The Good Business
Spécialiste des montres d’aviateur, IWC est partenaire du « Silver Spitfire, le vol le plus long », un tour du monde réalisé à bord d’un Spitfire. Le mythique chasseur anglais a décollé de Goodwood en Angleterre, en août dernier.
Décidément, les horlogers prennent des risques, notamment dans les airs. Après la manufacture Zenith associée à l’homme volant Franky Zapata, c’est au tour d’IWC de prendre son envol. La marque du groupe Richemont, spécialiste des montres de pilote, est partenaire principal et chronométreur officiel de l’expédition « Silver Spitfire, le vol le plus long ».
Il s’agit d’un tour du monde réalisé à bord d’un Spitfire, mythique avion de chasse anglais. Ainsi, le périple de près de 43 000 km traversera 30 pays au gré d’une centaine d’escales. Imaginée par les pilotes Steve Boultbee Brooks et Matt Jones, l’expédition a emballé Christoph Grainger-Herr, président d’IWC. « Cet avion développé dans les années 30 est un chef-d’œuvre d’ingénierie à la conception d’avant-garde et au design intemporel, et nous sommes fiers d’y être associés », a-t-il déclaré.
IWC prend des risques
Le Spitfire est l’un des aéroplanes les plus avancés de son époque. Avec ses ailes elliptiques et son puissant moteur 12 cylindres Rolls-Royce Merlin, il jouit d’une maniabilité exceptionnelle. Par exemple, la légende veut qu’un pilote allemand à qui Hitler demandait ce qu’il faudrait à la Luftwaffe pour se dégager des Alliés ait répondu : « Donnez-nous des Spitfire. »
Sur les 20 000 exemplaires construits, il en reste aujourd’hui une cinquantaine en état de voler. Celui sorti du hangar pour l’occasion est un Spitfire MK IX de 1943. Celui-ci a réellement participé à des combats aériens. Il a été restauré pièce par pièce, et ses 80 000 rivets ont été minutieusement inspectés par une équipe de mécaniciens habilités. Il n’empêche, il s’agit d’un engin ancien qui n’a pas été conçu pour parcourir de longues distances. Pour les pilotes, les risques sont donc élevés.
Les montres d’aviateur d’IWC en dates :
• 1936 : naissance de la première montre spéciale pour aviateur destinée à l’aviation civile.
• 1940 : Grande Montre d’Aviateur 52 T.S.C, développée pour la Luftwaffe.
• 1948 : naissance de la Mark XI conçue pour les pilotes de la Royal Air Force.
• Années 50 : la Mark XI est commercialisée auprès du grand public.
• 1998 : lancement de l’édition Spitfire UTC.
• 2003 : nouvelle ligne Spitfire à mouvement manufacture inspirée de l’édition Spitfire UTC de 1998.
• 2005 : lancement de la ligne Antoine de Saint‑Exupéry.
• 2012 : présentation de la ligne Top Gun en matériaux modernes (céramique ou titane, notamment).
• 2013 : édition Le Petit Prince, hommage au héros de Saint-Exupéry.
• 2019 : nouvelle série de montres Spitfire comprenant le modèle Aviateur Timezoner Spitfire Edition « The Longest Flight » porté par les pilotes du Spitfire engagés dans ce tour du monde.
Malgré tout, relativise Matt Jones, « notre périple demeure une promenade de santé, par rapport à ce qu’ont connu les pilotes durant la guerre ». Les organisateurs ont choisi de privilégier l’authenticité du bel « oiseau de feu » (spitfire en anglais), dont le fuselage est laissé en finition poli-miroir (silver en anglais).
La technologie moderne occupe très peu de place… Hormis un réservoir supplémentaire pour doubler l’autonomie, tout le reste (moteur, commandes…) est conforme aux origines. Les pilotes ont tout juste droit à un GPS Garmin monté sur iPad. Tout au long du vol, des ingénieurs veilleront au bon fonctionnement du coucou.
Steve Boultbee Brooks et Matt Jones porteront la montre IWC The Pilot’s Watch Timezoner Spitfire « The Longest Flight ». Ce garde-temps leur permettra de régler l’heure sur le fuseau horaire de leur choix en tournant simplement la lunette à l’emplacement souhaité.
Une vraie aventure !
Le décollage a eu lieu à Goodwood au sud du Royaume-Uni. C’était en août dernier. Puis, le Silver Spitfire est passé par L’Ecosse. Il est ensuite reparti vers l’Islande, le Canada et les Etats‑Unis. Enfin, l’équipage devrait revenir à Goodwood le 8 décembre. Tout cela après des passages en Asie, au Moyen-Orient puis en Europe.
En cas d’aléas ou de problèmes mécaniques, le tour de monde du chasseur, héros de la Seconde Guerre mondiale, peut prendre du retard. La manufacture de Schaffhausen a choisi d’assumer ce risque. A notre époque si aseptisée, il est rafraîchissant de constater que des passionnés continuent de voler sur un coucou aussi prestigieux.
Son moteur thermique géant lui permet de filer à près de 700 km/h. Dans un monde où tout doit aller plus vite et en toute sécurité, IWC entame donc un aérotrip excitant et totalement disruptif. En accord avec son histoire de créateur de montres pour aviateurs.
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