- Reports>
- The Good Business>
Rénovations d’envergure, montée en gamme avec espaces zen et Exclusive Collection… Tandis que les adresses Club Med historiques, comme Les Boucaniers, profitent de l’embellie, l’esprit pionnier perdure avec des destinations toujours plus expérientielles.
Vingt ans après sa dernière rénovation, le resort martiniquais Les Boucaniers dévoile un nouveau visage après plusieurs phases de travaux pour un montant de 25 millions d’euros. Un marqueur fort pour cette adresse historique et emblématique du pionnier des séjours « tout compris », puisque Les Boucaniers ont été parmi les tout premiers Club Med (1969).
À lire aussi : Club Med : Une retraite alpine sous le signe de la détente
Quand l’hôtellerie a tout compris
Une volonté de valoriser les Antilles françaises, portée par un tour de table d’investisseurs convaincus du potentiel de l’Île aux fleurs, à l’heure où les destinations de l’océan Indien jouent sur le dépaysement sans décalage horaire, et quand l’Asie séduit à nouveau pour ses paysages, sa gastronomie et la qualité du service à petit budget.

Pas seulement situé sur la plus belle côte de l’île, sur la plage idyllique de la Pointe Marin, à quelques kilomètres du village de Sainte-Anne et face au mythique rocher du Diamant, le resort est installé dans une sublime cocoteraie de 22 hectares. Une végétation luxuriante composée de palmiers centenaires, d’hibiscus, de frangipaniers, de bougainvilliers et de fleurs de porcelaine qui viennent contraster avec le bleu lagon de la plage privée qui s’étend sur un kilomètre d’une réserve naturelle dans le sud-ouest de l’île.
Pour lui offrir la dimension contemporaine qui lui manquait sans rien perdre de l’ADN créole et de son esthétique festive, Club Med a fait appel aux architectes d’intérieur Anne Geistdoerfer et Flora de Gastines de l’agence Doubleg.

Les chambres ont gagné en luminosité et les espaces extérieurs ont été pensés comme une place de village plutôt chic. Particulièrement réussi, le lobby décline l’esprit d’une riviera tropicale avec des découpes festonnées, des verts lagon, des bleus océan, des pailles et des rotins aux lignes épurées…
Un grand mur naïf travaillé dans un plâtre immaculé vient encore placer la nature au centre du séjour. Au bar, une authentique yole (barque locale colorée) s’est installée en surplomb de l’immense piscine, clin d’œil aux pêcheurs et à l’océan omniprésent.

Une mer des Caraïbes qui vient se cogner gentiment sur les rochers d’un restaurant « les pieds dans l’eau » baptisé Pays Mêlés. À l’opposé, une autre table, « à la carte », privilégie la pêche avec des crudos et autres filets snackés de thon blanc, daurade, marlin, vivaneau, langouste… en plus des traditionnels féroce d’avocat, poulet boucané, acras et blanc-manger coco.
Oasis zen et sportive
Pas de Club Med sans une vraie proposition sportive, et le resort des Boucaniers, réputé pour son ponton en forme de virgule qui se faufile au large, offre des départs en ski nautique, en wakeboard, wingfoil… Six terrains de padel ont été inaugurés cette année pour des cours collectifs, privés et des stages.

Dans la logique du spa Payot, petit havre paisible au cœur du resort, qui a choisi de dispenser des soins sur mesure, la prochaine salve de travaux investira la partie la plus reculée de la cocoteraie – aujourd’hui, objet de fouilles archéologiques – pour proposer une Oasis Zen. Un concept hôtelier haut de gamme, privilégiant le calme et la volupté de 56 chambres et suites à la décoration très travaillée autour du végétal et de l’héritage de cette île, et un espace Adult Only avec son propre couloir de nage, tout proche du restaurant « à la carte ».
Une rénovation et une vision à long terme qui s’inscrivent dans la continuité du travail du président du Club Med, Henri Giscard d’Estaing, qui a entrepris au début des années 2000 la montée en gamme de ce pionnier des vacances festives et sans contraintes, non sans respecter les cinq valeurs de la marque auxquelles des générations de « gentils membres » demeurent attachés soixante-quinze ans après la création du concept : la liberté, la gentillesse, le multiculturalisme, une vision pionnière et la responsabilité.

Une dernière valeur forte à laquelle ne dérogent pas Les Boucaniers, avec un renouvellement de sa certification Green Globe, une rénovation raisonnée et surtout, une politique sociale inclusive avec un personnel martiniquais à 80%. Dans cette même logique, l’implantation de nouveaux resorts est pensée dans une optique à la fois pérenne en matière de rentabilité pour le Club Med et d’offres garanties pour un tourisme local.
« Notre chiffre d’affaires est aujourd’hui issu à 75% de la clientèle internationale. Or, la pandémie nous a montré qu’en cas de fermeture des frontières (c’est vrai aussi en cas de crises politiques majeures), nos resorts deviennent la seule alternative touristique pour les locaux. À nous de l’anticiper et de garantir par là même la survie de nos resorts quand la situation l’exige », confie Henri Giscard d’Estaing.

C’est pourquoi, les prochaines créations devraient s’échelonner à partir de 2026 avec, en ligne de mire, l’Afrique du Sud et le Bénin. Si cette dernière répond à une vraie demande des populations urbaines de Cotonou et Abomey-Calavi, celle d’Afrique du Sud inaugure une dimension expérientielle inédite au Club Med, avec une proposition autour du safari. « Qui de plus expert que les Sud-Africains en la matière ? » conclut le président de la marque qui entend cultiver son esprit pionnier.
À partir de 1974 € pour 2 adultes la semaine tout compris. Clubmed.fr
À lire aussi : Le Club Med 2 est le plus grand voilier de plaisance au monde !