Culture
Les fans de Stars Wars vont être ravis : le créateur de la guerre des étoiles a déclaré qu’il allait construire son propre musée à Los Angeles, pour y installer son immense collection. Un investissement d’un milliard de dollars.
Le Lucas Museum of Narrative Art, financé en quasi-totalité par George Lucas (un milliard de dollars d’investissement), aura une superficie de trois hectares et prendra la forme d’un vaisseau spatial, dessiné par l’architecte déconstructiviste chinois Ma Yansong. Son projet, officialisé en janvier, devrait se concrétiser dans le courant de l’année prochaine, avec le début des travaux. Ils s’achèveront, si tout se passe bien, trois ans plus tard, pour une ouverture espérée en 2021.
La force est avec Los Angeles
Cetté réalisation titanesque a été en premier lieu envisagée dans la ville de San Francisco, précisément là où la société de production Lucasfilm (rachetée par Disney en 2012) est implantée, puis à Chicago. Après de longues réflexions et négociations, c’est finalement les arguments de Los Angeles qui ont été retenus. Le musée verra le jour dans le parc des expositions au sud de la ville, avec la bénédiction (indispensable) du City Council, qui n’a donné son accord que le 29 juin dernier.
Entourée par plus de cent écoles dont l’USC, l’une des principales universités du pays, ainsi que par trois autres musées de classe mondiale, « L.A. est le lieu idéal pour atteindre la plus grande audience possible. » d’après Eric Garcetti, maire de la ville. Los Angeles pourrait alors connaître un réel boom économique grâce aux touristes que le Lucas Museum apportera, et aux milliers d’emplois créés. Surtout, c’est un coup de maître pour MAD, le cabinet d’architectes chinois qui réalise l’un de ses plus gros projets.
George Lucas, une riche collection
A 72 ans, George Lucas a accumulé une gamme diversifiée d’artefacts historiques. Des photographies de Gordon Parks, les premières esquisses de Winnie l’Ourson d’Ernest Howard Shepard, les sculptures de Hiroshi Sugimoto, des peintures et illustrations de Rockwell, Renoir, N. C. Wyeth et Robert Crumb…
Ainsi que des souvenirs d’Hollywood de films tels que The Wizard of Oz, The Ten Commandments et bien sûr Stars Wars avec par exemple l’exposition de l’authentique casque de Darth Vader. Le mélange de genres et de médiums casse les hiérarchies de l’art en évitant délibérément la distinction entre la culture populaire et élitisme.
Tous ces trésors seront organisés en trois parties : l’histoire des arts narratifs (dessins, ouvrages, storyboards), l’art cinématographique et l’art digital. Alléchant, quand on connaît l’immense culture et l’amour inconditionnel du cinéma de l’esthète qu’est George Lucas. La légende raconte qu’il traînait de plateaux en plateaux pour dénicher des idées, et que c’est sur le tournage de Phantom of The Paradise, de De Palma, qu’il aurait trouvé l’inspiration pour son personnage masqué au souffle court, Darth Vader en regardant jouer William Finley dans le personnage de Winslow Leach.
La Californie du Sud deviendra alors la terre d’accueil officielle de la galaxie Star Wars, avec le siège social de Disney, le Magic Kingdom et la Stars Wars celebration à Anaheim.
Lire aussi
L’univers transgressif et émouvant de MAD, l’inarrêtable cabinet d’architectes chinois
Los Angeles : un lieu étonnant pour la collection d’art des fondateurs de Guess