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The Good Guide
Un refuge loin du volume sonore du Scorpios. Voilà ce qu’offre le Nomad, membre des Small Luxury Hotels of the World, en activité depuis trois ans de l’autre côté de l’île, là où aucune basse ne viendra troubler le sommeil de ceux qui ont choisi d’affronter la terrible piste d’atterrissage de Mykonos pour la beauté de ses paysages, non pas pour sa vie nocturne.
À une vingtaine de minutes de l’aéroport de poche où s’enchaînent les atterrissages et décollages de 737, le Nomad Mykonos met un point final à un rallye automobile qui atteste de la présence plutôt récente de touristes sur la partie sud-est de l’île. « Les résidences et les hôtels ne poussent que depuis cinq ans ici, confirme un chauffeur de taxi qui y prend ses quartiers d’été depuis 2011. Avant, il n’y avait que cinq maisonnettes qui faisaient face à la mer. » Désormais, autour de la plage de Kalo Livadi, si les boites de nuit sont bannies pour respecter la tranquillité des habitants, les hôtels se font concurrence et les constructions n’ont pas fini de sortir de terre. Parmi elles, ce magnifique sanctuaire de 14 suites qui a ouvert ses portes alors que les masques étaient encore de rigueur dans les avions, en 2021.
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La magie du Nomad Mykonos
L’arrivée au Nomad Mykonos est mystique. Un olivier à double troncs se dresse dans un atrium à ciel ouvert dont les murs de pierre sont recouverts de tamas, ex-voto de l’église orthodoxe grec, petites plaquettes d’acier illustrées sur lesquelles les clients viennent graver leur nom à la fin de leur séjour. Le résultat donne à écouter une symphonie éthérée dont le vent (omniprésent a Mykonos) est le chef d’orchestre.
Le lobby s’ouvre à sa droite, pièce sombre non moins puissante, où le staff, vêtu de longue tenue ecclésiastique en lin noir, se dresse derrière une table de ferme de 5 mètres de long. Derrière eux, une implantation de cierges à silhouette longiligne ont laissé sur les murs les traces de leur vie incandescente. Sur le côté de la pièce, la projection d’un film de Charlie Chaplin ramène la scène dans son monde contemporain.
Le Nomad n’est pas un hôtel comme les autres à Mykonos. Ici, pas de vue à couper le souffle ni de bar où le champagne coule à flot. Le Nomad est une retraite, loin de l’agitation de cette île qui s’est taillée sa réputation en invitant les plus gros promoteurs à y nicher une antenne festive, où la discrétion et la sérénité sont les maîtres mots.
Les chambres sont décorées simplement mais avec goût, un décor typique des Cyclades, fait de béton ciré, de pierres et de bois vieillit. Chacune est dotée de son bassin privé — une poignée seulement offre de leur terrasse un aperçu de la mer Égée.
Mykonos, autrement
Parce qu’une retraite n’en serait pas une si elle ne permettait pas à ses adeptes de vivre reclus, le bar-restaurant opère en continu pour délivrer un petit-déjeuner continental ou grec de qualité, une carte de snack à arroser de cocktails inédits et un menu simple à déguster le midi comme le soir. Une petite salle de sport équipée d’un matériel élégant en bois jouxte la piscine où se tiennent les repas. Cours particuliers mais aussi massages sont disponibles sur demande.
Nomad Mykonos fait partie de la collection The Bohemians, établie depuis l’ouverture de l’hôtel Boheme en 2011. Antithèse de son petit-frère, celui-ci est une résidence ouverte sur le monde doté de l’un des points de vue les plus privilégiés de l’île sur le coucher du soleil. Situé à 10 minutes de Chora, le centre névralgique de Mykonos, sa position est idéale pour ceux qui chercherait un juste milieu entre le calme des vacances et le choix de pouvoir aller en ville faire un brin de shopping rue Matogianni, où se sont implantées les plus grandes maisons de luxe. Son restaurant est une pépite.
Hôtel Nomad Mykonos
Kalo Livadi, Mikonos 846 00, Grèce
Site internet
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