The Good Business
C’est le géant français Veolia qui a conçu – et qui exploite pour les quinze prochaines années – le plus grand centre de traitement de boues issues de stations d’épuration du monde ! Ce projet de 7 hectares et de 600 millions d’euros est un véritable faire-valoir, à la fois pour l’industriel et pour la mégapole, mais pas pour les mêmes raisons…
Veolia, des problématiques inédites
À Hong Kong, une ville de services dans laquelle le recrutement de la main-d’œuvre étrangère est encore très réglementé, l’autre grand challenge pour Veolia a été la construction de l’usine, située sur un ancien ash lagoon (lieu de stockage des cendres issues de la combustion du charbon dans les centrales), loin des réseaux d’eau et d’électricité existants. « Ici, on a tout bâti sur la base d’un cahier des charges qui, grosso modo, disait “débrouillez-vous”, plaisante Vincent Deleu. Si je devais choisir une analogie, ça serait celle du jongleur. On doit brûler les boues, traiter nos propres eaux usées, gérer les odeurs et produire notre électricité. C’est une harmonie à trouver. Si un paramètre se brise, c’est fichu. On travaille avec une épée de Damoclès au-dessus de nos têtes. » Et Elisabeth Zebrowski d’abonder : « C’est un projet unique donc, forcément, cela pose des questions uniques. On n’avait aucun référentiel. »
Conçu sur mesure pour Hong Kong, le projet ne sera pas répliqué sur le continent. « Au niveau industriel, dans les métiers de l’environnement, c’est bien de montrer qu’on est capables d’apporter des réponses adaptées », dit-elle. Sur le plan de la communication, le T.Park a en tout cas déjà bien rempli sa mission.
Depuis le lancement des visites guidées, en juin, le site attire, en semaine, jusqu’à 300 personnes par jour, dont de nombreux écoliers ainsi que des retraités des Nouveaux Territoires. « On croule sous les demandes ! » jubile Vincent Deleu.