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Grenoble tire son épingle du jeu grâce à un modèle unique mêlant innovation, industrie, recherche et enseignement supérieur sur lequel se fonde encore aujourd’hui sa compétitivité à l’échelle nationale et internationale.
Si Grenoble est la métropole des sciences et de l’innovation, elle ne l’est pas pour tout le monde. Il y a ceux qui la vivent au quotidien, étudiants, chercheurs ou employés des industries de l’électronique et ceux pour qui elle n’est encore qu’un concept abstrait loin de leurs préoccupations.
La Casemate est là pour eux. Le Centre de culture scientifique technique et industrielle de Grenoble – son nom officiel – a pour mission de vulgariser la science. Installée dans un ancien camp militaire construit en même temps que les fortifications de la Bastille, la Casemate a connu divers formats. Fondée en 1979 comme une association loi 1901, la Casemate est alors le second centre culturel scientifique créé en France après celui du Palais de la découverte, ouvert en 1938.
Ses membres fondateurs sont des académiques, des scientifiques locaux, issus de l’université et des organismes de recherche. Une gouvernance qui s’est récemment politisée, puisque la Casemate est, depuis le 1er janvier 2021, un établissement public de coopération culturelle à caractère industriel et commercial, maintenant porté par les territoires (région, département, métropole, ville).
Pour sa directrice, Jeany Jean-Baptiste, les statuts ont certes changé, mais la mission reste la même : « Ici, on réfléchit aux réponses que peut donner la science à des enjeux sociétaux. Une science qui est en train de se faire et qui modifie notre façon d’être et de faire. On le constate pour nos déplacements, nos liens avec la technologie, avec les questions qu’a soulevées la crise sanitaire. Cela se fait sous forme de conférences, d’ateliers, de débats où le grand public est invité à rencontrer des scientifiques. Nous sommes là pour dire aussi que la science fait partie de la culture, et en particulier à Grenoble où elle est omniprésente. »
Répartie sur deux niveaux, la Casemate a récemment été rénovée. Au rez-de-chaussée, le jeune public est accueilli pour des expositions et ateliers ; au premier, des espaces de rencontre et des fab labs sont accessibles à ceux qui cherchent à tester de nouveaux projets, construire des prototypes, échanger sur leurs idées.
Équipés d’imprimante 3D, de découpeuse laser, de brodeuse numérique, de banc d’électronique, de matériel vidéo… ces laboratoires de fabrication sont ouverts à tous (débutants ou experts) sur réservation et moyennant une cotisation.
La Casemate est l’une des institutions à la racine du futur Centre de sciences de Grenoble, dédié aux sciences de la terre, de l’univers et de l’environnement. Situé à Pont-de-Claix, Cosmocité – le nom choisi par les Grenoblois – ouvrira ses portes fin 2022. Un projet important et imposant qui incarnera cette science accessible à tous et comprendra un planétarium, une salle 3G immersive et un espace d’exposition. La structure sera à la fois le frère XXL de la Casemate et l’héritier de sa longue expérience. lacasemate.fr S. B.
Grenoble capitale verte 2022
C’est Grenoble qui, en octobre 2020, à l’issue d’une finale la mettant en concurrence avec Turin, Tallinn et Dijon, a été désignée capitale verte de l’Europe 2022, devenant la seconde ville française (après Nantes, en 2013) à obtenir ce titre.
Une récompense qui coïncide avec la présidence française de l’Union européenne et pour laquelle la ville reçoit 350 000 € de Bruxelles et 4 M € de la part de l’État. La ville doit, à ce titre, jouer un rôle d’ambassadrice de la transition et servir d’exemple et d’inspiration pour d’autres communes d’Europe.
La Bastille, le fort surplombant Grenoble, sera le lieu totem de cette année capitale, le camp de base des actions, événements et projets qui constitueront la riche programmation mise en œuvre. greengrenoble2022.eu S. B.
Les Chiffres-clés de Grenoble-Alpes Métropole
• 690 000 habitants sur l’aire urbaine.
• 1re métropole cyclable de France avec 400 km de pistes cyclables.
• 5 lignes de tramway.
• 50 lignes de bus.
• 5 massifs alpins (Vercors, Belledonne, Chartreuse, Oisans et Taillefer).
• 20 stations de sports d’hiver à proximité.
• 166 parcs d’activités et 44 000 entreprises.
• 1re ville de France pour les emplois dans la recherche.
• 2e ville en termes d’emplois industriels en France avec 50 000 postes.
• 48 % des emplois dans l’industrie sont qualifiés.
• 25 000 emplois dans la recherche publique et privée.
• 8 000 chercheurs internationaux.
• 5 grands instruments européens : European Synchrotron Radiation Facility (ESRF), Institut Laue-Langevin (ILL), Institut de radioastronomie millimétrique (IRAM), European Molecular Biology Laboratory (EMBL), European Magnetic Field Laboratory (EMFL).
• 9,1 % des emplois sont occupés par des ingénieurs.
• 7,1 brevets pour 10 000 habitants.
• 63 000 étudiants.
• 7 000 étudiants étrangers.
• 3 700 étudiants en PhD.
• 7 000 enseignants-chercheurs.
• Depuis 2000, plus de 600 start-up créées, dont 40 % en recherche académique, 44 % en deep tech, 55 % à l’international et 75 % en B2B.
• 5 100 emplois dans les start-up en 2020. I. C.
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