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Est-il toujours malin d’investir dans une supercar Ferrari (si on le peut) ?

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Les supercars, c’est le meilleur des voitures de sport : des collectors qui sont aussi un excellent investissement financier. Est-ce également le cas de la nouvelle Ferrari F80 ?

La nouvelle F80, c’est le meilleur de Ferrari concentré en une supercar : un V6 hybride qui développe 1 200 ch, une vitesse de pointe de 350 km/h, une carrosserie en carbone hyper-aérodynamique, une position de conduite inspirée de la Formule 1… Le tout proposé en série limitée à 799 exemplaires, au prix astronomique de 3,6 millions d’euros. Délirant ? Et pourtant, elle est déjà sold out et il est peu probable que ses néopropriétaires perdent de l’argent. Car ses devancières sont devenues de véritables placements pour investisseurs avisés. Tour d’horizon d’une lignée qui affole les portefeuilles.


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Ferrari 288 GTO, la première supercar Ferrari

Lancée en 1984, la 288 GTO représentait la première incursion de Ferrari dans le monde des supercars. Pour la première fois, une de ses voitures disposait d’un moteur turbo, et ses 400 ch et 306 km/h représentaient des valeurs spectaculaires pour l’époque. Pensée pour devenir une voiture de course, la 288 GTO n’a été produite qu’à 272 exemplaires, ce qui en fait l’une des Ferrari les plus rares et les plus recherchées par les collectionneurs actuels.

À l’époque, elle était commercialisée à 935 000 francs, soit environ 300 000 euros actuels (en prenant en compte l’inflation). Une somme alors colossale, mais loin des sommets atteints depuis : la cote est désormais établie à environ 3,5 millions d’euros et se montre d’une stabilité exemplaire. Un placement de bon père de famille.

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Ferrari F40, l’extravagance des années 80

Elle a été placardée en posters dans la chambre de tous les gamins des années 80 : en 1987, la Ferrari F40 était la voiture la plus puissante et la plus rapide de l’histoire avec 478 ch et 324 km/h. Elle n’était pas donnée non plus, à 1 720 000 francs (500 000 euros actuels), et elle est immédiatement devenue un mythe lorsqu’Enzo Ferrari est décédé peu de temps après sa sortie. Elle a alors connu une explosion de ses prix en pleine bulle de spéculation financière et, pour la première fois, une voiture se vendait beaucoup plus cher d’occasion que neuve. Tout le monde voulait une F40 et, au lieu des 400 exemplaires initialement prévus, Ferrari en a assemblé 1 311. Une large diffusion qui a rapidement fait baisser les prix, mais ces enfants des années 80 qui ont fait fortune en vendant leur start-ups se ruent maintenant sur leurs rêves de gosses, et les prix de la F40 ont explosé : de 500 000 euros il y a 10 ans, les meilleures Ferrari F40 s’échangent aujourd’hui à 3 millions d’euros. Jackpot.

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Ferrari F50, la Formule 1 de route

Sa ligne dictée par la soufflerie fait encore débat 30 ans après sa sortie en 1995, mais le moteur de la Ferrari F50 a toujours fait l’unanimité : il s’agit d’un V12 basé sur celui des Formule 1 Ferrari, boulonné directement sur une coque en carbone – une technologie alors balbutiante. Elle a tout d’une voiture de course jusqu’à son habitacle dépouillé, dépourvu d’autoradio : la seule musique que la Ferrari F50 propose, ce sont les vocalises de son moteur. Cette fois-ci, la production a été limitée à seulement 349 voitures, et le prix du neuf était de 2,7 millions de francs (640 000 euros actuels). L’investissement en valait la peine : la rareté faisant la demande, la F50 a longtemps coté 1,5 million d’euros, mais depuis 10 ans, les prix explosent, battant record sur record. Quand Artcurial a vendu une Ferrari F50 en 2022 à 4 161 600 euros, tout le monde a eu le souffle coupé, mais depuis les meilleures ventes ont dépassé les 5 millions d’euros. Intouchable ?

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Ferrari Enzo, la technologie en action

Pour Ferrari, les années 2000 étaient celles de l’avènement de l’électronique et sa supercar du nouveau millénaire allait être une vitrine technologique. La transmission était pour la première fois séquentielle, avec des passages de rapports au volant comme en Formule 1, tandis que l’aérodynamique faisait appel à des ailerons mobiles contrôlés par ordinateur et les freins à des disques en carbone-céramique. Son tout nouveau moteur V12 développait la bagatelle de 660 ch, lui permettant d’atteindre 355 km/h – de quoi justifier un nom hommage au fondateur de la marque : Ferrari Enzo. 349 exemplaires ont initialement été prévus, mais sous la pression des clients, Ferrari en a assemblé 50 de plus. La Ferrari Enzo a été lancée en 2002 au prix de 675 000 euros. Bien sûr, cela n’a pas duré : la cote de la supercar s’est rapidement établie à 2 millions d’euros, avant d’exploser ces dernières années. Aujourd’hui, il faut prévoir entre 3 et 4 millions selon la couleur de la voiture, les teintes les plus rares étant les plus recherchées. Oubliez le rouge, c’est d’un banal !

Ferrari LaFerrari, le début de l’ère hybride

La décennie 2010 a été celle des « hypercars » hybrides : pour la première fois, Ferrari, mais aussi Porsche et McLaren associaient à leurs surpuissants moteurs thermiques des moteurs électriques. Non pas pour réduire les consommations et les émissions polluantes, mais pour faire exploser encore plus leurs performances. La plus extrême des Ferrari de l’époque a reçu le curieux nom de Ferrari LaFerrari, et elle ne développait pas moins de 963 ch pour 350 km/h. 499 exemplaires ont été produits, auxquels se sont ajoutés 200 cabriolets appelés Ferrari LaFerrari Aperta. Lancée à 1 250 000 euros en 2013, la Ferrari LaFerrari s’est rapidement avérée être un investissement juteux : les modèles d’occasion se sont immédiatement affichés entre 2 et 3 millions d’euros, et la courbe des valeurs est à la hausse : dernièrement, des voitures se sont vendues proches de 4 millions d’euros.

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Ferrari F80, le retour de la supercar

Avec son apparence fortement inspirée par les années 1980, la nouvelle supercar Ferrari F80, dévoilée à Maranello le 17 octobre dernier, abandonne le traditionnel V12 atmosphérique pour un V6 turbo hybride. Ce n’est pas un crime de lèse-majesté : c’est la même architecture que celle utilisée aujourd’hui en Formule 1 ou sur la Ferrari F499P, qui a remporté les deux dernières éditions des 24h du Mans – avec une variante du même moteur. Ici, il développe la bagatelle de 1 200 ch, de quoi en faire la Ferrari la plus performante de tous les temps – même si sa vitesse a été limitée à 350 km/h. Son prix de lancement est également phénoménal : 3,6 millions d’euros, ce qui n’a pas empêché les 799 exemplaires prévus d’être déjà tous vendus. Mais est-il encore possible d’investir avec pareille mise de départ ? Les spécialistes que nous avons interrogés sont formels : oui ! Pour eux, il ne fait aucun doute que la F80 s’échangera très rapidement pour un minimum de 5 millions d’euros sur le marché de l’occasion. Faites vos jeux, rien ne va plus !

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