The Good Business
L'une des métropoles les plus septentrionales du monde mérite que l'on s'y attarde... A condition de se préparer à affronter sa rudesse ! The Good Life a pensé à tout !
• Aller à Mourmansk :
Avec Aeroflot, Nordavia ou UTAir, vol direct depuis Saint-Pétersbourg ou Moscou à partir de 81 €.
• Dormir à Mourmansk :
Pour frayer avec les rares touristes occidentaux, on descendra au Park Inn (Knipovicha Ulitsa 17), mais on évitera avec soin le buffet indigent du petit déjeuner. Les businessmen russes, eux, lui préfèrent les élégances fanées du Meridian (Vorovskogo Ulitsa 5/23).
• Où sortir à Mourmansk ?
Avec ses gâteaux crémeux et son jazz en fond sonore, on pourrait traîner des heures au StartUp Coffee (Lenina Prospekt 67), face au ballet des trolleybus. Pour un thé, une bière, voire une chicha d’altitude, on montera au 7Sky, perché au sommet de l’hôtel Azimut (Lenina Prospekt 82). Le personnel y est aussi peu avenant que la nourriture, mais les vues sidérantes valent bien quelques rudesses.
• Où dîner à Mourmansk ?
D’exquises salades de crabes à l’aneth, de merveilleux filets de flétan à la purée de panais, entre autres délices du Grand Nord : on patientera longtemps, le week-end, avant de décrocher une table chez Toundra (Poliarnye Zori Ulitsa 49). Au pub Bulldog (Karla Marksa Ulitsa 48), on dévore, lové dans de moelleuses banquettes, des steaks de thon goûtus.
Mourmansk, la radioactive
Si le brise-glace nucléaire Lénine a été « proprement » transformé en musée, d’autres spécimens, comme le Sibir, ont rouillé pendant des années dans les eaux de Mourmansk. La centrale nucléaire de Kola, à quelques kilomètres de là, a vu son activité maintes fois prolongée malgré des failles sécuritaires avérées. Quant aux sous-marins soviétiques abandonnés dans la baie d’Andreïeva voisine, on les a longtemps désignés comme des « Tchernobyl flottants ». Autant dire que la réputation de Mourmansk, « poubelle nucléaire » dénoncée par les observateurs internationaux, n’est sans doute pas usurpée. Lueurs d’espoir cependant, un premier bateau a quitté Andreïeva en août dernier avec, à son bord, des tonnes de combustible usagé qui seront retraitées. Le Sibir, hors-service depuis 1993, subit, lui, un démantèlement consciencieux. Le travail de la fondation Bellona, une ONG norvégienne à la pointe de la surveillance nucléaire, est peut-être en train de payer, même si, ironie du sort, l’antenne mourmanskienne de cette organisation a été dissoute, accusée d’être un « agent étranger » qui se livrait à des « activités politiques ».