancien Parc Hôtel des années 1920 métamorphosé par le groupe Maisons et Hôtels Sibuet en 1996 en repère préféré pour trappeurs chics qui vient de se refaire une beauté, montant en gamme sans renoncer à son charme.
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Le Lodge Park au cœur d’une histoire de famille
Ils ont fait de Megève leur terrain de jeu – avant de s’aventurer du côté de Ménerbes, Saint-Barth et Saint-Tropez. Jocelyne et Jean-Louis Sibuet ont réussit l’exploit de donner à leurs hôtels une âme. Lui s’occupe de la construction, elle de la communication et de la décoration. Ensemble, ils imaginent en 1989 les Fermes de Marie, « the place to be » au luxe rustique façon petit hameau de montagne, loin des palaces standardisés à l’esthétique aseptisée.
Puis le couple reprend deux joyaux des années 1920, le Mont-Blanc en 1994 et le Parc Hôtel deux ans plus tard, rebaptisé le Lodge Park. Tout en tartan, peaux de bêtes et trophées de chasse, ce dernier est le repère idéal des trappeurs chic échappés du Nord de l’Amérique.
Le 20 décembre dernier, les habitués ont pu retrouver leur repère entièrement rénové. « Tout a été abattu, seulement les quatre murs de l’hôtel sont restés debout, confie Marie Sibuet, la fille des fondateurs et désormais présidente du groupe hôtelier. Nous avons conservé l’esprit du lieu mais avons retravaillé les tissus, agrandi le restaurant et surtout les chambres, qui sont maintenant toutes des suites junior au minimum. »
Une décision qui s’accompagne d’une réduction du nombre de clés, passé de 50 à une trentaine – dont une poignée sont équipées d’un bain nordique – et d’une cinquième étoile.
Megève, village emblématique
Le saviez-vous ? Si, après la fin de la Grande Guerre, la baronne Noémie de Rothschild se détourne de sa station suisse fétiche, Saint-Moritz, par pur patriotisme – elle souhaite permettre aux Français de profiter des sommets sans avoir à côtoyer les Allemands qui y pullulaient -, une journaliste française, Mathilde Maige Lefournie, plaçait déjà en 1913, le petit hameau sur les radars des randonneurs et skieurs tricolores.
« Que ceux qui désirent être « bien là », à la montagne pour la montagne, sur la neige pour elle seule, dans la liberté pour son indépendance, dans la beauté pour le culte passionné qu’ils lui rendent, que ceux-là viennent à Megève ! Car Megève est l’Alpe libre et belle », écrivait-elle dans son article titré Megève ou la glorification du ski, publié dans le onzième numéro de la revue La Montagne du Club alpin français.
Pourtant, la station toujours aussi huppée qu’il y a 100 ans n’est pas la destination privilégiée des grands skieurs. « Les fous de descente, sur les pistes dès leur ouverture, préfèrent les 3 Vallées ou d’autres domaines ski au pied. Ici, nos guests viennent apprécier nos cimes enneigées, son air pur et ses paysages. Ici, le petit-déjeuner est servi plus tard, l’ambiance est plus détendue. » Il est vrai que ce matin à 8 heures, les familles semblent à peine réveillées et peu sont ceux qui ont l’air prêts à chausser.
On les comprend : qui ne préfèrerait pas patauger dans la piscine du spa Pure Altitude – le concept du groupe Maisons et Hôtels Sibuet – entièrement repensé et se faire dorloter par des mains expertes, avant de sucer un os à moelle à la croque au sel et des ribs de bœuf maturé affalé dans les canapés de cuir entre les coussins zébrés ?
Hôtel Lodge Park
Rue d’Arly, Megève – Alpes Françaises.
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