The Good Business
La marque allemande vient tout juste de dévoiler le SL2, son nouveau boitier haut-de-gamme, à l’interface simplifiée et aux performances augmentées. Pour cela, Leica s’est offert un ambassadeur de choix : le très célèbre photographe américain Steve McCurry.
« C’est le meilleur appareil Leica, hors gamme ‘M’et le système hybride plein format le plus complet du marché. » Cyril Thomas ne mâche pas ses mots pour présenter le dernier né de la firme allemande. Pourtant, sur son estrade montée dans le Leica Store parisien, il a du mal à capter l’attention de la petite cinquantaine de journalistes et professionnels venus découvrir le SL2, nouveau boitier de la marque. La raison ? Steve McCurry, célèbre photographe de « l’Afghane aux yeux verts », enchaîne les selfies et les dédicaces.
Un ambassadeur prestigieux pour « le meilleur appareil Leica »
C’est lui que Leica a choisi comme ambassadeur pour son nouvel appareil. Equipé du SL2 et d’un objectif 24-90, il est parti en Chine shooter sa dernière série, qui est d’ailleurs exposée dans la boutique de la rue du Faubourg Saint-Honoré. Et son jugement est sans appel.
Lorsqu’arrive son tour de monter sur l’estrade, l’audience est plus calme, et il lance : « Le résultat était encore plus spectaculaire que ce que j’avais imaginé. Ce travail en Chine est l’un des meilleurs que j’ai réalisés ». Cyril Thomas peut souffler, son SL2 a passé le test Steve McCurry.
Le photographe américain va plus loin, lorsque The Good Life lui demande en quoi ces photos étaient-elles différentes des précédentes. « Elles n’étaient pas différentes justement ! Et tant mieux, cela veut dire que l’appareil convenait parfaitement à mon style. »
Alors on reformule : en quoi est-ce que le SL2 a-t-il amélioré ses conditions de travail ? « Il me permet de voir plus de détails, et d’élargir mes photos comme bon me semble, bien mieux qu’avec mes appareils précédents. » Il faut dire que, pour cet amoureux de la couleur – « Pourquoi shooter en noir et blanc alors que le monde est en couleurs ? » – le SL2 et sa profondeur de couleurs de 14 bits, associé à une sensibilité ISO qui peut monter jusqu’à 50 000, semble être le jouet idéal.
Leica mise sur la performance
Ce n’est pas le seul point sur lequel le SL2 fait mieux que son prédécesseur, le SL, sorti en 2015. Quatre ans plus tard, Leica offre désormais un capteur CMOS plein format de 47 millions de pixels, un viseur électronique 5,76 MP, une résistance aux projections d’eau IP54 et une fonction multishot qui permet d’obtenir un grand fichier de 187 mégapixels.
Un nouvel autofocus intelligent, avec détection d’objets et reconnaissance faciale ou du sujet en mouvement, s’ajoute à une interface simplifiée, réduite au strict minimum : cinq boutons, une molette et un joystick. La vidéo aussi connaît des améliorations. Il est désormais possible de filmer en 60 ips en 4K et 180 ips en Full HD.
Lourd mais robuste
Le tout dans un boitier en magnésium et aluminium, au design typique de Leica, toujours made in Germany. En d’autres termes : solide, robuste et durable.
Si la qualité du nouveau viseur électronique est bluffante et les couleurs éclatantes – surtout sur les photos de maître McCurry, il faut le reconnaître – on note un défaut. Le poids. Sans batterie, le boîtier pèse plus de 800 grammes. Ajoutez un objectif et vous avez une belle pièce d’aluminium pas des plus aisées à transporter.
Un « problème » qui n’en est pas un pour Pour McCurry : « j’ai toujours préféré les appareils plus lourds, je les trouve plus stables ». C’est aussi le poids de la robustesse… Il conclut en quelques mots que « ce que cette caméra propose est idéal pour [lui] ». Et si ça convient à un photographe qui travaille pour Magnum depuis 33 ans, alors on s’en accommodera…
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