The Good Business
Madrid ne manque pas d’adresses excitantes. Voici la sélection des 5 hôtels favoris de The Good Life.
Gran Hotel Inglés (photo en une), historique.
Caché dans une toute petite rue, cet hôtel historique existe depuis 1886. Il vient tout juste de rouvrir après cinq années de fermeture et d’importants travaux. L’ambiance sophistiquée et feutrée créée par le grand studio américain Rockwell Group – qui a d’ailleurs choisi Madrid comme base européenne – est une interprétation moderne du style Art déco. Les 48 chambres et suites arborent des tons calmes, rehaussés de touches d’orange, avec du parquet jusque dans les salles de bains, toutes équipées d’une baignoire sabot. Le magnifique bar LobByto jouit d’un coin bibliothèque, tandis que le Lobo 8, restaurant de cuisine espagnole contemporaine, peut s’enorgueillir d’un solide chef : Willy Moya. Calle Echegaray, 8. Tél. +34 913 600 001. www.granhotelingles.com
Plaza España Skyline by BeMate, novateur
Un studio ou un appartement avec les services d’un hôtel, c’est ce que propose ce nouveau lieu ouvert cette année par le créateur du concept d’happytality : l’entrepreneur Kike Sarasola. Il s’agit d’un immeuble entier de 8 étages dédié à la location et situé à quelques mètres de la Plaza de España : 37 logements, dont certains avec terrasses, tous aménagés avec une décoration soignée, totalement équipés, avec wi‑fi et concierge 24 h/24. Tout y est. On peut même s’y faire livrer des courses – commandées à l’avance sur Internet – avant son arrivée.
Hôtel Heritage, éxubérant
Ce tout nouvel hôtel joue à fond la carte du néoclassicisme exubérant qui fait partie de l’ADN de Madrid. Un choix qui semble judicieux dès le premier coup d’oeil. A grand renfort de textiles aux imprimés aussi riches que variés, d’antiquités, de motifs géométriques au sol et de marbre noir dans les salles de bains, l’établissement mêle habilement différentes destinations et époques. Un vrai voyage en soi. A visiter aussi pour son restaurant dirigé par le chef Mario Sandoval et son petit bar perché sur sa terrasse.
Barceló Torre de Madrid, design
Cet hôtel aux très (trop ?) vastes espaces est un peu le showroom géant du célèbre designer espagnol Jaime Hayón. Il y a tout dessiné. Du monumental ours zébré qui accueille les visiteurs à la moindre lampe. Il incorpore à son répertoire fantaisiste et coloré des références aux images emblématiques de l’Espagne : torero, flamenco, cavalier… Et s’adjoint aussi le travail du duo Klunderbie pour une très belle série de photographies géantes. A choisir pour la déco, donc, mais aussi pour ses chambres offrant une vue panoramique sur la Plaza de España, pour la piscine et pour son petit déjeuner particulièrement copieux.
The Pavilions Madrid, calme
Ce Pavilions, propriété de l’avocat et homme d’affaires de Hong Kong Gordon Oldham, fait partie de la vague d’ouvertures d’établissements de luxe qui a déferlé cette année sur Madrid. Il est situé à deux pas de la Plaza de Colón, au coeur du quartier des ambassades. La collaboration avec une galerie d’art – Alvaro Alcazar – réveille son caractère classique grâce à des oeuvres disposées dans tous les espaces. Dans les chambres, la décoration décline un aménagement cosy tout en gris, rouge et noir. Une adresse plutôt confidentielle (25 chambres et 3 suites) pour qui recherche le calme. Calle Amador de los Ríos, 3. Tél. +34 913 107 500. www.pavilionshotels.com
Boom hôtelier
Nul ne sait encore s’ils viendront en grand nombre ou pas, mais une chose est sûre, ils auront le choix. Les hôteliers attendent de pied ferme ces clients de luxe, et chacun espère les attirer grâce à des prestations haut de gamme, rendues dans des bâtiments souvent historiques. Ils sont décorés par des designers célèbres, proposent des restaurants de chefs connus, des bars en rooftop, des piscines, des salles de sport ultramodernes, mais aussi des salles et des équipements prêts à accueillir événements privés ou d’entreprise. La Gran Vía est un grand chantier de construction qui ne concerne pas seulement sa voirie et ses trottoirs, mais aussi quelques-uns de ses beaux immeubles. Au 29, le footballeur Cristiano Ronaldo, en association avec la chaîne portugaise Pestana, va ouvrir un hôtel CR7 (il en existe déjà deux, à Madère et à Lisbonne). Au 31, c’est le groupe américain Hyatt qui a inauguré, il y a quelques mois, l’un de ses hôtels lifestyle Centric. Plus bas, sur la Plaza de España, où deux nouveaux hôtels ont ouvert récemment – le Barceló Torre, fin 2017, et le VP Plaza España Design, en avril 2018 –, RIU Hotels & Resorts a investi l’emblématique Edificio España, pour y ouvrir, en 2019, ce qui sera son premier hôtel urbain. Tout près de la Puerta del Sol, l’ambitieux projet Centro Canalejas deviendra un épicentre du chic madrilène avec une galerie marchande et le premier Four Seasons d’Espagne (hôtel et résidences), déjà présenté comme l’hôtel le plus luxueux de la ville. Sur cette même place, Marriott International ouvrira aussi un hôtel W avec 141 chambres et une piscine sur le toit. Enfin, en mars dernier, le groupe Mandarin Oriental fermait l’iconique Ritz pour y engager des travaux estimés à 99 M €, avec un design confié au duo français Gilles & Boissier. Madrid sera donc bientôt pourvue d’une belle collection d’hôtels. La fréquentation touristique augmente, c’est un fait. Au détriment, par exemple, de Barcelone – qui est non seulement touchée par une crise politique, mais aussi totalement saturée et évitée par de plus en plus de visiteurs. C’est le contre‑exemple que Madrid veut absolument éviter de suivre. En montant en gamme, les hôtels subissent certainement moins la concurrence des logements touristiques et attirent une clientèle bien plus séduisante du point de vue économique. La stratégie est clairement annoncée par l’Association des entreprises de l’hôtellerie de Madrid (AEHM) : ce sont les marchés distants, comme l’Asie, la Russie, le Moyen‑Orient et l’Amérique latine qui sont considérés comme étant les plus intéressants.
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